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« Ce championnat a été une réussite »

22 mai 2023
Parmi les sports présents aux championnats de France multisports à Limoges ce week-end, le showdown. Pierre Bertrand et Elvina Vidot ont conservé leur titre pour ces deuxièmes championnats de France officiels de showdown. Madjid Guitoune, directeur sportif de la commission fédérale, dresse un bilan de la compétition.

Elvina Vidot et Pierre Bertrand ont été sacrés championne et champion de France. Peut-on dire que la logique a été respectée ?
Madjid Guitoune : Tout à fait. Ce n’est pas une surprise. Ils sont champions de France depuis plusieurs années. Ils sont très bons à l’échelle nationale et de plus en plus à l’international

Y a-t-il eu de beaux affrontements ou les différences de niveau étaient importantes ?
M.G : Surtout en quarts de finale. Il y a eu de vrais combats avec de véritables oppositions. Les finales un peu moins. Le premier set d’Elvina et de Pierre donnait déjà la couleur du résultat. Mais c’était une compétition intense. Elle a commencé vendredi matin et au bout d’un moment, l’émotion et la fatigue se sont fait ressentir, surtout chez les joueurs un peu moins expérimentés. Elvina et Pierre font pratiquement cinq à six compétitions internationales par an et ont une notion d’endurance. Alors que les joueurs moins expérimentés vont tout donner en début de championnat, et en gardent moins pour la finale.


La compétition en images

SHOWDOWN / Championnat de France 2023


Qu’est-ce qui t’a marqué ce week-end ?
M.G : La bonne entente et la superbe ambiance des officiels. Ils étaient super soudés et semblaient s’amuser. Les officiels sont très importants dans un tournoi. Ils étaient très motivés et très solidaires. C’est pour cela que le championnat a été une réussite.

Arbitrer le showdown est très épuisant. La balle va vite, le jeu fait du bruit et il faut rester concentré. Nous sommes constamment à la recherche d’arbitres pour nous aider à construire des événements, comme le championnat de France. Je lance l’appel pour essayer d’attirer les officiels et pousser à la formation. Nous sommes prêts à accueillir toutes les personnes qui seraient motivées pour arbitrer nos compétitions ou bien arbitrer dans les clubs.

La commission fédérale n’existe que depuis un an et ce ne sont que les deuxièmes championnats de France. As-tu vu une évolution ?
M.G : L’an dernier il s’agissait plus de championnats de classement. Nous n’avions pas fait de système de divisions parce que nous n’avions pas encore assez de recul sur ce que pouvaient proposer en termes de disponibilité les pratiquants. Et là, la deuxième saison est organisée sous la forme d’un championnat, avec la D1 et D2 masculines et féminines. Elle a débuté ce week-end et va se poursuivre à Strasbourg le 30 juin prochain. Nous avons de plus en plus de licenciés – nous en sommes à 124 – donc nous allons proposer une D2 et D3 à Strasbourg. Nous sommes encore en période de transition et nous essayons de construire nos divisions composées de 16 joueurs. 

As-tu constaté une élévation du niveau par rapport à l’année passée ? 
M.G : Très franchement, il commence à monter. En juin prochain, nous allons accueillir de nouveaux joueurs, mais ils vont être sous-évalués, car ils ont pratiqué sous d’autres structures que la fédération. Ils ont un haut niveau, pourtant ils vont être en troisième division et il va leur falloir une ou deux saisons pour pouvoir remonter en D1. Nous espérons qu’en 2024, il y aura une certaine forme de logique et de cohérence dans le classement. 

Ces championnats de France sont-ils qualificatifs pour des compétitions internationales ?
M.G : Indirectement, oui. Le classement du championnat de France est pris en compte pour le classement mondial. Nous communiquerons à l’IBSA, la Fédération internationale, les 32 premiers hommes et femmes et ils seront pris en compte pour être classés mondialement. 

Un an après la création de la commission fédérale, ces championnats de France ont-ils étaient un moyen de faire un point sur son développement en France ?
M.G : C’était quasiment une nécessité, car il y a une arrivée très importante du nombre de licenciés. Nous nous devons de proposer des événements comme cela, car ils motivent pour les entraînements, et ils permettent de faire connaître la discipline. Ce championnat de France multisports nous a donné une superbe visibilité. Et puis l’organisation de la cérémonie de clôture avec la remise des médailles a montré que les joueurs étaient considérés. Ça a été vraiment bien perçu et cela prouve que le showdown commence à être vraiment pris au sérieux. 

Et il n’y a qu’une seule catégorie de compétition ?
M.G : Exactement. Au niveau de la classification, B1, B2, et B3 (aveugles à malvoyants) sont sur un même pied d’égalité grâce au masque opaque qui enlève la vision. Les trois se rencontrent. Les valides peuvent également y jouer avec un masque, mais en compétition officielle, l’IBSA n’autorise que les athlètes B1, B2 et B3.

Qu’en est-il de la pratique loisir ?
M.G : Elle est en développement. Le nombre de licenciés fait foi. Il n’y en a pas encore assez. J’aimerais que nous nous développions beaucoup plus et nous avons une grosse marge de progression. Aujourd’hui, il y a 22 clubs à travers le territoire qui déclarent le showdown comme pratique régulière. Mais ce qui est encourageant, c’est qu’il y a énormément de clubs qui commencent à se créer. Il y a surtout beaucoup de comités départementaux et régionaux, qui s’intéressent de plus en plus à la discipline et qui proposent des initiations. Donc nous espérerons que cela fera venir des pratiquants. Nous avons aussi pas mal de projets pour toucher les jeunes et leur proposer le showdown le plus tôt possible, pour qu’ils puissent se rendre dans des clubs ou pousser à la création de clubs.

Rédaction : K. Tanguy


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