Que pensez-vous du bilan des Bleus lors des Jeux d’hiver à Pékin ?
Brigitte Henriques : J’aimerais tout d’abord dire combien le CNOSF était en soutien du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) et de ses athlètes, partis à Pékin dans un climat de guerre et dans un contexte sanitaire hors du commun. Nous étions très fiers de les encourager à distance. Le bilan me semble extrêmement positif puisque la délégation paralympique se classe à la 4e place des nations avec de belles médailles d’or. Je veux féliciter Marie-Amélie Le Fur et l’ensemble de l’équipe de France unie, solidaire et conquérante. Bravo à toutes et tous pour leurs performances et leur détermination.
À vos côtés, on compte de plus en plus de femmes. Le paysage sportif français semble changer et se tourner vers plus de mixité, qu’en pensez-vous ?
B.H : C’est vrai et c’était indispensable. On sait que la population mondiale se compose globalement de 50 % de femmes et de 50 % d’hommes. Cette mixité des genres doit donc se décliner dans la gouvernance du sport qui doit être le reflet de notre société. Nous comptons aujourd’hui treize présidentes de fédérations non olympiques et trois présidentes de fédérations olympiques ; sachant que le CNOSF rassemble 108 fédérations et membres associés, il est facile de comprendre qu’il y a encore beaucoup à faire. Je prône la mixité car c’est le fait qu’il y ait dans notre écosystème suffisamment de femmes pour enfin accéder à la parité.
Comment expliquez-vous ces changements ?
B.H : Ce mouvement a mis un certain temps à s’enclencher et nous sommes encore loin du but. Je crois que la médiatisation du sport féminin a joué un rôle important — plus de 20 % de sport féminin est aujourd’hui diffusé —, sachant que sur Sport en France, la chaine du mouvement sportif, 50 % des programmes traitent du sport féminin ! Et puis, les performances des athlètes ont été un vrai catalyseur : à Tokyo, les femmes de l’équipe de France ont remporté plus de médailles que les hommes. Enfin, de nombreuses fédérations se sont emparées du sujet du développement du sport féminin, de la formation des futures dirigeantes et de la féminisation des instances. Il reste encore beaucoup à faire, c’est pourquoi le CNOSF s’engage en créant « le Club des 300 femmes dirigeantes » et « le Club de la Mixité »…. Lire la suite de l’article
Handisport Le Mag’ est gratuit en version numérique. Pour être alerté sa sortie, adressez-nous une simple demande à l’adresse mail abonnement@handisport.org
Abonnez vous à la version papier sur Hello Asso
Propos recueillis par Angeline Guyon
haut de page