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Euro tir à l’arc: entretien avec Dominique Ohlmann

3 mars 2016
Dominique Ohlmann,  est secrétaire général adjoint à la Fédération Française de tir à l’arc en charge du handicap depuis 2005. Il est également élu à la commission para-archerie de la Fédération mondiale de tir à l’arc et délégué technique pour le Championnat d’Europe de tir à l’arc qui se tiendra du 2 au 10 avril prochain à St Jean de Monts.
D_OHLMANN

Pouvez-vous nous dire, plus précisément, en quoi consiste votre fonction de délégué technique pour certaines compétitions internationales de la WA et la WAE ?

Le rôle du délégué technique est de représenter la fédération internationale ou la fédération continentale dans le cadre de la préparation des évènements internationaux, pour garantir à la fois le respect des règles sportives, des règles d’organisation, et surtout, de plus en plus, le standard que l’on souhaite donner à la discipline à travers les images qui seront faites sur les championnats.

Quel rôle occupez-vous dans l’organisation des Championnats d’Europe de tir à l’arc Handisport du 2 au 10 avril ?

Mon rôle est principalement d’assister l’organisateur dans  toutes ses tâches de préparation, c’est aussi d’apporter la garantie, la caution de la fédération internationale et de prendre si nécessaire toutes les décisions d’aménagements éventuels, que ce soit au niveau du programme, technique… en veillant à rester quand même dans le respect de la règle sportive. Mon rôle est donc d’avoir, au nom de la World Archery Europe, un pouvoir de décision, en validant ou en rejetant toutes les prises de décisions concernant ce championnat.

C’est la deuxième fois que la France organise ces Championnats d’Europe, cela représente-t-il une satisfaction ? Et quels sont les changements notoires par rapport à celui de 2010, à Vichy ?

La première satisfaction aujourd’hui, c’est que les archers, ayant participé à Vichy en 2010, en disent toujours du bien, que c’est l’un des meilleurs souvenirs de compétition qu’ils aient eus. Ce constat nous donne la responsabilité d’être au moins, si ce n’est mieux, au niveau de ce que l’on a offert à Vichy, car c’était quand même il y a 6 ans ! Le nouveau standard aujourd’hui, c’est d’être en direct, à minima sur internet, grâce au live streaming, avec un terrain des finales aménagé hors stade. Mais il faut aussi, penser à amener ce terrain des finales au milieu du public et de la population qui rechigne parfois à se déplacer dans les stades pour voir du tir à l’arc. Ainsi, cela oblige forcément l’organisateur et tous ceux qui sont impliqués, que ce soit les archers ou les juges à être dans une mise en scène pour fournir des images de sport de manière plus spectaculaire, et plus belle que ce qu’on était en mesure de faire il y a six ans. En revanche, il faut que cela reste dans un esprit sportif,  car on joue tout de même des titres et des quotas pour les Jeux Paralympiques de Rio.

Il y aura 27 pays, un record, êtes-vous fier de l’évolution en terme de développement du tir à l’arc handisport ?

Le tir à l’arc augmente ses effectifs de manière générale. Après, au niveau européen, c’est vrai qu’il y a cette progression, liée à l’entrée de tout nouveau pays, notamment ceux de l’est. Ceci étant dit, l’Europe tenait déjà à peu près 50%, de l’effectif mondial, par rapport à l’Asie qui représente 30%, l’Amérique 20% et l’Afrique dans une plus faible mesure. Donc l’Europe avait déjà pris beaucoup d’avance en terme d’effectif. Il y a des pays qui se sont donnés des moyens nouveaux par rapport au handisport, c’est le cas de la Russie, de l’Angleterre, de l’Italie où l’on est en très forte progression avec de très  grosses délégations. En tant que responsable européen de la discipline je suis très content de cette augmentation continue de l’effectif, et surtout de l’augmentation des performances. Ce sont avant tout des sportifs, et sur les derniers tournois, mondiaux ou continentaux, que l’on a depuis trois ans, on enregistre à chaque fois des records du monde ou des records d’Europe, donc le niveau augmente et c’est tant mieux !

Enfin, les compétitions se dérouleront avec en toile de fond, l’océan et la plage de Saint-Jean-de- Monts, en quoi cela peut rendre le tir à l’arc plus attrayant et notamment pour amener les jeunes dans les clubs ?

Il est clair que l’on essaie de proposer de la belle image. Il a fallu que l’on réfléchisse clairement là-dessus avec Blog Handicap, en charge de produire les images de la compétition, car le but est d’offrir à la fois de belles images, mais aussi de donner la mesure de la performance et du dépassement de soi dont font preuve les archers. Il est vrai que sur un sport un peu statique comme le tir à l’arc, c’est toujours compliqué, mais c’est aussi un peu tout l’enjeu des faiseurs d’images que de mettre en valeur cette performance,  la concentration et puis tout l’investissement sportif qui vient en aboutissement sur une année paralympique. C’est ce que l’on va essayer de  montrer, tout en démontrant que c’est un vrai plaisir que de s’éclater à faire de la performance sur une cible en bord de plage sur un championnat d’Europe. 

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