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Déçu, mais pas abattu

24 juillet 2019
Pas de médailles pour l’équipe de France, lors des championnats du monde d’haltérophilie du 13 au 19 juillet au Kazakhstan, un seul Top 8, le bilan comptable est implacable. Pourtant, il serait réducteur de ne prendre en compte que les chiffres bruts. Un arbitrage contesté sur l’ensemble de la compétition, des athlètes français frustrés mais prêts. La déception est à relativiser et l’avenir s’annonce meilleur qu’il n’y paraît.

« Déçus ». C’est le mot employé par le staff de l’équipe de France au retour de ces mondiaux. Aucune médaille à croquer pour la photo, deux athlètes non classés, une 7e place comme meilleur classement. Le retour sur Paris a été long. Barbara Meyer, directrice sportive de la commission : « Cela ne nous était jamais arrivé. Je veux croire que c’est un accident de parcours. Nous avons eu affaire à un arbitrage extrêmement sévère qui a sanctionné énormément. D’autres nations en ont également été victimes. Très sincèrement, les barres refusées à nos athlètes je ne comprends toujours pas ».

Une statistique intéressante : 52% des barres soulevées sur l’ensemble du championnat ont été refusées. « Ce fut à tel point que toutes les délégations ont provoqué une réunion pour réagir et parler de l’avenir de la discipline, précise Alexis Querou entraîneur de l’équipe de France, si on continue comme cela il va devenir difficile de motiver et de garder nos athlètes. On est frustré car la préparation a été bonne. On avait bien travaillé. Mais, on va continuer de travailler car techniquement nos athlètes ont un vrai potentiel top 8 ! ».

Dans le détail chez les messieurs, Axel Bourlon se classe à la 7e place en -54kg, Patrick Ardon n’est pas classé en -49kg, Julien Avom Mbume prend la 13e place en -80kg, Rafik Arabat est 10e chez les -88kg.
De son côté, Souhad Ghazouani que l’on attendait forcément au moins sur le podium en -73kg chez les féminines n’a pas été classée « Elle a été longtemps blessée, cette compétition n’était pas bien placée pour elle, explique Alexis Querou, mais il fallait être présent à ces mondiaux pour prétendre participer aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 ».

Le Japon, justement, sera la prochaine compétition pour cette équipe de France, avec un Test Event organisé à Tokyo à la fin du mois de septembre. L’occasion de montrer que les Tricolores sont dans le vrai. « On ne se décourage pas et on va se remobiliser, conclut Barbara Meyer, tout le bon travail effectué et l’investissement de nos sportifs n’ont pas disparu d’un coup. Cette équipe a du potentiel, c’est certain, et l’haltérophilie est un sport de patience et d’expérience, ça va payer ».
 

Rédaction : R. Goude / Photo : F. Pervillé 


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