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L’opération commando a permis d’ouvrir les portes de Tokyo

26 septembre 2019
L’équipe de France a renoué avec son glorieux passé. Les Bleus ont retrouvé le très haut niveau et les podiums internationaux. Médaillés d’argent lors de l’Euro romain, ils ont assuré leur qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo (25 août – 6 septembre).

Le renouveau est en marche. L’équipe de France de cécifoot, battue en finale de l’Euro par l’Espagne (1-3), va retrouver l’univers paralympique dans un peu moins d’un an à Tokyo. Quatre ans après avoir raté le vol menant au Brésil, terre reine de la discipline. « L’objectif essentiel est atteint, se réjouit Pierrick Giraudeau, le directeur de la performance pour la FFH. Même si Toussaint Akpweh, l’entraîneur principal avait martelé son envie de conquérir le titre européen à Rome, le bilan est positif et on peut être satisfait. »

Un groupe complet

Il y avait quand même de la déception après cette finale perdue contre les Espagnols, qui ne sont pas forcément les adversaires les plus coriaces affrontés par la France durant ce championnat d’Europe. « On n’a pas assez bien appliqué les consignes, notamment sur le plan défensif, regrette Charly Simo. On leur a offert leurs buts. Et nous avons dû composer avec trois joueurs blessés, parmi lesquels Frédéric Villeroux et Babacar Niang. » Mais cette défaite ouvre aussi des axes de travail intéressants et va forcément être utile pour l’avenir de ce groupe. 


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Un avenir qui passera donc par Tokyo. Le but majeur de cet Euro pour les Bleus. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance, au regard de la débâcle connue lors du Mondial 2018, à Madrid. « Cette formation revient du diable Vauvert », assure Norbert Krantz, directeur des sports Paralympiques d’été pour la Fédération. Sous la houlette de Toussaint Akpweh et d’un staff impliqué, le collectif, fait de joueurs expérimentés comme l’incontournable Frédéric Villeroux, MVP de l’Euro, et de jeunes, comme Babacar Niang, deuxième meilleur buteur de l’épreuve (5 réalisations), a travaillé dur depuis un an. « Il a travaillé et s’est tu, apprécient Pierrick Giraudeau et Norbert Krantz. Ils se sont concentrés sur le jeu et la perf’. Alors chapeau bas à cet effectif qui peut en partie se projeter jusqu’aux Jeux de Paris 2024. »

Un effectif complet, solidaire et tourné vers un même objectif. Celui de gagner des titres. « On n’ira pas à Tokyo pour faire de la figuration », prévient Charly Simo, le directeur sportif de la discipline, très fier aussi de ce groupe combatif. Pour preuve, les succès contre la Russie, championne d’Europe sortante, dès le premier match (2-0). « Habituellement, on avait des difficultés à entrer dans nos compétitions, souligne le DS de la discipline, heureux de voir que tous ont eu leur chance et du temps de jeu. Là, on a vu des gars jouer avec du cœur et de l’envie. »  Ou encore ces matches nuls contre l’Allemagne (1-1) – alors que la France était menée – et contre l’Angleterre (0-0), qui dispose de moyens bien supérieurs pour se préparer. « Je retiens notre capacité à revenir au score contre les Allemands et surtout contre les Turcs que l’on bat 3-1 en demi-finale, apprécie encore Charly Simo. Je note aussi que nombreux sont les joueurs qui ont marqué. » Jamais les Français n’avaient inscrit autant de buts pendant un championnat majeur.

Moyens accrus

Les Bleus ont convaincu et vont désormais bénéficier « de moyens en phase avec leurs résultats », insiste Norbert Krantz. À commencer par un accompagnement plus poussé sur le plan physique, athlétique et physiologique. Des aspects devenus majeurs dans la pratique de cette discipline où le temps de jeu (2×20 minutes) est désormais effectif (chrono stoppé à chaque sortie de balle et arrêt de jeu). La France va donc rejoindre le Japon avec ambition et détermination. « La majorité du groupe a déjà joué la finale perdue des Jeux Paralympiques de Londres 2012. Elle sait à quoi s’attendre. Elle sait aussi tout le travail et toute la préparation que cela demandent, rappelle Charly Simo qui salue aussi l’excellent travail du staff, notamment médical. On vendra chèrement notre peau à Tokyo. »    

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Rédaction : J. Soyer


 Le parcours de la France

Poule. France – Russie : 2-0. France – Allemagne : 1-1. France – Angleterre : 0-0. France – Grèce : 5-1.
Demi-finale. France – Turquie : 3-1.
Finale. France – Espagne : 1-3.

La sélection française à Rome

Gardiens : Benoît Chevreau, Jérémy Sauffisseau.
Joueurs de champ : Martin Baron, Gaël Rivière, Yvan Woundji, Frédéric Villeroux, Hakim Areski, Michael Miguez, Fabrice Morgado, Babacar Niang

Staff. Directeur sportif : Charly Simo
Head-coach : Toussaint Akpweh
Coach adjoint et guide : Yannick Le Colvez
Ostéopathe et kiné : Daniel Martins 
Médecin et ostéopathe : Daniel Méric
Kiné et relations presse : Benjamin Maire
 


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