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Rencontre avec Lucile Govaere

29 octobre 2021
Une fois par mois, nous partons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Ce mois-ci, Lucile Govaere, formatrice de juges-arbitres à la FFH, a répondu à nos questions sur son investissement au sein du mouvement handisport.

Comment êtes-vous entrée dans le mouvement ?

Lucile Govaere : J’ai toujours pensé que c’était un peu par hasard mais en y réfléchissant bien, je me suis rendue compte que tout s’est joué dès le plus jeune âge. J’ai participé à une compétition interrégionale à l’INSEP et en rentrant, je me souviens avoir croisé un athlète qui faisait du saut sur une seule jambe. On était tous admiratifs de cette pratique car c’est quelque chose qui marque. 

Quelques années plus tard, la FFH était à la recherche d’un juge-arbitre pour s’occuper entre autres des règlements. J’étais sur un championnat de France valide et un juge-arbitre de la ligue fédéral handisport m’a contacté pour savoir si j’étais intéressée. J’occupais déjà un poste à la commission régionale des jeunes et c’est vraiment à partir de là que tout a commencé pour moi dans le mouvement !

Comment nourrir la motivation au quotidien ?

L.G. : Par la création de nouveaux projets ! En ce moment, je suis en train de voir comment je pourrais développer des manifestations d’athlétisme pour les centres à destination des personnes en situation de handicap d’Île-de-France. C’est un travail de longue haleine mais c’est grâce à ces beaux projets et aux sourires des jeunes sportifs au quotidien que l’on arrive à rester motivé ! Voir des enfants heureux, c’est la meilleure des récompenses.

Avez-vous un métier à côté ?

L.G. : J’ai fait ma carrière dans la comptabilité.

Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?

L.G. : Je m’occupe des former des juges-arbitres, en amont de certaines compétitions, selon les règles spécifiques de l’IPC (International Paralympic Committee). De 2006 à 2017, j’ai été officielle internationale handisport (l’examen est repassé tous les quatre ans car les règles changent à chaque Jeux et championnats du Monde, chaque officiel étant proposé par la fédération) et je n’ai pas pu me présenter en 2017, à cause de ma surdité.

Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?

L.G. : Je viens de fêter mes 60 ans d’athlétisme et c’est toujours le même plaisir au quotidien.

Avez-vous un événement passé à nous raconter ?

L.G. : Les Championnats du monde d’athlétisme à Lyon (en 2013), où j’étais juge-arbitre. Les conditions météorologiques étaient très mauvaises et la compétition a failli être arrêtée à plusieurs reprises. Il a fallu s’accrocher tous ensemble pour gérer l’organisation et tous les à-côtés, pour faire de ce championnat une belle réussite !

Je pense aussi au jour où j’ai passé l’examen, en 2006, et où j’ai été nommée officielle. Par la suite, j’ai eu la chance de me rendre à Assen (Pays-Bas) pour participer à un colloque sur les règlements afin de me former sur les différents handicaps que l’on peut retrouver dans le handisport.

Quelle est votre plus grande réussite ?

L.G. : C’était aussi en 2013, lorsque j’ai été nommée déléguée internationale lors des Jeux de la Francophonie à Nice ! J’ai pu m’occuper du cahier des charges de la compétition. C’était une grande responsabilité pour la bonne marche de l’organisation. J’ai aussi eu la chance d’aller faire la formation, à Dakar, de deux juges par pays francophone. J’en garde de très bons souvenirs !

Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?

L.G. : Ce qui me marque vraiment, c’est voir les athlètes se dépasser ! Quand j’ai débuté en tant que juge en France, j’ai pu échanger avec Julien Casoli qui nous remerciait à chaque fin de compétition car la seule présence des juges donnait un cadre aux compétitions et rendaient les performances qualificatives. Je me souviens aussi de la première compétition de Marie-Amélie Le Fur à Assen, où tous les pompiers de Tours étaient venus la soutenir. Nantenin Keita également, qui s’est faite classifier à Assen et que je connaissais déjà dans le sport valide.

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?

L.G. : Pour les parents, qu’ils n’hésitent pas à venir donner de leur temps, ça leur permet d’être avec leurs enfants et de découvrir le monde du handisport plus en profondeur.

Pour les autres, la liberté de choisir le temps que l’on veut accorder et l’investissement qu’on souhaite mettre. Chacun fait à sa portée et toutes les petites aides sont toujours les bienvenues ! Ce qu’on assure, c’est la bonne ambiance perpétuelle sur chaque événement !

Rédaction : S. Grandol

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