On avait laissé les Français à Rio il y plus d’un an, au soir d’un titre paralympique à l’épée par équipes, face aux Chinois, au terme d’un incroyable finish. Un an plus tard, le Brésil est loin, la pause post-paralympique des escrimeurs tricolores a été assez longue, des jeunes ont été intégrés au collectif national mais la Chine n’enverra pas de représentants en Italie. Alors qu’espérer de ces mondiaux ? Alain Febvre, directeurs sportif : « Nous allons à ces championnats pour aller chercher forcément de bons résultats. Mais qu’ils soient positifs ou négatifs, ils seront un peu en trompe-l’œil. A trois ans des Jeux de 2020 aucune conclusion ne devra être tirée ».
Plusieurs sentiments risquent ainsi de se mélanger en Italie dans les esprits des membres de l’encadrement. L’absence des Chinois ouvre les tableaux et peut permettre un chemin plus simple vers les podiums, ce qui serait bon pour la confiance mais à relativiser tout de même. Certains tireurs français ont repris assez tard le chemin de l’entraînement, leurs éventuelles médailles montreraient alors que l’escrime française se porte toujours bien. « Notre objectif est d’entrer le plus possible dans le top 5, précise Alain Febvre, quelles que soient l’arme et la catégorie. C’est une compétition importante de toute façon et il faut s’habituer, notamment pour les nouveaux sélectionnés, à ambitionner un tel classement ».
Un podium chez les messieurs en individuel dans chacune des trois armes, une médaille chez les féminines, la défense des deux titres mondiaux par équipes à l’épée et au sabre masculins, tel serait le bilan idéal pour cette équipe de France composée de 13 athlètes dont 5 femmes, avec trois nouvelles têtes (Sandrine Quinola, Sophie Sablon, Circée Peloux) et un retour (Laurent Vadon). « Ces nouveaux noms viennent dynamiser notre collectif existant, conclut le directeur sportif, et pour la première fois nous allons aligner une équipe féminine au sabre et à l’épée. Nous sommes déjà tournés vers l’avenir et en 2018, pour les championnats d’Europe, nous ouvriront davantage la sélection aux jeunes. Il y a dès à présent un double objectif : continuer d’être là, dès maintenant, au plus haut-niveau international mais également préparer les années futures en élargissant la pratique sur le territoire et détecter les talents pour proposer un collectif conquérant pour Paris 2024 ».
On l’aura compris, l’avenir de l’escrime française ne s’arrêtera pas à Rome mais y passera forcément. // R. Goude
© G. Picout
Yannick Ifébé: Bronze épée cat. B
Yannick Ifébé: Bronze sabre cat. B
Maxime Valet: Bronze fleuret catégorie B
Epée par équipe (Yannick Ifébé, Romain Noble, Robert Citerne) : Argent
Epée Dames
Cat A : Marine ECORCHON, Sabrina POIGNET, Sandrine QUINOLA
Cat B : Circée PELOUX
Fleuret Dames
Cat B : Sophie SABLON
Sabre Dames
Cat A : Marine ECORCHON, Sabrina POIGNET, Sandrine QUINOLA
Cat B : Sophie SABLON
Epée Hommes
Cat A : Robert CITERNE, Romain NOBLE
Cat B : Marc-André CRATERE, Yannick IFEBE
Fleuret Hommes
Cat A : Ludovic LEMOINE, Damien TOKATLIAN, Laurent VADON
Cat B : Maxime VALET
Sabre Hommes
Cat A : Robert CITERNE, Ludovic LEMOINE, Laurent VADON
Cat B : Marc-André CRATERE, Yannick IFEBE, Maxime VALET
Staff
Chef d’Equipe : Alain FEBVRE
Entraineur Fleuret : Jean-Loup BOULANGER
Entraineur Sabre : Didier BARRAS
Entraineur Epée : Jean-Yves HUET
Armurier : Serge LARHER
Kinésithérapeuthe : Jacques PONS
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