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La relève a du pain sur la planche

27 mars 2019
Six jeunes pongistes du collectif relève fraîchement intégrés au collectif A ont participé à l’open de Lignano en Italie courant février. Benoît Froment, l’entraîneur en charge du collectif espoir au sein de la commission pour la FFH, constate des progrès et pointe les axes de travail à suivre.

Il y a eu des sourires, des frustrations et des déceptions. Parmi les six jeunes Tricolores emmenés en Italie pour l’open de Lignano (coefficient 20), quatre d’entre eux avaient déjà connu les joies d’une sortie internationale. C’était l’an dernier en Belgique. « Cet open italien était assez différent, précise Benoît Froment, entraîneur national en charge de la relève. Comme il y avait une session de classification, le plateau était aussi dense que relevé. Il y avait près de 400 joueurs. »

Parmi eux, Flora Vautier et Annaëlle Bonnot, respectivement 14 et 19 ans. Les deux joueuses françaises vivaient leur baptême du feu à l’international. « Nous avions peut-être sous-estimé le stress engendré et renforcé par le fait qu’elles allaient aussi être testées afin de définir leur classe de handicap. » Flora Vautier, en constante progression, évoluera en classe 4 alors que sa coéquipière, sera en classe 5. Pour Vautier (Villeneuve Loubet) et Bonnot (Le Havre) l’apprentissage s’est révélé assez rude. « C’est normal. Maintenant, il va falloir les accompagner parce qu’elles ont franchi assez vite les échelons au niveau national et ont connu leurs premiers échecs. » Benoît Froment, entraîneur et au contact des jeunes à Saint-Yrieix-la-Perche (Limousin) depuis 13 ans, va pouvoir faire profiter la relève tricolore de son vécu.    

Ce rendez-vous italien a donc fait office de test intéressant tant sur le plan sportif que comportemental. Globalement, tous ont mesuré le chemin qu’il leur reste à parcourir pour atteindre les sommets. « Il y a du travail mais ce tournoi a permis de dégager des pistes concrètes, poursuit le technicien national. Depuis la prise de fonction de Stéphane Lelong (Directeur Sportif) et la création de ce poste de référent « relève » que j’occupe, on regroupe assez régulièrement nos jeunes à travers des stages. Ce sera encore le cas en avril. »

Plus en détail, Lucas Didier, maintenu, pour l’instant, en classe 9, devrait entrer dans le classement mondial, autour de la 35e place. En pleine mutation dans son jeu, qu’elle rend plus agressif et plus offensif, en coup droit notamment, Lucie Hautière (classe 8), médaillée de bronze par équipe avec une jeune étrangère, a livré des promesses intéressantes.

Vent de fraîcheur et échanges fructueux

Nicolas Antier, finalement placé en classe 3, et Clément Berthier (classe 8) ont laissé le staff français sur sa faim. Le premier nommé, 17 ans, a accroché des pensionnaires du top 20, sans parvenir à faire pencher les sets en sa faveur. « Il manque un peu de rigueur tant dans le jeu que dans son approche du haut niveau dont les exigences sont élevées. » Clément Berthier, 19 ans, n’a pas réussi à franchir son palier actuel. « Il s’enferme un peu trop dans son système de jeu et ne sort peut-être pas assez de sa zone de confort. C’est dommage parce que sa balle a du poids et il a les moyens de durcir les échanges. »

L’arrivée de ces jeunes dans une équipe de France représentée au total par 30 pongistes, a apporté de la fraîcheur et un nouvel élan. Les échanges ont été fructueux entre les champions confirmés comme Florian Merrien, Isabelle Lafaye ou Florence Sireau et les jeunes.

A l’arrivée, les Français ont décroché six médailles lors des épreuves individuelles dont deux en or par Anne Barneoud et Thu Kamkasomphou, respectivement en  classe 7 et en classe 8. Les autres médailles sont en argent (Matéo Bohéas, classe 10) et en bronze (Isabelle Lafaye, Emmanuelle Ferrier, Florian Merrien). // Julien Soyer

Photo Gaël Marziou >> Anaëlle Bonnot

 

 

 

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