Il y a comme un retour aux sources dans cette délégation « ping » qui aborde l’Euro 2019 d’Helsingborg, une ville suédoise située non loin du Danemark, sur la côte nord-ouest de la Scanie. Et cette sensation dépasse le seul fait de revoir Fanny Bertrand et Gilles de la Bourdonnaye…
Le collectif a repris de l’épaisseur et l’association de joueurs expérimentés et de novices n’est pas sans rappeler les « générations France » brillant de mille feux de 1990 à 2010. « Nous avons voulu permettre à des jeunes qui le méritaient, par leurs résultats, de découvrir l’univers des compétitions de référence, décrypte Gréory Rosec, le head-coach de la commission tennis de table pour la FFH. Cette expérience doit renforcer leur envie de travailler davantage pour atteindre le très haut niveau. Cet Euro va leur permettre de se jauger, de prendre conscience… » Clément Berthier, très compétitif en Tchéquie la semaine dernière, Lucas Didier, au-dessus sur les Jeux européens de la Jeunesse, Lucie Hautière et Esteban Herrault qui vont pouvoir s’aguerrir, répondent pleinement à cette logique. « Ces jeunes, qui affichent des niveaux de jeu intéressants, ne peuvent espérer être prêts aux Jeux paralympiques 2024 de Paris uniquement s’ils ont emmagasiné de l’expérience sur des épreuves majeures avant », insiste Grégory Rosec.
10 à 15 podiums dont trois titres visés.
L’intégration de ces jeunes, et de quelques novices comme Sylvain Noël, va aussi offrir à la France de nouvelles chances de médailles. Ce sera le cas en classes 3 et 6 masculines par équipe. Florian Merrien et Bastien Gründeler vont, en effet, évoluer avec Sylvain Noël et Esteban Herrault. L’équipe classe 10 avec le retour de Gilles de la Bourdonnaye, associé à Matéo Bohéas, a déjà fait ses preuves sur les opens. Il lui reste à transformer l’essai durant cet Euro. « Nous voulons faire oublier l’Euro 2017, l’un des pires de l’histoire avec neuf médailles et 2 titres seulement, développe le directeur sportif, Stéphane Lelong. L’objectif est trois titres au moins et entre 10 et 15 podiums. »
En individuel, les chefs de file habituels (Fabien Lamirault, Stéphane Molliens, Maxime Thomas, Florian Merrien, Thu Kamkasomphou, liste non exhaustive) seront de vraies chances de médailles, voire de titres. « Le champion d’Europe individuel de chaque catégorie sera qualifié selon les critères internationaux, pour les Jeux Paralympiques de Tokyo, précise Stéphane Lelong. Et pour tous, cet Euro sera important dans l’optique du classement mondial… » Celui du mois d’avril 2020 étant celui retenu pour les Jeux.
Qu’ils soient jeunes, novices, expérimentés, ou médaillés d’or possibles, tous les membres de ce collectif auront intérêt à briller à Helsingborg. Cette dynamique individuelle doit à coup sûr servir un collectif qui bénéficiera d’un encadrement largement renforcé. « Les entraîneurs Guillaume Jean et Claude Bard intègrent le staffcomme coach ainsi qu’Emmanuelle Lennon et Eric Durand pour renforcer la relance, énumère le directeur sportif. Sans oublier un 3e kiné (Franck Chaboud) et une doctoresse (Orianne Lopez). » Amis pongistes, à vous de jouer !
Rédaction : J. Soyer
Dames : Isabelle Lafaye (classe 2) ; Fanny Bertrand (classe 3) ; Anne Barneoud (classe 7) ; Thu Kamkasomphou, Lucie Hautière (classe 8).
Hommes : Fabien Lamirault, Stéphane Molliens (classe 2) ; Florian Merrien, Sylvain Noël (classe 3) ; Maxime Thomas, Alexandre Delarque (classe 4) ; Nicolas Savant-Aira (classe 5) ; Bastien Gründeler, Esteban Herrault (classe 6) ; Kévin Dourbecker, Stéphane Messi (classe 7) ; Clément Berthier (classe 8) ; Lucas Didier (classe 9) ; Matéo Bohéas, Gilles de la Bourdonnaye (classe 10).
DS : Stéphane Lelong
Head-coach : Grégory Rosec
Entraîneurs : Elodie Vachet, Benoît Froment, Guillaume Jean, Claude Bard
Relanceurs : Roza Soposki, Emmanuelle Lennon, Eric Durand
Médecin : Orianne Lopez
Kinés : Stéphanie Moronvalle, Michel Roux, Franck Chaboud
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