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Les deux paralympiades de Sébastien Barc

16 décembre 2021
Chaque mois, la FFHandisport revient, à travers une série de portraits, sur ses anciens champions. Septuple médaillé paralympique en athlétisme, Sébastien Barc continue à œuvrer pour le bien-être des personnes en situation de handicap.

Football, rugby, volley, basket, tennis. Il en aura fallu des sports essayés avant que Sébastien Barc trouve sa voie. À l’âge de 6 ans, il est victime d’un accident et se voit amputé d’un avant-bras. Il tente alors de nombreuses disciplines, dont le judo, pour accepter son handicap.

Ce n’est qu’à l’âge de neuf ans qu’il découvre l’athlétisme. D’abord des cross, puis de la piste, en UNSS. En 1996, à l’âge de 25 Sébastien Barc prend sa première licence à la Fédération Française Handisport.

Capitaine de l’équipe de France aux mondiaux de Villeneuve-d’Ascq

Jeux Paralympiques 2004 ©B.Loyseau

Quatre ans plus tard, il s’envole pour les Jeux de Sydney (2000). « On a eu de la chance de partir avec toute la délégation d’abord à Nouméa (où il y a un pôle France d’athlétisme, NDLR), ça a créé une vraie cohésion. » Il revient d’Océanie avec trois médailles, dont une en or sur 200 m.

À Athènes (2004), il ajoute quatre breloques à son palmarès (deux en argent et deux en bronze, en relais et en sprint), mais n’aborde pas les Jeux de la même façon. « Il n’y avait pas la même ferveur qu’à Sydney, mais ce qui comptait pour moi était de pouvoir aider les jeunes qui arrivaient. L’équipe de France était en plein renouveau. »

Entre temps, il avait eu l’expérience d’être nommé capitaine de l’équipe de France pour les championnats du monde, à Villeneuve-d’Ascq, en 2002. Athènes était donc naturellement pour lui un bon moment pour arrêter sa carrière. « Je venais d’avoir un bébé, ma femme était enceinte du 2e, je voulais me fixer des objectifs personnels. Et puis j’ai arrêté à un moment où mes résultats étaient encore excellents. »

Formateur pour adulte en situation de handicap

Il transmet alors sa passion, dans les écoles, les entreprises et même auprès de son club, où il devient entraîneur. Il continue également à s’engager au sein de la Fédération, notamment pour l’organisation d’événements, puis dans le cyclisme handisport. « J’ai toujours avancé dans le monde ordinaire. J’ai eu beaucoup de chance, j’étais en capacité de ne pas me mettre de barrières. J’ai vite découvert dans le monde du handisport que ce n’était pas aussi simple pour tout le monde. »

En parallèle, il quitte son poste sous contrat de sportif chez Castorama pour se reconvertir. Il devient alors formateur pour adulte en situation de handicap . « On aidait les adultes à construire un projet professionnel, on les formait vers des métiers, des projets, notamment dans le monde de la vente et du conseil en magasin. »

En 2018, il décide de créer sa propre entreprise, avec sa femme et de déménager à la campagne. Sans ne jamais oublier le sport, qu’il pratique abondamment, avec ses deux fils désormais adolescents.

Rédaction : S. Chauvet


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