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L’Île-de-France succède à l’Occitanie Nouvelle-Aquitaine

22 mai 2023
L’Île-de-France a remporté le championnat de France des régions U23. Ce seul rendez-vous national, qui permet à cette catégorie d’âge de se retrouver, se tenait à Limoges du 19 au 21 mai lors des Championnats de France multisports. Outre le bilan de cette épreuve qui s’apparente à des interligues, dressons aussi un état des lieux du basket-fauteuil en France.

Les France U23 (U25 pour les féminines) ont rendu leur verdict. L’Île-de-France s’est imposée, dominant en finale la Bougogne Franche-Comté. Cette épreuve regroupait à Limoges, vendredi et samedi, sept équipes régionales et une équipe 100 % féminine. « C’est l’occasion pour les jeunes de mettre en place les stratégies travaillées lors des stages régionaux », explique Corentin Guizelin, entraîneur au pôle national, installé dans le Creps de Talence. Et pour les techniciens de voir comment ces joueurs s’expriment avec et contre des adversaires de leur âge ou presque. « En championnat, ils sont confrontés à des joueurs plus expérimentés et plus âgés et n’ont pas forcément les mêmes responsabilités », corrobore l’entraîneur du Pôle national.      


La compétition en images

BASKET-FAUTEUIL U23 : Championnat de France 202/


Seule petite surprise, la victoire pour la 3e place d’Occitanie Nouvelle-Aquitaine, devant le Grand Est. « La surprise réside surtout dans le fait que Grand Est avait pris les commandes du match », précise Corentin Guizelin. Sinon, la logique sportive a plutôt été respectée lors de ce week-end limougeaud. Le côté multisports a dynamisé l’événement. « Cela s’est très bien passé mais a demandé beaucoup de communication entre les régions, les organisateurs, les classificateurs et les arbitres », souligne Corentin Guizelin.   

Parallèlement à ce championnat de France des régions U23, se tenait au Puy-en-Velay la finale à quatre du championnat de France Élite Nationale Bastide médicale. La première des quatre divisions du championnat de France senior.

Le basket-fauteuil  de compétition, en France, est structuré en quatre divisions avec des systèmes de montées-descentes et de barrages entre chaque niveau. Sous cette division élite, on retrouve la N1MMO puis la N2 et la N3. « Les deux premières divisions, qui sont nationales, comptent une poule de dix équipes. La N2 est divisée en deux poules comprenant aussi sept formations chacunes et la N3, qui correspond à une grande interrégion, compte cinq poules réunissant entre cinq et huit équipes », détaille Stéphane Binot, le directeur sportif de la discipline pour la FFH.

La diffusion des matches dynamise la pratique

Toutes les rencontres de la division Élite Nationale Bastide Médicale sont filmées grâce à du matériel que nous donnons aux clubs engagés à ce niveau et diffusées sur Handisport Studio et Sportall. Un atout en termes de développement et de médiatisation. « Cela nous permet de faire connaître notre sport et de sensibiliser des partenaires publics et privés  », corrobore le référent de la discipline en France.« Nous incitons aussi les clubs de N1MMO à filmer leurs parties pour les diffuser sur notre site. »

Deux championnats régionaux coordonnés par l’Île-de-France et la région Auvergne Rhône-Alpes existent. On compte environ 780 licenciés en compétition

Ouverte aux personnes présentant un handicap a minima sur la partie inférieure ou supérieure du corps (paraplégie, poliomyélite, amputation…), le basket-fauteuil est mixte en France. « On retrouve des équipes féminines et masculines qu’au niveau des équipes de France », explique le directeur sportif.

En termes de développement, par rapport au nombre de divisions et de clubs, la France se situe dans le top 3 européen. Le championnat est attractif.

Près de 800 licenciés en compétition

Les rencontres se jouent à cinq contre cinq. Chaque joueur, en fonction de son handicap, équivaut à un certain nombre de points allant de 1 (paraplégie sans abdos) à 5 (valide). Dans les deux premières divisions, les équipes ne peuvent pas totaliser plus de 14,5 points, 15 et 15,5 points en N2 et N3 (sachant qu’il y a un abattement pour les féminines). « Cela demande donc un vrai sens tactique et beaucoup de maîtrise pour le coaching et les rotations de joueurs », précise Stéphane Binot.

Freiné par le Covid, le basket-fauteuil a retrouvé des couleurs malgré la concurrence assez forte en termes d’offres sportives. « On est revenu au niveau qui était le nôtre avant le Covid », apprécie-t-il. « Mais la catégorie jeune connaît un petit recul. Rien d’alarmant parce que nous ne sommes sortis des conséquences liées au Covid que depuis un an, mais il faut surveiller cela. » Le nombre de clubs, lui, augmente. Une dizaine de structures conserve d’ailleurs des créneaux d’entraînement sans pour autant s’engager en championnat.  

Les féminines et les jeunes, deux axes de développement

Aujourd’hui, les axes de développement prioritaires se situent sur le public féminin. Le partenariat avec Basket fauteuil au féminin, est un atout. « L’association prône en effet la pratique féminine et est engagée en championnat de N2 », développe Stéphane Binot. « N’importe quelle joueuse de club, peut venir jouer, avec une dérogation dans cette équipe. Il peut y avoir des joueuses de l’équipe de France comme de jeunes joueuses, le but étant que les filles pratiquent entre elles. »  

Et sur les jeunes. «  Cela vaut pour de nombreuses nations », tempère Binot. Même les nations dominantes marquent le pas au niveau du recrutement.

Les équipes de France, un atout

Corentin Guizelin organise le championnat jeune et anime, avec Alexandre Lebœuf, les territoires. Parallèlement, le staff du collectif France U23 masculins, Clifford Fischer et son assistant Guillaume Adiasse, souhaite aller dans les régions pour apporter leur expertise en termes d’entraînement.

Aussi, il convient de se réinventer. Si les Stages Jeunes A Potentiel permettent d’identifier des profils intéressants, l’inclusion dans les établissements scolaires de proximité, bénéfique à plus d’un titre, complexifie le recrutement des jeunes.   

Le rayonnement des équipes de France masculines seniors et U23 et féminines sur la scène internationale, est un vecteur de développement important. Les Bleus savent donc ce qu’ils leur restent à faire lors des championnats du monde prévus à Dubaï (9-20 juin). Et hommes et femmes devront aussi tirer leur épingle du jeu lors des championnats d’Europe de Rotterdam (8-17 août). Une épreuve qualificative pour les Jeux de Paris 2024, un autre atout majeur pour le développement.

Rédaction : J. Soyer


Les résultats

Finale : Bourgogne Franche-Comté – Île-de-France : 35-69.

Demi-finales : Île-de-France – Grand Est : 70-32. Bourgogne Franche-Comté – Occitanie Nouvelle-Aquitaine : 42-34.

Match 7e place : Sélection féminine – PACA : 24-22.

Match 5e place : Bretagne PDL – Aura : 37-13.

Match 3e place : Occitanie Nouvelle-Aquitaine – Grand Est : 57-50. 

 


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