Quand on aime, on ne compte pas. Samuel Pacheco, 31 ans, vit, mange et dort boccia. Un sport qu’il a découvert il y a un peu plus de dix ans. « En 2008, lors de ma 1ère année, le Comité Régional du Grand Est cherchait des bénévole dans le cadre du Grand Prix des Jeunes organisé à Nancy. J’y suis allé et j’ai beaucoup aimé. À ce moment-là, je ne savais pas encore si je choisirai la voie permettant d’être prof de sport où celle menant à l’activité physique adaptée. » L’expérience au sein de cette organisation a fait la différence.
L’année suivante, Olivier Munch, un étudiant en situation de handicap pratiquant la boccia cherchait un assistant de jeu et de vie. L’histoire est en marche. Son coup de foudre pour cette discipline, encore très méconnue en France à l’époque, se transforme en passion. Débordante. « J’ai tout de suite apprécié tous les aspects de ce sport, affirme Samuel Pacheco. J’aime son côté stratégique, les différents points à travailler pour être performant. J’ai aussi aimé l’idée de compter parmi les pionniers, de partir d’une feuille quasi-blanche. »
Le handballeur de Jarville s’implique dans cette nouvelle pratique. Avec Olivier Much, il remporte le titre de champion de France BC3 et découvre les joies de l’international. « Quand Olivier m’a sollicité, avec mon binôme, il avait déjà son plan en tête. Il voulait devenir champion de France et disputer les championnats du monde l’été suivant au Portugal. » Lors de cette épreuve, Samuel Pacheco est « bluffé » par la capacité d’adaptation des joueurs. « Je n’en revenais pas de voir ce qu’ils arrivaient à effectuer malgré leur handicap. C’était vraiment très fort. »
Après une année à Poitiers, où il met un peu la boccia entre parenthèses pour raisons professionnelles, il revient dans son Grand Est natal. Rapidement, l’enseignent en activité physiques adaptées pour l’APSEM (l’Association de la Promotion du Sport chez l’Enfant Malade) participe à la création du club du Ludres, en devient l’entraîneur et le trésorier. Parallèlement, il se forme à l’arbitrage et officie aujourd’hui au plus haut niveau international. « Handballeur aussi j’avais passé les diplômes d’arbitrage. J’estime que c’est important parce que ça permet de bien maîtriser sa discipline, je peux aussi donner des astuces aux joueurs que j’entraîne », appuie Samuel Pacheco, qui porte aussi la casquette d’entraîneur de l’équipe de France BC4. « L’international est vraiment important à plus d’un titre. Il y a la fierté de représenter la France mais aussi le plaisir de pouvoir échanger, débattre et observer ce qui se fait à l’étranger. De découvrir des méthodes et des fonctionnements différents. »
Et même si ce n’est pas ce qu’il préfère, il a aussi fait le nécessaire pour se former aux subtilités de la classification à l’échelon national. « Il y a un vrai besoin alors je le fais. » Cela s’avère être un atout supplémentaire dans le cadre de sa mission de correspondant régional boccia. Une autre casquette qu’il assume avec conviction et succès.
Rédaction : J. Soyer
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