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Les Bleus revanchards aux Pays-Bas

24 mai 2016
Championnats du monde, Medemblik (Pays-Bas)
Déçus à l’issue de la manche française de coupe du monde à Hyères, les chefs de file français ont le mors aux dents pour ce mondial disputé cette semaine à Medemblik.

C’est la dernière répétition avant Rio. Le programme de cette année 2015 est en effet assez chargé puisqu’un peu plus de six mois après les Mondiaux 2015, l’ensemble du gratin planétaire se retrouve à nouveau pour en découdre afin de remporter le titre de champion du monde.

Un dernier galop d’essai, forcément important parce que situé à trois mois des Jeux paralympiques de Rio (7-18 septembre) « Il ne faut pas se tromper d’objectif, prévient Jean-Jacques Dubois, le directeur sportif de la voile pour la Fédération Française Handisport. Ces championnats du monde doivent nous permettre de peaufiner notre préparation en vue des Jeux de Rio. » L’ensemble de la flotte mondiale est bien présente à Medemblik, aux Pays-Bas. En Sonar, ils seront seize équipages représentants treize nations à prendre le départ. Alors que l’on dénombre trente bateaux et une vingtaine de drapeaux différents en 2.4. « Dans les deux séries, le niveau est donc très relevé », assure-t-il.

Le sonar tricolore, qui a perdu son titre au profit des Britanniques en Australie, au mois de novembre 2015, espère bien reprendre le titre au plat-pays. « L’équipage a beaucoup travaillé et débriefé à l’issue de la manche de coupe du monde à Hyères, explique Jean-Jacques Dubois. Ils ont la ferme intention de démontrer qu’ils comptent toujours parmi les meilleurs. Mais attention à ne pas non plus trop se fier aux résultats obtenus lors de ce mondial car les conditions seront très différentes de celles que l’on trouvera à Rio. »  

Remise en question 

En effet, l’espace de jeu que vont trouver les concurrents lors de ce rendez-vous hollandais est une retenue d’eau. « Il y a assez peu de courant et peu de fond, développe encore le directeur sportif français. Cela signifie que dès qu’il y a un peu de vent, il y a rapidement du clapot. Aussi, l’eau est saumâtre et non saline. Il y a donc peu de portance et très peu de volume. » Néanmoins, le vent est quand même perturbé. Au Brésil, avec le Pain de sucre et le relief naturel, les courants et la nature du vent seront tout autre que ce que les skippers vont connaître cette semaine.

En 2.4, Damien Seguin, Kévin Cantin et Xavier Dagault devront aussi composer avec ces conditions. Le premier nommé, champion du monde en titre, entend bien retrouver le sommet, après sa troisième place à Hyères. « Damien a beaucoup échangé et travaillé avec son entraîneur, Thierry Poiret et moi-même, lance Jean-Jacques Dubois. Il était un peu frustré après sa médaille de bronze à Hyères. Il a encore peaufiné le bateau afin de le rendre compétitif. »

Le clan français a aussi réfléchi aux raisons pour lesquelles Damien Seguin a connu une dernière journée délicate dans le Var afin de trouver les solutions pour que cela ne se reproduise pas. « Les Français sont de bons régatiers, insiste Jean-Jacques Dubois. Il est donc bon qu’ils emmagasinent de la confiance tout en sachant prendre le recul nécessaire. »

Dans cette série, la France comptera deux autres représentants. Kévin Cantin espère franchir enfin la barre des 10 et s’installer dans le top 8. « C’est l’un de ses objectifs », dévoile Jean-Jacques Dubois. Quant Xavier Dagault, il semble avoir les moyens de prendre place dans la première moitié du classement. Soit parmi les quinze premiers. « Très à l’aise quand le vent est là, il éprouve davantage de difficultés par petit temps, rappelle Jean-Jacques Dubois. Or nous devrions en avoir cette semaine et je pense que la différence se fera sur ces manches-là essentiellement. » // J. Soyer

Crédit photo : ©F-Zedda

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