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Ugo Didier, du baccalauréat à Dublin

29 juin 2018
Le nageur de l’équipe de France, champion du monde en S9 sur 100 m dos en décembre 2017, mène de front sa préparation à la qualification aux championnats d’Europe (13-19 août à Dublin, en Irlande) et le Bac S. Le tout à seulement 16 ans. Comme le pongiste Maxime Thomas, Ugo Didier a accepté de nous raconter, une fois par mois, les coulisses de son entraînement qu’il suit sans aucun aménagement d’horaires scolaires.

Ugo Didier, 16 ans, est né les pieds bot et les membres inférieurs atrophiés. Passionné de sport, il ne pouvait pratiquer que la natation. « Je ne peux ni courir, ni sauter », explique-t-il. Mais dans l’eau, le nageur de Cugnaux, où il s’entraîne majoritairement, affole les chronos, notamment sur le dos. Champion du monde du 100 m en décembre à Mexico, pour ses premiers championnats du monde, il vient de terminer ses épreuves du Bac S. Son esprit est désormais tourné à 100 % vers l’Euro.

Bac et entraînement, un passage réussi

L’été d’Ugo Didier commence plutôt bien. « Les épreuves du bac se sont bien passées. En maths, ce fut peut-être un peu moins bon, mais le reste », explique le lycéen qui a décroché la mention Bien au bac blanc. Les révisions et les examens ont engendré quelques adaptations du planning d’entraînement. « La semaine de révisions a été plus intense que celle du bac. En révision, il m’a fallu compenser quelques absences en travaillant certains points plus particulièrement. Pendant, les épreuves, il n’y en avait qu’une par jour.  Nous avons quand gardé un volume de cinq séances hebdomadaires, développe Ugo Didier qui a sauté une classe. Néanmoins, Samuel (Chaillou), mon entraîneur, était un tout petit peu moins regardant. Une façon de tenir compte du stress et de la fatigue générés par le bac. » Ce fut loin d’être les vacances pour autant. Une manière aussi pour l’adolescent de mieux se connaître et d’appréhender son comportement dans un contexte un peu moins favorable. Depuis la fin des épreuves, dont les résultats tomberont le 6 juillet, Ugo Didier s’est replongé à fond dans bain.

Représentation et compétition

Cette semaine est néanmoins un peu atypique. « Je vais participer à l’assemblée générale de mon sponsor, Les Mutuelles MGEFI pour partager mon expérience de sportif de haut niveau et mon partenariat avec la firme aux salariés, précise le champion du monde en titre. Et ce week-end, je participe à une épreuve valide. Les Interrégionaux en quelques sortes. » Ugo Didier s’alignera sur 100 m dos, 200 4nages et 400 NL. « Ce sont les trois courses auxquelles je participerais à l’Euro. J’ai aussi ajouté un 100 NL. » L’ambition ? Une dernière compétition de repérage avant le rendez-vous de Dublin. « C’est en extérieur et sans les repères au plafond, j’ai toujours un peu plus de difficultés. J’y vais donc avec l’ambition de faire une très bonne séance de travail et continuer de voir ce qu’il y a à faire évoluer. »

Trois semaines à Toulouse

La suite sera donc des séances quotidiennes ou biquotidiennes à Toulouse. Et ce jusqu’au 25 juillet et le stage terminal de l’équipe de France programmé à Perpignan, jusqu’au 7 août. « Cela va être intéressant parce que nous aurons aussi l’occasion d’effectuer quelques séances dans un bassin de 50 m »pose Ugo Didier. Le contenu de ce bloc de travail sera encore axé sur les plaquettes, le renforcement des appuis et le travail de la fréquence des bras. Autant de points qui doivent permettre de conserver une bonne vitesse sans prendre autant d’énergie. « En réduisant la fréquence, je vais économiser de l’énergie sur le repli aérien », précise-t-il. Avant le stage à Perpignan, le futur bachelier s’accordera quelques jours de repos avec sa famille, en se rendant deux jours avant le début du stage à Perpignan. // J. Soyer

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