Signalement de violence
A+A-

Final Four, Le Cannet sacré champion de France

21 mai 2023
Au terme du Final Four qui a vu Le Puy-en-Velay affronter, à domicile, Le Cannet, en finale, les Hornets ont été sacrés champions de France (61-73) pour la troisième fois après 2014 et 2018. Stéphane Binot, le directeur sportif de la commission basket-fauteuil dresse le bilan de cette saison.

Que retiens-tu de ce final four, au Puy ?
Stéphane Binot : C’était une belle réussite sur le plan de l’organisation de la part du club du Puy-en-Velay. Ils ont réussi à mobiliser pas mal de personnes. 1 200 sur la finale de samedi soir. 1 000 la veille pour les demi-finales. C’est une belle promotion de la discipline, avec une captation vidéo qui était de qualité. Et sur le plan sportif, de belles demi-finales et une belle finale également, avec un peu de suspense jusqu’au moment où Le Cannet a réussi à prendre l’ascendant sur les joueurs du Puy-en-Velay pour s’imposer

Le suspense a donc été un point fort du week-end.
S.B : Il y a eu deux belles demi-finales. Elles étaient accrochées avec une incertitude plutôt importante. C’était compliqué de dire qui allait gagner. Et sur la finale, à la mi-temps, il y avait 37 partout, avec des allers-retours des deux équipes pour recoller au score à chaque fois. Et ce n’est qu’à l’issue du troisième quart-temps que Le Cannet a réussi à faire un écart.

Et au niveau de la petite finale entre Gennevilliers et Hyères, les deux clubs sont-ils parvenus  à se remobiliser après la défaite en demie ? 
S.B : Hyères perd contre Gennevilliers (85-89). Là-aussi, un match très serré, très indécis. Je pense qu’il y avait une réelle volonté de la part de Gennevilliers de clôturer leur saison sur un résultat qu’ils n’ont jamais obtenu depuis leur existence. Et ils ont réussi à le faire en maîtrisant davantage le match et en restant beaucoup plus concentré.

Concernant Le Cannet, c’est leur 3e titre de champion de France. Est-ce mérité au vu de ses matchs ce week-end ? 
S.B : L’équipe du Cannet termine première de la saison régulière, donc elle concrétise ses bons résultats qu’elle a eu tout au long de la saison. Ça a été des habitués des phases finales, mais pendant plusieurs années, ils passaient à côté, alors, oui, ce titre concrétise tout le travail réalisé par l’intermédiaire de leur président qui fait exister son club au plus haut niveau. C’est une juste récompense.

Quel bilan tires-tu cette saison ?
S.B : L’Élite nationale est de plus en plus d’attractive, les équipes sont de plus en plus homogènes en termes d’adversité, donc les matchs sont de plus en plus indécis, et cela permet de capter davantage de public. On est sur une réussite en termes de vitrine et de ce que l’on voulait mettre en place avec cette captation vidéo. C’est plutôt une grande réussite pour la discipline et pour sa promotion au sein même de la Fédération handisport.

Après une grosse période de domination de Meaux (5e cette saison), le champion de France est désormais différent chaque année. Est-ce que cela reflète une plus grosse homogénéité du niveau ?
S.B : Oui effectivement. Il y a 5 équipes qui se battent réellement pour accéder au Final four et après, une fois que le Final four se joue, tous les matchs sont importants parce qu’il peut y avoir un champion de France différent sur chaque saison. Il y a plus d’adversité et plus d’homogénéité au cours des saisons et on ne peut que s’en satisfaire en tant que dirigeant. 

Combien de clubs verra-t-on en Eurocup la saison prochaine ?
S.B : Il y en a 11, potentiellement. Mais l’Eurocup, c’est toujours délicat parce que certains clubs sont en seconde division, donc c’est un peu particulier. Ce n’est pas forcément le reflet des meilleurs clubs français à l’heure actuelle, car ça fonctionne sous forme de ranking. Mais bien sûr, Le Cannet y sera l’année prochaine.

Cet été se tiendront des championnats du monde et des championnats d’Europe. Ce final four a-t-il permis d’affiner les listes ?
S.B : La liste pour les championnats du monde, en juin, est établie depuis peu de temps, mais elle est définitive. Il y aura un rassemblement du 1er au 5 juin à Bordeaux avec des confrontations contre l’équipe nationale argentine et ensuite un départ directement à Dubaï. Ce qui nous rassure, c’est que nos internationaux français ont été plutôt performants sur ces phases finales, donc ils sont dans de bonnes dispositions pour appréhender les deux gros événements qui vont arriver. En revanche celle des championnats d’Europe, en août, peu encore évoluer.

Stéphane Binot souhaite remercier l’ensemble des clubs et des présidents pour leur investissement au quotidien afin de faire vivre la discipline et la rendre de plus en plus attractive pour le grand public.

Rédaction : K. Tanguy


À lire aussi

Tout savoir sur le basket-fauteuil

Rencontre avec Clifford Fisher, entraineur de l’équipe de France de basket-fauteuil

Se former pour transmettre sa passion

 

Autres articles sur ce thème : Actualité / Basket
haut de page