Plus de 140 licenciés handisport ont pratiqué l’escalade en France dans un club ou une section handisport, de manière régulière ou occasionnelle, pour la saison 2021-2022. Amélioration de la coordination, appréhension du vide, sollicitation de l’ensemble des muscles, la discipline offre de nombreux bienfaits quel que soit son handicap. Accessible grâce à des adaptations et des encadrants formés au handisport, l’escalade attire de plus en plus d’adeptes. Sabine Salmon, a découvert l’escalade récemment. Rencontre
« Je ne pensais jamais pouvoir le faire un jour ! », confie Sabine Salmon. C’est lors d’une étape de l’EDF ADN TOUR Handisport 2022, le Ré Tour, que Sabine participe à sa première séance d’escalade en plein cœur de l’Île de Ré. Atteinte de polio à l’âge d’un an, Sabine ne marchera jamais. Elle découvre le sport sur le tard, « car à l’époque les activités sportives n’étaient pas forcément accessibles » souligne-t-elle : tennis, danse, badminton… Sabine, grande curieuse et amoureuse de la vie, s’essaye à différentes activités sportives, notamment au sein du Comité handisport de Haute-Garonne où elle est aujourd’hui membre du comité directeur.
« Avant de grimper, je n’avais pas trop d’appréhension car je savais que nous étions bien encadrés. Avant de commencer l’activité, nous avons beaucoup échangé, communiqué. Je savais que j’étais en sécurité quoi qu’il arrive » assure Sabine. « Le moniteur m’a posé quelques questions sur mon handicap, mes capacités physiques puis la montée a été adaptée à mon handicap ». C’est donc après plusieurs échanges, suivis de la mise en place du baudrier, que Sabine commence son ascension, assurée par l’encadrant grâce à une corde. « Je ne pouvais pas m’aider de mes jambes, donc tout était dans les bras. Lorsqu’on regarde les gens grimper on a cette impression que c’est assez simple, mais c’est en réalité très physique ! » s’exclame-t-elle.
L’objectif de l’escalade est de progresser le long d’une paroi pour atteindre le sommet en s’aidant des différentes prises de différentes tailles. « C’est surprenant, car au niveau du touché ce ne sont pas toutes les mêmes ! », confie Sabine. « Certaines étaient plus grosses que d’autres, plus rapprochées ou plus éloignées. Il fallait réfléchir à comment atteindre telle ou telle prise. C’était très challengeant ! ». Le temps de quelques minutes, le fauteuil n’est plus. Il est laissé en bas. « J’avais l’impression d’être valide. Une fois arrivée en haut, je me suis vraiment rendu compte que ça valait le coup. J’étais très fière de moi. Il ne faut pas que les gens hésitent à pratiquer l’escalade ! ».
Rédaction : A. Guyon
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