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Rencontre avec Guylaine Chabbert

30 décembre 2022
Une fois par mois, nous partons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Ce mois-ci, Guylaine Chabbert, bénévole dans l’Essonne, a répondu à nos questions sur son investissement au sein du mouvement handisport.

Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
Guylaine Chabbert : Je suis bénévole au sein du Comité Départemental handisport de l’Essonne depuis octobre 2020 et l’une de mes principales missions est de faire de la sensibilisation principalement dans les écoles primaires, les collèges et les lycées ! Je travaille avec plusieurs salariés du comité ainsi que des vacataires (qui sont en situation de handicap) sur de la préparation et la mise en place de différents ateliers liés au sport (basket fauteuil, foot mal-marchant, boccia, etc.) ou au handicap comme la cécité (parcours à l’aveugle, mise en situation).

L’année dernière, j’ai aussi effectué des interventions dans des établissements spécialisés où on a créé des séances de boccia à destination d’adultes handicapés moteur (IMC).

Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
G.C. : La première chose que je ressens, c’est la joie de la découverte du handicap physique. Je me rends compte des difficultés dans la vie quotidienne des personnes souffrant de ces handicaps et depuis deux ans, j’ai trouvé une autre parole et une autre vision du handicap en France. Le bénévolat m’a apporté une nouvelle perception et j’essaye de la partager autour de moi. J’ai l’impression qu’il faut être utile et mon souhait est de m’investir dans des événements comme les Championnats du Monde de Para Athlétisme 2023 ou les Jeux de Paris 2024 !

Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
G.C. : Il y en a même plusieurs ! À la fin de chaque séance de sensibilisation, on essaye toujours de se garder un quart d’heure pour donner la parole aux jeunes. L’idée est de créer un réel échange et que chacun puisse poser ses questions au vacataire présent. Ce sont à chaque fois des moments significatifs quand on voit des élèves de primaire déjà très concernés par le sujet !

Je pense aussi aux Jeux Nationaux de l’Avenir à Tourcoing, qui se sont déroulés l’année dernière. Il y avait pas moins de 36 jeunes venus de l’Essonne. Les voir participer à tous ces ateliers autour du handisport, côtoyer les grands champions médaillés, c’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué !

Pouvez-vous nous raconter votre entrée dans le mouvement ?
G.C. : Lorsque je travaillais en Institut Médico-Éducatif (IME), il y avait des interventions autour du sport adapté auxquelles j’ai eu la chance de pouvoir participer et découvrir plusieurs activités en extérieur. Au départ je ne faisais pas de différence entre les deux fédérations (handisport et sport adapté) mais j’ai eu mes tout premiers contacts avec la FFH, j’ai donc décidé de rejoindre le mouvement et le comité pour en découvrir un peu plus !

Avez-vous un métier à côté ?
G.C. : Je suis à la retraite depuis août 2020 mais auparavant, j’étais éducatrice spécialisée au sein d’un IME auprès d’un public jeune et présentant des handicaps mentaux. J’avais donc déjà un petit pied dans le monde du handicap !

Comment nourrir la motivation au quotidien ?
G.C. : Chaque moment est une nouvelle découverte ! Les événements mis en place dans le comité sont en perpétuelle évolution et l’ouverture aux différents clubs du département enrichit la proposition et le déploiement de nouveaux sports. Tout ça donne envie de continuer à participer, à mon niveau, à la mise en lumière du mouvement ! Avec en plus une équipe qui se donne toujours à fond, c’est très motivant !

Quelle est votre plus grande satisfaction ?
G.C. : Voir la joie et la ferveur des jeunes (qu’ils soient en établissement ou à l’école) lorsqu’ils sortent d’une séance sportive. La façon qu’ils ont de nous remercier, ça donne toujours chaud au cœur. C’est dans ses moments là qu’on arrive à vraiment se sentir utile ! 

Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
G.C. : Sandra du comité départemental de l’Essonne qui me marque et qui m’impressionne chaque jour. À travers son investissement dans le comité, on peut voir son dévouement, sa ferveur et toute la volonté qu’elle met dans ses missions au quotidien !

De manière plus générale, ce sont aussi les rencontres que je fais avec les jeunes sportifs qui m’interpellent toujours autant ! Je repense à un jeune, malvoyant, lors d’un tournoi de foot mal-marchants qui a pris le micro de façon naturelle et qui a commenté, avec l’aide d’un adulte, avec énergie et panache un des matchs du tournoi. C’est un formidable souvenir !

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
G.C. : Si tu as du temps, viens avec moi pour voir comment ça se passe !

Rédaction : S. Grandol

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