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Rencontre avec François Ancé

29 juin 2021
Une fois par mois, nous partons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Pour le portrait du mois de juin, c’est François Ancé, officiel national et international en natation mais également arbitre en boccia, qui a répondu à nos questions sur son investissement au sein du mouvement handisport.

Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?

François Ancé : Je suis officiel en natation handisport et également arbitre en boccia, membre de la commission d’appel concernant les litiges, membre du comité directeur du Comité Régional Handisport des Pays de la Loire (après en avoir été le secrétaire général), représentant de la FFH au sein de l’AFACM (Association Française du Corps Arbitral Multisports), délégué pour la lutte anti-dopage, référent des officiels de para natation, et formateur d’officiels francophone et I.T.O. (International Technical Official) du World Para-Swimming.

Qu’est-ce que cela vous apporte sur le plan personnel ?

F.A. Après une longue carrière industrielle où j’étais en position de management d’usines de production, j’ai découvert en handisport le bonheur d’aider les autres !

Arbitrer n’est pas une tâche facile et nécessite une autorité naturelle. Arbitrer, c’est également garantir que les compétitions soient respectueuses des règlements, équitables, fair-play et loyales. L’arbitrage est une école d’humilité, de maitrise de soi et d’obligation à être pédagogue vis-à-vis des nageurs handisport. Disqualifier est toujours un échec, mais souvent synonyme de transmission d’informations. J’ai à cœur d’expliciter aux nageurs l’article du règlement qu’ils ont enfreint, sans toutefois leur indiquer comment y remédier (je ne suis pas coach) !

Comment nourrir la motivation au quotidien ?

F.A. Il faut avant tout aimer la discipline et les sportifs ! Avoir de l’empathie sans s’apitoyer, être juste et les respecter. Arbitrer est un service.
Dès qu’il y a compétition il y a un règlement et donc, il faut des arbitres !

Êtes-vous passionnée par le sport ?

F.A. Je suis passionné de l’arbitrage sportif ! Je suis admiratif devant les chronos des nageurs, car la natation est un sport très exigeant. Néanmoins, j’apprécie quand le corps arbitral fonctionne à merveille et qu’il n’y a pas de jury d’appel pour réévaluer (et quelques fois annuler) les décisions du juge-arbitre !

Pouvez-vous nous raconter votre entrée dans le mouvement ?

F.A. Ancien nageur de bon niveau, j’ai commencé à arbitrer vers 40 ans en natation valide au niveau fédéral. J’ai découvert la discipline en 2000 lorsque mon fils handicapé a commencé à faire ses premières compétitions régionales handisport. Ancien juge à la Cours Européenne d’Arbitrage et voyant le peu d’officiels en para natation, je me suis impliqué en arbitrage handisport, devenant arbitre fédéral.

En 2014, frustré qu’il n’y ait aucun arbitre francophone au niveau de l’IPC, j’ai eu l’occasion d’en discuter avec Gérard Masson, notre ancien président. Il m’a répondu « vas-y mon garçon ! ». Travaillant les règlements IPC, j’ai réussi l’examen d’I.T.O la même année. En 2016, Sami El Gueddari, pressenti pour prendre la direction de la natation au sein de notre fédération, m’a demandé d’être son référent des officiels. J’ai construit un module de formation à base de photos et de vidéos, module que j’améliore au fil du temps.

Quelle est votre plus grande réussite à vos yeux ?

F.A. : De préparer ma succession ! J’ai toujours formé des adjoints qui pourraient assurer, au pied levé, les fonctions qui m’ont été confiées ! 

Au niveau sportif, j’ai bien entendu été fier de représenter l’arbitrage « à la française » lors des deux Championnats d’Europe Open de paranatation, à Funchal en mars 2016 (juge-starter) et en mai 2021 (juge de nages).

Avez-vous un métier à côté ?

F.A. : Retraité depuis une dizaine d’années, j’effectue un quasi temps plein au sein de la FFH ! L’été, j’encadre des policiers en situation de handicap sur les chemins de Compostelle. 

Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?

F.A.Sami El Gueddari ! … et ce n’est pas de la flagornerie ! Je l’ai arbitré lorsqu’il était nageur et devenu directeur sportif, il a toujours suivi mes recommandations et m’a permis – j’espère encore à l’avenir – de « tirer vers le haut » les officiels de para natation, avec comme objectif à court terme d’avoir un jury exemplaire lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024 !

Avez-vous un événement passé à nous raconter ?

F.A. : À l’issue du Championnat de France à Sartrouville en mai 2019, Jean Minier, alors DTN de la FFH et réputé comme avare en compliments, m’a dit « ça a de la gueule ton jury ! ». 

Le fait qu’il soit venu me « féliciter » à l’issue de cette compétition c’est, je suppose, qu’il a été très favorablement impressionné par la  »qualité’ de la prestation du jury que j’avais composé et réuni !

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?

F.A. : Venez et voyez !

Rédaction : S. Grandol

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