Une expérience riche et formatrice
Le bilan global est plutôt positif, avec un retour marqué par une meilleure connaissance des forces en présence à l’international. Le niveau général augmente nettement, et cette édition japonaise a permis d’observer plus finement les autres nations, leurs méthodes et leur structuration. « On revient avec plein d’informations nouvelles pour préparer l’avenir. Le niveau monte, à nous de nous adapter et de capitaliser là-dessus. »
Côté français, cette compétition a également été l’occasion d’évaluer notre positionnement réel par rapport aux autres délégations, tout en constatant l’arrivée de jeunes prometteurs, notamment en cyclisme.
Paméra Losange, une athlète exemplaire
Double championne des Deaflympics 2025 et porte-drapeau de la délégation française, Paméra Losange a une nouvelle fois marqué les esprits. Dominante sur le plan sportif, elle incarne aussi des valeurs fortes de professionnalisme, de détermination et d’exemplarité. « Paméra est un exemple sur tous les plans : son attitude, son comportement, sa rigueur sportive. Elle domine encore, même si la concurrence pousse derrière, ce qui impose un travail constant. »
Inspirante bien au-delà de la piste, elle représente une figure majeure pour la communauté sourde et pour l’ensemble du sport français.
Un niveau en hausse qui impose des évolutions
La progression du niveau international ouvre de nouvelles perspectives pour le sport sourd. Elle encourage à renforcer les passerelles avec les circuits valides afin d’offrir davantage d’opportunités de confrontations de haut niveau et de poursuivre le développement et la montée en compétences de nos athlètes. « Avant, être le meilleur Français pouvait suffire. Aujourd’hui, on voit que c’est une autre compétition. Il faudra sans doute resserrer les critères et faire évoluer nos modes de sélection. »
Une dynamique collective et une belle reconnaissance médiatique
Les Deaflympics 2025 ont aussi été marqués par une forte cohésion au sein de la délégation française, composée de sept fédérations et coordonnée par le CPSF. Tous les athlètes étaient réunis sur un même site, favorisant les échanges, le soutien mutuel et une véritable vie d’équipe, à l’image des grandes délégations paralympiques. Cette édition a également bénéficié d’une visibilité médiatique inédite pour le sport sourd, avec notamment la présence de Paméra Losange sur Stade 2 et sur La Chaîne L’Équipe, accompagnée d’un interprète en langue des signes.
« C’est une vraie reconnaissance et une belle mise en valeur du sport sourd. »
Continuer à accompagner athlètes et staffs
Au-delà des résultats, ce bilan souligne l’importance de renforcer l’accompagnement des athlètes, mais aussi de ne pas oublier le rôle essentiel des staffs, très investis tout au long de la compétition. Les sportifs sont demandeurs d’un suivi toujours plus structuré et individualisé, un axe de travail prioritaire pour les prochaines échéances. « On retourne au travail, au plus près de nos athlètes. »
Cap sur les Deaflympics d’hiver 2027
Parmi les prochaines grandes échéances figurent les Deaflympics d’hiver, prévus en janvier 2027 en Autriche. Une seule saison hivernale permettra de préparer ce rendez-vous. En 2026, d’autres compétitions internationales viendront ponctuer l’année pour les sports d’été.
