La délégation France, avec treize médailles, simples et doubles confondus, (2 or, 1 argent, 10 bronze) a rendu une copie intéressante lors de ce 3e Open de France de Saint-Quentin-en-Yvelines. S’il a manqué un peu « de finales », dixit Roza Soposki, en charge de la performance du tennis de table français pour la Fédération Française Handisport, les Français peuvent s’enorgueillir d’avoir, une nouvelle fois proposé un tournoi de grande qualité, en termes de condition de jeu et de niveau. Joffrey Nizan directeur des épreuves, dresse un bilan organisationnel satisfaisant.
Joffrey Nizan, quel regard portez-vous sur cette édition 2023 de l’Open de France de Saint-Quentin-en-Yvelines, la 3e du nom ?
Joffrey Nizan : On a connu une édition très intense parce que c’est la première fois que l’on dépasse les 250 joueurs. Pourtant, on a failli annuler le tournoi. A deux jours de la fin des inscriptions, on en avait pas, ou très peu. Finalement, en deux jours, quarante délégations mondiales se sont manifestées, dont celle des Chinois qui comptait plus de cinquante joueurs. En termes de compétition, on a eu l’un des plus beaux tournois de l’année sur le circuit international. On n’a rien à envier aux autres. A part le tournoi de Lasko (Slovénie) qui avait des chiffres un peu similaires aux nôtres, on est le tournoi le plus marquant de l’année. On a réuni quarante pays. C’était important à nos yeux de toucher beaucoup de nations, surtout que les championnats panaméricains commencent dans deux jours seulement. On savait que toute l’Amérique ne serait pas là. Les États-Unis et le Brésil sont venus avec une petite délégation. Et ces pays sont repartis directement pour ce championnat. Ce fut compliqué à mettre en place parce qu’accueillir autant de monde demande une grosse logistique. Il a fallu avoir des transports et des hébergements supplémentaires mais pour la compétition, c’était vraiment top. On est content.
Par rapport aux deux premières éditions, combien de joueurs y avait-il en plus ?
J.N : Il y avait environ cinquante joueurs de plus environ, soit 20 %.
L’organisation de cette édition, avec une participation record et située et à moins d’un an des Jeux paralympiques de Paris 2024, a-t-elle généré davantage de pression ?
J.N : Non. On ne s’est pas mis de pression supplémentaire. Chaque année, on essaie d’améliorer deux ou trois points mis en avant lors du bilan de l’édition précédente effectué par la fédération internationale. Cette année, on devait faire en sorte que l’aire centrale reste le lieu de compétition et pas le lieu d’attente des joueurs. Par le passé, au Costa Rica, où je suis allé récemment, il peut y avoir 150 chambres PMR (personnes à mobilité réduite) dans un même hôtel. Il y en a rarement plus de quatre ou cinq dans les complexes hôteliers français. On a donc du mal à rivaliser en la matière. On se fait donc un peu sabrer sur cet aspect-là.
Comment qualifiez-vous cette troisième édition, sur le plan organisationnel ?
J.N : On a réussi à créer un spectacle. C’est qui important dans le sport, au-delà de la compétition, c’est ce que l’on est capable de montrer. Cette édition a été un vrai spectacle par le nombre de délégations présentes, la diversité et le niveau des joueurs. Mais aussi par ce que l’on a mis en place en matière de show : cérémonie de clôture, mise en scène de l’entrée des joueurs avec des étincelles… Ce n’était pas de grosses nouveautés parce que notre Fop était déjà très apprécié et attractif. Mais on ne voulait pas rester sur nos acquis et faire évoluer cette salle, même si on savait que c’était l’un de nos points forts.
Et quel est votre sentiment sur les Bleus et l’affluence ?
J.N : Je salue la cohésion. On a vu tous les joueurs français qui ont la possibilité de se qualifier pour les Jeux de Paris s’encourager entre eux. Leurs familles ont aussi contribué à animer les tribunes. On retient aussi la disponibilité des effectifs de l’équipe de France qui ont joué le jeu avec les dispositifs école, venus les encourager. Ils sont allés à leur rencontre. En matière d’affluence, on est satisfait même si c’est compliqué de se rendre-compte. En effet, le vélodrome est très grand.
7 médailles en simples
1 Or : Maxime Thomas (classe 4).
1 argent : Clément Berthier (classe 8).
5 bronze : Maeva Olivier (classe 2), Esteban Herrault (classe 6), Stéphane Messi (classe 7), Lucas Didier (classe 9), Matéo Bohéas (classe 10),
Les autres résultats des Français en simples
Ils ont chuté en poule : Isabelle Lafaye (classe 2) ; François Geuljans, Yorik Adjal (classe 3) ; Emeric Martin (classe 4) ; Lucie Hautière, Edgar Empis (classe 8).
Huitièmes de finalistes : Kévin Dourbecker battu par S. Youssef (Classe 7),
Quart de finalistes : Benoît Bresset battu par Elmashy (Classe 2), Florian Merrien (classe 3) par Emburgh, Flora Vautier (classe 4), Alexandre Delarque battu par Travnicek (classe 4), Morgen Caillaud (classe 6), Thomas Bouvais.
Nicolas Savant-Aira (classe 5) forfait de dernière minute.
6 médailles en doubles
1 or : Maxime Thomas / Emeric Martin (MD8)
5 Bronze : Flora Vautier / Megan Shackleton (GB) (WD 10) ; Yorik Adjal / Shackleton (GB) (XD 7) ; Megan Morgen Caillaud / Lucie Hautière (XD 14) ; Clément Berthier / Morgen Caillaud (XD 14) ; Matéo Bohéas / Thomas Bouvais (MD18).
Les autres résultats des Français en doubles
8es de finalistes : Benoît Besset / Adam Urlauber (HUN) (MD 4) ; Alexandre Delarque / Florian Merrien (MD 8) ; Yorik Adjal / Nyholm (Sue) (MD 8) ; Edgar Empis / Wagner (All) (MD 18).
Quart de finalistes : François Geuljans / Stéphane Gils Martins (MD 8) ; Stéphane Messi / Kévin Dourbecker (MD 14) ; Clément Berthier / Esteban Herrault (MD 14).
Programme & résultats de la compétition sur results.ittf.com
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