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Ugo Didier a bien lancé sa saison

30 novembre 2018
Champion du monde et champion d’Europe S9 sur 100 m dos, en décembre 2017 à Mexico et en août à Dublin (Irlande), Ugo Didier est désormais étudiant à l’INSA de Toulouse. Il revient sur ce mois de novembre au cours duquel il a effectué, en valide, sa première compétition de la saison. Il se projette aussi sur les championnats de France petit bassin, rendez-vous majeur de décembre organisé à Thionville, les 15 et 16 décembre.  

Ugo Didier, 17 ans depuis le 11 septembre, est né avec les pieds bots et les membres inférieurs atrophiés. Passionné de sport, il ne pouvait pratiquer que la natation. « Je ne peux ni courir, ni sauter », explique-t-il. Mais dans l’eau, le nageur de Cugnaux, où il s’entraîne majoritairement, affole les chronos, notamment sur le dos. Il songe aux Mondiaux 2019 et aux Jeux de Tokyo 2020.

Une première compétition prometteuse

« J’ai disputé ma première compétition ce week-end en bassin de 25 m. J’ai nagé 400 m en crawl. C’est une course que j’ai l’habitude de faire et j’y ai fait mon meilleur temps. Surtout, j’ai eu d’excellentes sensations. Je n’en avais jamais eues d’aussi bonnes en crawl. J’avais l’impression de nager fluide, j’avais de gros appuis et je ne mettais pas trop de fréquence.

 J’ai aussi nagé le  400 m 4 nages qui n’est pas dans le programme paralympique. C’est une course qui m’a permis de voir tout ce que l’on a travaillé avec Sam (Samuel Chaillou), mon coach, depuis la reprise. On voulait partir relâché tout en ayant de la vitesse pendant la première partie de course puis relancer avec de la fréquence dans la deuxième partie de course. J’ai globalement réussi à le faire dans le 400.

J’ai fini par le 100 m dos. J’avais un peu d’appréhension avant cette course parce que depuis le début de la saison, je savais que j’étais moins performant en dos que l’an dernier. J’ai eu du mal à retrouver mes sensations de vitesse. Cela est lié au fait que désormais je n’ai plus qu’une seule séance de musculation au lieu de deux par semaine. Lors des entraînements, je ne faisais pas les temps de l’année dernière mais finalement, j’ai fait 1.03’ et 1.03’5’’. Ce qui n’est pas loin de mon meilleur temps. Je m’attendais à pire. C’est donc une première compétition plutôt encourageante et prometteuse. »

Des séances complémentaires

Deux fois par semaine, le lundi et le mercredi, je nage donc au club du TOEC dans leur bassin de 50 m extérieur. Comme il commence à faire bien froid, ce n’est pas toujours facile. Les entraînements du TOEC sont différents de ceux de Cugnaux. Au TOEC, je nage beaucoup, entre 5 et 7 km mais avec moins d’intensité et du matériel comme les plaquettes. Il y a beaucoup de crawl aussi. A Cugnaux, je tourne davantage autour de 4 km mais je me concentre surtout sur la technique, la vitesse et des séries intensives.

C’est nouveau, mais je me suis bien adapté. Je m’attendais à ce que ce soit plus difficile. Quand on passe d’un bassin de 50 à 25 m, ça peut paraître facile mais le chemin inverse est un peu plus compliqué. Mais nager en bassin de 50 m me manquait vraiment Donc pouvoir le faire est un vrai avantage.

Cap sur les championnats de France petit bassin

« En décembre, l’objectif du mois sera les championnats de France petit bassin à Thionville. La formule va être totalement nouvelle. Nous sommes obligés de faire toutes les courses du programme et les classements seront mixtes. C’est-à-dire hommes et femmes mélangés et toutes classes de handicap confondues. On va avoir six courses au programme. A l’issue des cinq premières, un classement va être établi et les huit premiers seront qualifiés pour la finale qui sera le 100 m nage libre. Après cette finale, on fera le total des points de chaque nageur sur toutes les courses et on établira le podium. J’espère y améliorer mes temps. » 

Scolairement, un fonctionnement appréhendé

« Les premiers résultats sont tombés. Les notes ne sont pas terribles. C’est comme ça pour un peu toute la classe et c’est normal. Au départ, les résultats scolaires ont un peu pesé sur ma motivation pour aller nager. Je savais que le soir je devais rentrer pour travailler. Le moral était donc un peu moins bon après les premières notes. Mais là, ça se régularise. J’ai compris le fonctionnement. J’ai aussi pris le rythme. En décembre, je vais avoir un gros mois de contrôles. » // J. Soyer

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