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Rencontre avec Emmanuel

26 février 2020
Troisième épisode de votre nouveau rendez-vous handisport ! Une fois par mois, nous allons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Rencontre avec Emmanuel Coutris, touche à tout sportif et responsable d’un groupe de travail autour de la pratique du showdown.
 

Pour vous, que représente la Fédération Française Handisport ?
Pour moi, c’est le pont entre la pratique sportive locale et la pratique internationale. Un parfait lien avec l’IBSA (International Blind Sports Federation) !

Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
Je fais du handisport en club depuis 1999. C’est en 2002, après avoir été appelé en équipe de France de torball, que je me suis vraiment intéressé à la représentation du sport pour les personnes handicapées. Au début des années 2000, j’ai commencé à développer la pratique du showdown en club ! On était affilié à handisport. Ma priorité était de faire connaître la discipline à travers le club dans lequel j’étais engagé.

Depuis combien de temps travaillez-vous pour la FFHandisport ?
Depuis 2014 je suis impliqué dans le déploiement au national du showdown, pour les déficients visuels. Ma volonté est de faire croître et connaître la pratique, quelque soit la structure. Il y a 3 ans, j’ai fait mon entrée dans le monde du goalball sur un tournoi amical aux Pays-Bas. Puis, j’ai  été sélectionné en équipe de France. J’ai monté une équipe à Enghein-les-Bains que j’encadre depuis 2019.

Cette même année, on m’a également confié la direction du développement du showdown au niveau fédéral. Je travaille pratiquement à 100% sur le sujet depuis l’année dernière !

Quelle est votre motivation au quotidien ?
Dans les différentes pratiques où je donne de mon temps, je cherche à trouver de nouvelles techniques et à améliorer celles déjà existantes. J’aime être dans la recherche et l’analyse ! Les techniques actuelles peuvent être adaptées, en fonction des réflexes et de la morphologie de chaque joueur. Sur le goalball par exemple, je travaille beaucoup sur la cohésion d’équipe et la façon d’améliorer la défense et l’attaque.

J’apprécie me pencher sur ces sujets qui renouvellent sans cesse la pratique et voir le sport non pas par un seul aspect, mais dans sa globalité !


Avez-vous un métier à côté ?
Il y a deux ans, j’étais administrateur système et réseaux dans l’informatique. Depuis l’année dernière, je suis formateur dans un CFRP (Centre de Formation et de Rééducation Professionnelle) pour tenter d’apprendre aux déficients visuels les métiers dans lesquels j’ai pu évoluer auparavant. Tous mes weekends sont pris par l’encadrement des sports et avec pas mal de sessions d’entraînement en semaine, ça me fait un quotidien bien mouvementé !

Quelle est votre plus grande réussite au sein de votre groupe de travail ?
Réussir à faire prendre conscience que l’on a besoin de créer des stages d’arbitrages. Actuellement, nous avons seulement 6 arbitres pouvant nous accompagner sur les compétitions donc il paraît logique qu’il faut en former plus ! J’ai donc sollicité des clubs pour leur proposer d’accueillir des formations et j’ai eu la chance de diriger le premier stage le 26 janvier dernier ! La finalité étant d’instaurer un turn-over afin que plusieurs arbitres puissent se relayer sur nos matchs.

Qu’est-ce que votre rôle vous apporte sur le plan personnel ?
Pour qu’un sport puisse être pratiqué correctement, on a besoin d’une bonne collaboration entre les voyants et les déficients visuels. Voir que cela fonctionne et qu’il y a une réelle osmose, c’est un facteur qui me réjouit personnellement. Je sens que je peux travailler en toute confiance aussi, et c’est toujours agréable !

Êtes-vous passionné par le sport ?
Oui, dans l’absolu ! Pour moi le sport est une forme d’expression et comme j’aime beaucoup le dialogue et le partage, c’est un moyen supplémentaire de les exprimer. Après avoir pratiqué plusieurs sports depuis presque 20 ans, je peux dire qu’ils permettent de développer les aspects sociaux, corporels et spirituels !

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
Partage et aventure !

Emmanuel Coutris

Rédaction : S. Grandol

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