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Philippe Croizon, le sport m’a transformé

15 janvier 2020
Traverser la Manche à la nage, participer au Rallye Dakar, écrire des livres, réaliser des chroniques télévisées… Personnage touche à tout, positif et fonceur, Philippe Croizon n’a de cesse de relever des défis. Le sport, il est tombé dedans dix ans après son accident. Une rencontre indispensable dans sa vie, qui l’a aidé à se reconstruire et à s’accepter avec son handicap.

Qui êtes-vous ?
Je suis une personne handicapée qui a eu énormément de chance dans mon parcours de vie : ma famille et mes amis m’ont toujours épaulé. Le « je » n’existe pas. On avance ensemble et on réussit des objectifs où 99 % des gens disent que ce n’est pas possible, qu’il faut arrêter de rêver. Je suis très impatient, alors lorsque j’ai une idée, il faut se mettre en action tout de suite. En ce moment par exemple, je prépare mon “one-man-show” avec Jérémy Ferrari. Après les conférences, j’enchaîne avec l’écriture du spectacle. Il faut que ça tourne, que ça avance. J’ai pris 20 000 volts, j’ai plein d’énergie et je n’arrive pas à la canaliser !

Pouvez-vous m’expliquer votre handicap ?
J’ai été électrocuté à l’âge de 26 ans, à cause d’une ligne électrique. Suite à ce choc électrique, j’ai été amputé des quatre membres. J’ai ensuite été hospitalisé pendant deux ans avant de pouvoir rentrer chez moi. Le retour à la maison a été très difficile. Je me suis renfermé sur moi-même pendant près de sept ans. Je suis entré dans une phase de dépression car je n’acceptais pas mon handicap. C’était une période très sombre où je pensais que tout m’était dû. Tout le monde devait m’écouter, sans pour autant que je prenne en compte la douleur de ceux qui m’entouraient. Je ne me rendais pas compte de l’implication et de la fatigue de mes aidants.

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