A+A-

UGECAM : le sport comme projet thérapeutique

19 août 2014
Michelle Carzon, Directrice du Groupe UGECAM regroupant 225 établissements sanitaires et médico-sociaux et 7 000 lits, développe, avec le concours d’Handisport, une politique d’intégration de la pratique physique et sportive au coeur du projet thérapeutique de ses patients. Pour elle, le sport c’est l’autonomie, le bien être et la santé, des qualificatifs qu’elle souhaite voir décliner sur l’ensemble du territoire UGECAM.
UGECAM_Michelle-Carzon

Michelle Carzon, Directrice du Groupe UGECAM

Pouvez-vous expliquer en quoi consiste votre poste de Directrice du groupe UGECAM ?

Quand je suis arrivée à la tête du GROUPE UGECAM qui réunit les 225 établissements sanitaires et médico-sociaux de l’Assurance Maladie, j’ai été surprise de constater que le travail effectué par les UGECAM était peu connu. Pourtant, ils ont su faire évoluer leur offre de santé en fonction des besoins des populations, en développant souvent des modèles précurseurs comme les filières intégrées sur un même site. Cette capacité d’adaptation et d’innovation est clairement un gage de réussite pour l’avenir. Je m’attache ainsi avec l’ensemble des collaborateurs de la Direction du GROUPE UGECAM à agir comme fédérateur regroupant les structures dans des procédures communes et de partage d’expérience, à assurer la promotion des actions menées par le groupe et inscrire les établissements dans une dynamique d’efficience et d’amélioration continue de la qualité.

En 2010 le groupe UGECAM a signé une convention avec la FFH, quelles motivations vous ont poussé à réaliser ce projet ?

La promotion et le développement des activités physiques et sportives sont une priorité de santé publique, et je suis convaincue que l’intégration de l’activité physique dans les établissements sanitaires et médico-sociaux constitue un levier d’amélioration de la santé et du bien-être des patients. 2010, année du dixième anniversaire des UGECAM, était une bonne occasion pour impulser une dynamique nationale sur ce sujet.

Que représente pour vous le renouvellement du partenariat avec la FFH en cette année 2014 et quels sont les objectifs de cette convention ?

Cette 1ere expérience menée avec Handisport a démontré tout l’intérêt de cette collaboration avec ces quelques chiffres 2013 : 13 partenariats locaux, plus de 400 personnes en situation de handicap sensibilisées à l’activité physique dont plus de 90% sont prêtes à renouveler l’expérience. Nous voulons aller plus loin et partager ces exemples avec un plus grand nombre d’établissements présents sur le territoire car cette démarche s’inscrit complètement dans la politique de bientraitance du groupe et répond également aux orientations portées par les ARS dans le cadre des plans sport, santé, bien-être. Nous partageons avec Handisport les mêmes valeurs des bienfaits de l’activité physique sur la santé, la recherche d’autonomie et le bien-être à condition qu’elle soit intégrée dans le projet thérapeutique de l’établissement. À travers ce partenariat nous recherchons également à donner du sens à cette démarche d’accès à l’activité sportive par la recherche de solutions de pratique pérennes en s’appuyant principalement sur le réseau des associations handisport locales.

Comment les comités et les établissements des UGECAM sont investis dans ce cadre partenarial ?

Nos représentants sont invités à se rencontrer pour faire le point sur les situations locales et définir ensemble la meilleure collaboration.

Un des axes évoque la mutualisation possible entre nos structures locales (FFH, UGECAM) qu’en est-il exactement ? Quels sont les domaines de compétences concernés ?

C’est un des nombreux axes de partenariat. En effet nous sommes convaincus que les deux entités disposent de ressources humaines qui peuvent travailler ensemble afin d’améliorer les bénéfices liés à l’offre sportive pour les personnes en situation de handicap. Cela peut se traduire par une contribution de nos experts à la formalisation documentaire ou lors d’échanges à travers des groupes de travail. Autre exemple, la mutualisation de nos équipements sportifs en direction des associations sportives handisport sera également recherchée dans la mesure du possible.

Vous avez imaginé mettre en place un groupe de travail interne pour travailler sur un label sport santé, qu’en attendez-vous ?

Oui ! C’est notre souhait comme évoqué précédemment que cette démarche s’inscrive dans un processus durable et reconnu dans les différents programmes de soin et de santé. À l’image de ce qu’a réussi la FFH par la mise en oeuvre de sa politique de labellisation de ces clubs, nous devons à notre niveau renforcer l’intégration de l’activité physique dans la prise en charge, et pouvoir l’afficher comme plus-value à l’attention des patients que l’on accueille. Cette démarche répond pleinement à la stratégie nationale de santé publique portée par l’État. Ce groupe de travail mené avec Handisport devra réfléchir à la mise en oeuvre d’un dispositif qui permettra d’encadrer la pratique de l’activité physique intégrée à la prise en charge et d’en définir les modalités de cahier des charges nécessaires à l’évaluation et à l’attribution de ce label.
 // Propos recueillis par M. Mainguy

Autres articles sur ce thème : Réseau
haut de page