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En reconstruction, l’équipe de France avance dans le bon sens

11 juin 2022
Le Handisport Open de Paris 2022, les 9 et 10 juin 2022 au stade Charléty (Paris), a permis une belle revue d’effectifs du collectif France. Si quelques cadors, tels Timothée Adolphe, Redouane Hennouni ou Nantenin Keita n’étaient pas du rendez-vous à Charléty, d’autres cadres ont tenu leur rang. Les jeunes ont aussi affiché de belles promesses à un an des championnats du monde à Paris et deux ans des Jeux Paralympiques de Paris 2024.

« Toute l’équipe a bien en tête que des événements majeurs vont se tenir à court et moyen terme à Paris, devant son public », situe Olivier Pauly, manager de l’équipe de France d’athlétisme handisport. « Les athlètes ont donc envie d’en être, en tout cas de se donner une chance d’y être. Ça se ressent. »

L’équipe de France a pu s’exprimer au milieu d’un plateau de qualité et dense, au sein duquel on retrouvait environ vingt champions paralympiques en titre. Un parterre de champions qui aurait mérité, malgré des progrès significatifs en termes d’affluence et d’ambiance, encore un peu plus de suivi. « Les progrès ne la matière sont incontestables mais La France doit encore progresser pour davantage inciter le grand public à venir voir ce spectacle de qualité et pour susciter un vrai engouement autour d’une telle épreuve handisport », glisse Norbert Krantz, manager de la Haute Performance pour la Fédération Française Handisport.  

Une belle cohésion au sein du collectif

Un grand spectacle où les Français ont pris une belle part du gâteau avec 29 podiums, dont sept premières places. Une équipe de France au sein de laquelle une belle ambiance régnait. « On sortait d’un stage à l’Insep et le fait de faire les voyages ensemble jusqu’à Charléty a créé une vraie dynamique collective et joué en faveur d’une cohésion forte », apprécie Olivier Deniaud, entraîneur de l’équipe de France.        

Cette cinquième édition du HOP a aussi permis à ce collectif d’avancer dans sa reconstruction. «  L’équipe est en profonde restructuration » , pose Norbert Krantz, qui rappelle que la phase de bilans est derrière. «  On note un nouvel état d’esprit, une équipe fédérée qui apprécie de vivre ensemble. »  Il existe une synergie intéressante entre les staffs personnels et les entraîneurs nationaux qui œuvrent ensemble. Cette montée en compétence doit favoriser l’accès à la haute performance. Tout comme ces échanges nourris entre les athlètes confirmés et les jeunes qui s’aguerrissent au plus haut niveau international et qui commencent à pointer le bout de leur nez. Ces nouveaux venus pourront profiter aussi du retour dans le collectif de quelques pointures (Nantenin Keita, Timothée Adolphe…) qui profitent de cette année de transition pour se ressourcer et/ou retrouver la plénitude de leur forme physique. Certains leaders ont, en revanche, affiché une forme grandissante par rapport à Tokyo 2021. Le rendez-vous parisien a aussi offert quelques confirmations pour des sportifs séduisants lors des premiers meetings de la saison.  

Et les championnats de France à Auch

Dans cette année sans compétition de référence, « ce qui est toujours perturbant pour les sportifs », dixit Olivier Deniaud, le HOP et les championnats de France, prévus à Auch (Gers) les 18 et 19 juin, prennent une dimension différente. « A Auch, j’attends que quelques athlètes, dont les performances ont été un peu décevantes à Charléty, tirent leurs dernières flèches et démontrent une réaction », tonne Norbert Krantz.

Un espoir fondé sur le bon comportement du clan tricolore. Durant ces deux jours d’épreuve, la jeune garde a démontré beaucoup de sérieux et d’implication. Mais aussi une volonté farouche de toujours progresser et de ne pas se laisser étouffer par l’adversité. « Ils sont dans la bonne démarche qui consiste à évoluer et progresser, sans forcément se soucier du résultat brut ou du classement », salue le manager de la Haute performance. « Nous allons d’ailleurs, au regard de cette année sans championnat de référence, établir des comparaisons avec les performances de 2021 pour une mise en perspective plus juste. » Toutefois celles réalisées leur permettent d’engranger de la confiance. « Nos jeunes n’ont pas été écrasés, au contraire, ils sont, au moins, à portée de fusil de ce qui se fait au niveau mondial ou paralympiques. »

Dix médailles visées aux Jeux de Paris

La visée de dix médailles, dont deux d’or, lors des Jeux de Paris 2024 reste d’actualité. « Ça bouge sur le sprint », argue Norbert Krantz. « Il y a aussi quelques jeunes Néo-Calédoniens, à l’instar d Félicien Siapo, qui démontrent de belles choses. Cette jeune génération va monter en puissance avec pour certains des objectifs sur Paris 2024 et d’autres à Los Angeles en 2028. » Quand on sait qu’environ 35 % des médailles des Jeux paralympiques sont décernées sur des épreuves de lancers, la France a tout intérêt à se positionner sur ces spécialités. 

Rédaction : J. Soyer / © F. Pervillé


Le HOP 2022 en images


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