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Brigitte Henriques, présidente du CNOSF

10 janvier 2023
Ancienne joueuse de football international, Brigitte Henriques est élue le 29 juin 2021 présidente du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Elle succède à Denis Masseglia, à la tête de l’instance olympique depuis 2009, et devient la première femme à occuper ce poste. Créé en 1894, par le Baron Pierre de Coubertin, le CNOSF a pour objectif de représenter le mouvement sportif français, notamment les fédérations sportives sur le territoire et à l’international. Il a pour mission de développer, promouvoir et protéger le mouvement olympique et ses valeurs.
 

© KMSP/CNOSF

Que pensez-vous du bilan des Bleus lors des Jeux d’hiver à Pékin ?

Brigitte Henriques : J’aimerais tout d’abord dire combien le CNOSF était en soutien du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF) et de ses athlètes, partis à Pékin dans un climat de guerre et dans un contexte sanitaire hors du commun. Nous étions très fiers de les encourager à distance. Le bilan me semble extrêmement positif puisque la délégation paralympique se classe à la 4e place des nations avec de belles médailles d’or. Je veux féliciter Marie-Amélie Le Fur et l’ensemble de l’équipe de France unie, solidaire et conquérante. Bravo à toutes et tous pour leurs performances et leur détermination.

 

À vos côtés, on compte de plus en plus de femmes. Le paysage sportif français semble changer et se tourner vers plus de mixité, qu’en pensez-vous ?

B.H : C’est vrai et c’était indispensable. On sait que la population mondiale se compose globalement de 50 % de femmes et de 50 % d’hommes. Cette mixité des genres doit donc se décliner dans la gouvernance du sport qui doit être le reflet de notre société. Nous comptons aujourd’hui treize présidentes de fédérations non olympiques et trois présidentes de fédérations olympiques ; sachant que le CNOSF rassemble 108 fédérations et membres associés, il est facile de comprendre qu’il y a encore beaucoup à faire. Je prône la mixité car c’est le fait qu’il y ait dans notre écosystème suffisamment de femmes pour enfin accéder à la parité.

Comment expliquez-vous ces changements ?

B.H : Ce mouvement a mis un certain temps à s’enclencher et nous sommes encore loin du but. Je crois que la médiatisation du sport féminin a joué un rôle important — plus de 20 % de sport féminin est aujourd’hui diffusé —, sachant que sur Sport en France, la chaine du mouvement sportif, 50 % des programmes traitent du sport féminin ! Et puis, les performances des athlètes ont été un vrai catalyseur : à Tokyo, les femmes de l’équipe de France ont remporté plus de médailles que les hommes. Enfin, de nombreuses fédérations se sont emparées du sujet du développement du sport féminin, de la formation des futures dirigeantes et de la féminisation des instances. Il reste encore beaucoup à faire, c’est pourquoi le CNOSF s’engage en créant « le Club des 300 femmes dirigeantes » et « le Club de la Mixité »…. Lire la suite de l’article

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Propos recueillis par Angeline Guyon

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