« En 1972, les tristes Jeux Olympiques se déroulent à Munich. Pour des questions d’inaccessibilité, les Jeux Paralympiques sont organisés également en Allemagne, mais sur le campus universitaire d’Heidelberg.
Il s’agissait de mes premiers Jeux à grande échelle. J’accompagnais l’équipe de France d’athlétisme en fauteuil. Il y avait plus de 1 000 sportifs en fauteuil en un même lieu. C’était magique et fortement impressionnant. Jeune cadre néophyte, je prenais conscience pour la première fois de la différence et surtout de la puissance de ce mot.
Pendant ces Jeux, un autre événement marquant est venu perturber le déroulement des compétitions. Depuis le début des Jeux en 1960 et encore en 1972, les Jeux Paralympiques sont réservés exclusivement aux sportifs en fauteuil. Tout autre handicap est exclu. Pour la première fois à Heidelberg, des athlètes amputés, souhaitant participer et voir des épreuves inscrites pour leur handicap, sont venus manifester en faisant un setting sur la piste. J’ai été marqué
par le fait que nos garçons et nos filles, ainsi que bon nombre d’étrangers, avaient une hiérarchie des valeurs dépassant largement le cadre de la pratique sportive. Pour beaucoup d’entre eux la culture de la performance n’existait pas encore ou très peu. Le plus important était avant tout de participer, de représenter son pays mais surtout et avant tout, défendre la cause du handicap, montrer qu’on pouvait faire comme les valides, être reconnus comme des sportifs à part entière et obtenir une place légitime dans la société. »
À retrouver dans Handisport Le Mag’176
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