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Stéphane Binot « Jouer une demie sur le Mondial »

19 janvier 2017
De retour de l’Euro U22 avec en poche un sésame pour le prochain Mondial U23, Stéphane Binot, a appris sa nomination au poste de Directeur Sportif de la commission basket fauteuil lors du dernier comité directeur fédéral qui s’est tenu le 13 janvier dernier. Celui qui prend logiquement la suite de  David Schoenacker, se dit satisfait d’avoir atteint l’objectif premier qu’il s’était fixé tout en gardant une petite pointe de regret quant au classement final qu’il compte bien effacer à Toronto, en juin prochain.


BinotArnaud Daviré : Quel est ton bilan à l’issue de l’Euro U22 ?

Stéphane Binot : On est content, on met fin à 12 années d’absence au Mondial U23, c’était notre objectif premier. C’est une belle récompense pour le Pôle, dont sont issus six joueurs, et les clubs formateurs. Il reste tout de même une petite frustration dans la mesure où nous n’avons pas réussi à accrocher le dernier carré, mais vu la poule que nous avons tiré avec notamment la Turquie et la Grande-Bretagne, les deux finalistes de cet Euro, notre prestation reste très satisfaisante. On a fait le boulot face aux Pays-Bas et à Israël en s’appuyant sur un style de jeu agressif à base de jeu rapide et de contre-attaques pour pallier à notre déficit de taille.

AD : L’association Evanno – Ramonet – Hardouin, a plutôt très bien fonctionné, notamment face à Israël. Pourquoi ne l’as-tu pas utilisée plus souvent ?

SB : Le collectif était très stressé en début de tournoi. J’ai senti que Sébastien était très en doute. Il a fallu lui donner un peu de temps, le mettre en confiance et il a réussi à très bien se remobiliser lors des deux derniers matchs avec une très bonne prestation contre les Pays-Bas dans un match où l’on arrivait pas à scorer. De plus, sur les stages on avait fait le pari d’aligner une équipe avec beaucoup de points intermédiaires ce qui s’est avéré payant dès le premier match et sur les trois premiers quarts temps du match contre la Turquie. Ensuite la fatigue a commencé à s’installer. A contrario Alexis a répondu présent dès le premier match, avec 40 points marqués face à l’Espagne. C’est un capitaine exceptionnel, qui fait son match sans se poser de questions. On s’est beaucoup appuyé sur lui, avec le staff. Notre discours a, je crois aussi, beaucoup rassuré le collectif qui a su très vite où on voulait le mener.

AD : L’équipe reste t-elle ouverte pour le Mondial U23 ?

SB : Malheureusement nous devrons nous passer de Grâce Wembolua, le règlement du Mondial interdisant l’intégration de filles dans les effectifs. C’est une déception puisqu’elle a largement contribué à la qualification de l’équipe. C’est un élément essentiel de notre dispositif. De fait donc, le collectif est ouvert.

AD : Quel est le programme d’ici le Mondial ?

SB : Nous avons prévu de programmer trois à quatre stages, d’ici Toronto. Il est fort probable que nous en effectuions au moins un avec l’équipe A, voire même avec les filles.

AD : Quel sera ton objectif à Toronto ?

SB : Monter notre niveau de jeu et jouer pour une potentielle demi-finale car je pense que mis à part les USA, les équipes les plus fortes seront européennes. On les connaît déjà, on sait aussi sur quoi travailler pour être plus performant face à elles. La Turquie et l’Italie seront également pénalisées par la non possibilité d’intégrer des filles dans leur effectif.

Propos recueillis le 17 janvier 2017.

/A. Daviré

En partenariat avec Sport et Handicaps

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