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Ugo Didier, en stage à Melbourne avec les Bleus

7 février 2019
Dans l’optique des Championnats du monde, les nageurs de l’Equipe de France de natation sont réunis actuellement à Melbourne, pour un stage intensif.  Emeline Pierre, Anaëlle Roulet, Claire Supiot, Florent Marais, Ugo Didier et David Smétanine.  Au programme, séances de PPG, récupération active & nombreux kilomètres dans le bassin australien sous le contrôle du Head Coach Guillaume Domingo ! Le stage se terminera par la 1ère World Series de la saison pour les bleus, avec les Mondiaux dans le viseur…

Ugo Didier, nous ouvre son sac de compet’

Nouvelle année, nouvelle formule. Ugo Didier, 17 ans, va continuer à nous raconter son quotidien. Mais le champion du monde et champion d’Europe, en 100 m dos S9, nous donne désormais rendez-vous tous les deux mois. Et durant ces six rencontres, le Toulousain, licencié à Cugnaux, va nous vous faire entrer dans les coulisses de sa vie de sportif de haut niveau et d’étudiant à l’Insa Toulouse. Selon les mois, son actualité et ses envies. Pour la première édition de cette nouvelle formule, Ugo Didier, dont les championnats du Monde du 29 juillet au 4 août, sont la cible majeure de l’année, vous ouvre son sac… Ses sacs de voyage et de natation.

En Australie, le sac de voyage d’Ugo Didier est chargé: « Je prends toujours deux combinaisons pour parer à une casse. Je n’oublie jamais mes baskets, avec mes semelles, également. » Né avec les pieds bots et les membres inférieurs atrophiés, Ugo Didier éprouve des difficultés pour marcher. « Je ne préfère pas porter de claquettes car je peux me faire mal et me fatiguer davantage. Je préfère économiser cette énergie pour la réinvestir dans mes courses. »

Il y a aussi un short. « Je le mets pour aller en chambre d’appel parce que je n’aime pas avoir un pantalon de jogging. Et puis je mets mon petit pull. Celui avec mon nom dessus. Je suis vraiment bien dedans, il a une capuche et je peux y glisser mes écouteurs. J’aime bien pouvoir m’isoler en écoutant ma musique lors des compétitions internationales notamment. J’ai aussi une serviette. Je n’ai pas de préférence.  »

Outre ses affaires de natation, Ugo Didier a quelques éléments bien à lui. « J’ai toujours des gélules d’Arnika, en cas de coup et pour éviter les courbatures. J’ai également du doliprane. On ne sait jamais. J’ai également une pièce d’1€ pour les casiers et j’essaie de ne jamais oublier ma carte d’identité pour satisfaire aux éventuels contrôle anti-dopage inopinés. Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois. Enfin, même si je ne mange pas souvent au cours près des bassins, en compétition, j’ai toujours une compote et une barre de céréales. »

Le nageur des Bleus se muni aussi de son élastique d’échauffement à sec et du programme de la compétition. « Cela me permet d’être bien maître de ma compétition, de savoir quand m’échauffer avant les courses, de bien m’organiser, détaille-t-il. J’ai aussi la possibilité de connaître les horaires de course de mes copains pour, dans la mesure du possible, aller les encourager. J’aime bien maîtriser le programme et organiser mes échauffements. » Son petit truc bien à lui : « Un bonnet. Pas un bonnet de bain, un vrai bonnet pour prévenir les éventuels coups de froid au sortir de la piscine après les entraînements ou les compétitions. »

En étudiant motivé et sérieux, Ugo Didier a emmené avec lui ses cours. « Cette fois, il va même y en avoir beaucoup parce que je vais rater une longue période. Il va donc falloir que je travaille durant mes temps libres. »

Pour ce voyage au long cours, où l’équipe utilisera pas mal le tram et les transports en communs australiens, Ugo Didier va aussi recourir à son fauteuil roulant. « Un vrai fauteuil à l’ancienne, à usage assez rare. Mais en stage et en compétition comme là, je vais dépenser beaucoup d’énergie. Les efforts et les temps de marche peuvent être importants. »

Dans l’optique de s’entraîner au mieux et de profiter pleinement de cette session de stage et de briller à la compétition, l’Occitan n’oublie pas également « sa crème anti-inflammatoire » dans sa trousse de toilettes. « Cela me permet de soulager ou de prévenir des douleurs aux articulations (genou, cheville) causées par ces mêmes efforts. »   

Pour finir, la dotation équipe de France est en bonne place. On la porte lors de chaque sortie internationale. « On veut toujours bien représenter notre pays et créer une dynamique de groupe par une certaine unité vestimentaire. » // J. Soyer

 

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