Jean-Michel Westelynck, qu’attendiez-vous de ces championnats de France ?
De constater des progrès. Je ne voulais pas, comme c’est souvent le cas, que cette année post-paralympique soit une année de transition. Au regard des derniers Jeux de Rio (aucun titre pour les nageurs français), les sportifs voulant s’inscrire dans le projet Tokyo 2020 doivent être performants dès à présent. Aujourd’hui, chaque année compte pour bien figurer sur l’échiquier international. Cela explique pourquoi nous avions fixé des minimas très élevés pour la sélection aux Championnats du monde.
Avez-vous eu des réponses intéressantes ?
Globalement oui. Je voulais voir les jeunes se rapprocher encore des portes de l’équipe de France pour commencer à les intégrer sur les épreuves de référence comme les Championnats d’Europe et du monde. Et la grande majorité a bien répondu. Tous ont signé les minimas internationaux pour les Monde. Attention, ces minimas sont moins difficiles que ceux fixés par la commission française et n’ouvrent donc pas les portes d’une sélection pour les mondiaux de Mexico (en octobre). Mais il est vraiment de bon augure de voir que nos jeunes figurent dans les temps de référence internationaux.
Plus concrètement, avez-vous des satisfactions plus précises ?
Je retiens évidemment les performances d’Ugo Didier qui est parvenu à réaliser les minimas français sur le 100 dos. Mais il montre aussi des qualités sur le 4 nages. J’ai aussi apprécié l’évolution d’Emeline Pierre (S 10). Elle finit à 1/10e de la grille des grands en dos aussi. C’est bien. Ces deux nouvelles têtes incarnent mon ambition de vouloir construire au plus vite une équipe de France mixte avec des anciens et des jeunes.
Un mot sur les nageurs présents à Rio et en lice sur ce France ?
Anaëlle Roulet et Elodie Lorandi ont repris un billet pour les championnats du monde en montrant de belles choses. En revanche, Charles Rozoy et David Smétanine ont sans doute disputé leur dernier championnat de France. Leur ambition était de prendre du plaisir. Cela fait drôle de les voir quitter l’équipe de France mais cela est dans l’ordre des choses et répond aussi à une volonté de leur part. En tant que DS, après chaque Jeux, chaque vague de départs de cadres, on se demande si la relève va prendre le relais. Ce que j’ai vu m’a rassuré.
Théo Curin, lui, était blessé…
Oui. Il a une fracture de l’humérus. Mais il est venu, plâtré, pour suivre les épreuves et encourager les jeunes du Pôle. Il a affiché un très bon état d’esprit assurant parfaitement bien son rôle de leader du collectif jeune. Je l’en remercie. Au sujet de sa blessure, nous allons évidemment suivre son évolution et sa reprise. Mais il ne doit pas aller trop vite. Dans son malheur, ce pépin arrive maintenant et pas dans deux ou trois ans, soit plus près des Jeux de 2020. En attendant de pouvoir nager à nouveau, il va travailler pour entretenir et développer son cardio-respiratoire et physiologique.
Comme l’an dernier, ce France était intégré à celui des valides. Quel est votre retour ?
Ce fut très bien. L’organisation avait bien pris en compte notre présence. Il y a une dimension nouvelle accordée aux épreuves handisport. Les nageurs ont d’ailleurs été boostés par cette attention. Même médiatiquement, nous avons des retours intéressants. beIN qui avait les droits pour les courses valides a quand même réalisé des interviewes de nageurs FFH et diffusé quelques extraits de courses handisport. On a également beaucoup apprécié la visite de notre nouveau président, Frédéric Delpy.
Quel est le programme à venir ?
Fin juin, nous disputerons nos championnats de France à Montpellier et nous partirons pour le meeting de Berlin début juillet avec la majorité du collectif jeune. Pour certains, ce sera une première à l’international. Forcément une source nouvelle de motivation. // J. Soyer
Dames
100 m brasse : Emeline Pierre (Anglet Olympique)1’28’’36
50 m NL : Elodie Lorandi (Antibes) 28’’89
200 m 4 nages : E. Lorandi 2’37’’28
1OOm NL : E. Lorandi 1’01’’95
100 m dos : 1. Anaëlle Roulet (La Roche/Yon) 1’11’’29
400 m NL : E. Lorandi 4’44’’59.
Messieurs
400 m NL : Maël Cornic (Handisport Brest)
100 m brasse : Julien Viot (Valence) 1’50’’15
100 m dos : Ugo Didier (CN Cugnaux) 1’06’’95
00 4 nages : U. Didier 2’29’’42
100 m NL : David Smétanine (Alp’38) 1’29’’29
100 m papillon : 1. Charles Rozoy (Dijon) 1’07’’25
50 m NL : 1. D. Smétanine 40’’99.
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