Et si Bruno Jourdren remettait ça ? L’an dernier, le leader du sonar tricolore, avait remporté le championnat d’Europe sur 2.4. Volontaire pour participer à l’épreuve en sonar, le Français va finalement défendre son titre lors de la deuxième édition qui débute lundi 7 pour finir samedi 12 septembre. « Il n’y avait qu’un bateau engagé dans cette série, explique Jean-Jacques Dubois, le directeur sportif de la discipline. Mais Bruno est un régatier. Il aime ça. »
Le tenant du titre devrait donc être un rival de poids pour son compatriote, Damien Seguin, de retour aux affaires sur le quillard paralympique. Et tant mieux. A Valence, Seguin n’aura pas forcément le gratin de la spécialité contre lui. « Les Anglais, les Allemands et quelques autres ténors continentaux ne seront pas là, dévoile J.-J. Dubois. C’est un petit championnat. Pas plus de 25 bateaux sont alignés. »
Les staffs allemand et anglais ont en effet décidé de se rendre au Brésil pour y effectuer un stage sur les mêmes dates que celles des Jeux paralympiques de Rio 2016. « Nous avons décidé de nous fier davantage aux marées qu’aux dates, explique le directeur sportif de la discipline. Nous serons donc à Rio, sur les plans d’eau de compétition, du 18 au 28 septembre. On estime en effet que les coefficients des marées seront déterminants. »
Ce mois de septembre va donc être un mois très studieux pour Damien Seguin. Même si un titre est en jeu à Valence, la priorité sera avant de tout de bien travailler. De continuer à avancer pour choisir le bateau idoine à Rio. « Damien compte en effet deux embarcations. Celle avec laquelle il a terminé 4e à Londres et une nouvelle acheté aux Etats-Unis. Plus raide. Il lui faut donc voir les avantages avec l’une et l’autre, même si elles ont la même forme et que nous acheminerons les deux aux Mondiaux IFDS en fin d’année et aux Jeux. »
Damien Seguin et Bruno Jourdren ne seront pas les seuls Bleus en Espagne. « Les Espagnols, qui organisent cette épreuve pour la deuxième fois en autant d’éditions, ont fixé un prix d’inscription qui inclut les frais d’hébergement et de restauration. »
Les jeunes attendus
Une aubaine. La France, l’une des six nations représentées, sera donc en nombre puisque Kévin Cantin, Xavier Dagault et Mathieu Laperche sont de la partie.
Le premier nommé, deuxième l’an dernier lors du premier championnat d’Europe IFDS, entend rebondir après la déception vécue lors des Mondiaux Open, disputés à Rauma, au mois d’août. « Il peut à nouveau grimper sur le podium, espère son DS.
Xavier Dagault, lui, est attendu dans le top cinq. « Je suis impatient de voir comment il va se comporter sur une épreuve où la flotte sera moins dense que lors du mondial open, pose Jean-Jacques Dubois. Il fatigue beaucoup en raison de sa maladie. Cela impacte ses choix stratégiques. »
L’analyse se rapproche pour Mathieu Laperche. Lui aussi devra montrer ses capacités face à une flotte et un contexte moins difficiles à maîtriser. « Il a fait un bon mondial en terminant deux manches parmi les 20, rappelle son patron technique. J’espère qu’il va mettre son jeu en place. »
Contrairement à Damien Seguin et Bruno Jourdren, rejoint par Eric Flageul et Nicolas Vimont-Vicary (ces équipiers sur le sonar), Cantin, Laperche et Dagault ne seront pas du stage à Rio. // J. Soyer
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