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La danse, l’activité qui se marie avec le confinement

15 avril 2020
Pendant le confinement, la FFHandisport vous propose de (re)découvrir l’activité danse, dont une commission est en cours de développement à la FFH. Focus

Dans leur cuisine, les rythmes afro se succèdent. Sans rendez-vous formel, au gré de ses envies, Ashley Fortes entame quelques pas de danse. En famille, le plus souvent, durant cette période de confinement imposée aux Français depuis la mi-mars. Chanteuse, la jeune femme de 28 ans, malvoyante, a toujours dansé. « Ce sont deux activités liées », résume-t-elle. 

© L. Percival

La danse, dont la mise en place d’une commission a été validée par le comité directeur de la Fédération Française Handisport en fin d’année 2019, est une activité taillée sur mesure aux circonstances liées à la crise sanitaire. « C’est vraiment une activité que l’on peut pratiquer facilement sans avoir besoin de trop d’espace et de matériel spécifique », corrobore Murielle Vandecappelle Siclis, dix médailles (dont 7 en or) aux Jeux Paralympiques en escrime entre 1984 à Stoke Mandeville et 2000 à Sydney. Danseuse avant l’accident qui a causé sa paraplégie, celle qui est également présidente du Comité Régional Île-de-France a renoué avec cette activité. « Je pratique en fauteuil. Les sensations sont incomparables avec celles connues avant mais quand on danse on oublie tout, développe Murielle Vandecappelle. Actuellement, je danse sur de la musique classique. Je travaille une chorégraphie crée avec une amie patineuse artistique. Une chorégraphie présentée dans un château où l’escrime sera représenté par la danse. »

Une alternative ou un complément aux cours de gym

Elle ajoute : « Par la danse, on redécouvre son corps et sa féminité. Peu importe le handicap. » C’est l’un des autres atouts majeurs de la danse. Elle est aussi accessible à tous. Que l’on se déplace en fauteuil roulant, manuel ou électrique, que l’on soit déficient visuel, sourd, amputé… Cette activité ludique est « un formidable moyen d’évasion », assure la multi-championne du monde d’escrime.


Et si le confinement donnait des idées. C’est ce que souhaite Vincent Lassalle qui a milité pour voir la danse intégrer la panoplie des sports de la FFH. « J’essaie de faire passer le message, lance l’élu fédéral. Mettre 30 minutes de musique et bouger son corps… Si ça prend, pourquoi ne pas continuer une fois le confinement terminé. »
Vous êtes formés, ou danser pour le plaisir, envoyez-nous vos vidéos à : BDS@handisport.org        


Et un moyen de garder une activité physique et de bouger son corps à son rythme. Selon ses aptitudes physiques et motrices aussi. « J’ai toujours pris beaucoup de plaisir en dansant en soirée, avec des amis. Mais durant le confinement, je découvre aussi le plaisir de danser seule », se réjouit Sandra Arar. La jeune femme éprouve, en raison de la maladie de Morquio, qui atteint les os et les articulations, une difficulté à rester longtemps debout. « La danse m’offre la possibilité de bouger et de me dépenser tantôt debout, tantôt en fauteuil roulant manuel. » Une alternative idéale aux cours de fitness et de renforcement « inadapté à mes capacités », explique Sandra Arar, licenciée, par ailleurs, en foot fauteuil électrique en région parisienne.
La danse et la gym peuvent aussi être complémentaires, comme le révèle Murielle Vandecappelle qui concilie les deux.

Seul, en famille, à deux ou à plusieurs, la danse répond à bien des problématiques liées au handicap et au confinement. Elle offre une bouffée d’oxygène aussi. Profiter du confinement pour se laisser aller à quelques mouvements, durant cette période, peut être le premier pas vers une pratique plus régulière. « Je n’ai pas encore de licence danse, reconnaît Sandra Arar, mais pourquoi pas. »

Rédaction J. Soyer

 


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