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Championnats du monde sur route

7 septembre 2017

Championnats du monde sur route (31 août – 3 septembre, Pietermaritzburg, Afrique du Sud)

Avec trois médailles dont une en or, l’équipe de France de cyclisme est revenue des mondiaux avec le plein de confiance pour l’avenir sans pour autant tomber dans l’euphorie. Il reste beaucoup de travail pour préparer les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 et aller chercher plus de podiums notamment dans les épreuves chronométrées.

Un titre et deux médailles de bronze pour l’équipe de France, c’est un bon bilan ?

Jérôme Dupré, directeur sportif : « Nous revenons satisfaits de ces championnats non seulement par rapport au bilan comptable mais également sur le plan humain. Le groupe France a vraiment bien vécu, c’est très important aussi pour préparer l’avenir. Sportivement, tout le monde a été présent là où on l’attendait. Sans quelques déboires le bilan comptable aurait pu être meilleur dans les épreuves en ligne. Dans les contre-la-montres par contre c’est sûr que nous devons travailler pour rattraper notre retard. »

La médaille d’or de David Franek, c’est une consécration ?

« Cette médaille aurait dû arriver bien plus tôt. Il a souvent été blessé mais il a toujours eu le potentiel d’un médaillable. A 43 ans, c’est un jeune pour la catégorie des handbikes, s’il est épargné par les blessures d’autres bonnes performances peuvent arriver à l’avenir. Sur cette course, il a été au-dessus du lot, il a été fin stratège en se retrouvant dans la bonne échappée et en réglant tout le monde au sprint malgré les derniers mètres au corps à corps. Son approche psychologique des courses est meilleure, ses qualités physiques sont bien là, on peut compter sur lui. »

De leurs côtés, François Lacroix (MC2) et Dorian Foulon (MC5) gagnent le bronze de belle manière…

« C’est une belle confirmation pour ces deux coureurs qui avaient déjà fait des podiums en Coupe du monde. Aux mondiaux tout le monde est au top, ces deux médailles sont encore plus belles. Pour François Lacroix, c’est la récompense d’une meilleure vision de la course en général. Il a su tactiquement être là au bon moment pour partir avec cinq autres coureurs. Sa 3e place au sprint est méritée. Dorian Foulon n’était pas dans un grand jour mais il a su attendre son heure pour tout de même accrocher un podium, il s’est battu jusqu’au bout. »

Un point sur les autres coureurs ?

« On a deux 4e places avec le relais handbike qui échoue d’un rien dans la course à la médaille, et Kattel Alençon chez les féminines qui a chuté deux fois. Ce n’est donc pas passé loin. Mathieu Bosredon s’est présenté malade et Quentin Aubague a dû déclarer forfait à la dernière minute, tous les deux étaient potentiellement médaillables. On ne peut rien reprocher à cette équipe de France. »

Ses résultats montrent que l’avenir s’annonce bien ?

« Surtout ne pas s’enflammer. C’est une année post-paralympique, on a encore beaucoup de travail à faire dans les épreuves chronométrées, la chasse aux quotas pour les jeux n’ouvre qu’en 2018, donc rien n’est fait. Maintenant je retiens que dans les courses en ligne nous sommes présents, que les bases de travail sont là, que le groupe vit très bien ensemble. La route est encore longue on le sait mais on peut s’appuyer sur ces bons résultats. »

Les objectifs de 2018 ?

« Les Coupes du monde du Printemps délivreront les premiers quotas pour 2020, il s’agira donc d’être prêt. Nous allons mettre l’accent sur la préparation mentale, la technique et la gestion de l’effort dans les contre-la-montres. Nous ne devons plus avoir un tel écart entre nos performances sur les courses en ligne et les chronos. Enfin, il y aura les mondiaux en Italie à la fin de l’été à ne pas manquer. » // R. Goude

Retrouvez toutes les informations, la composition en détail de l’équipe de France et les résultats sur www.handisport.org et sur www.paracyclisme-handisport.fr

 

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