Limoges (Haute Vienne) et l’Aquapolis s’installent parmi les places fortes du circuit de coupes du monde de la Citi Para Swimming World Series. L’organisation de cette deuxième édition a été saluée par tous : nageurs, staffs et dirigeants internationaux. « On a répondu aux attentes des instances internationales. Le standing du bassin participe beaucoup à cela. Mais au-delà de ça, l’habillage et le décorum mis en place notamment par la Fédération Française Handisport (FFH) et les partenaires locaux, sont une plus-value indéniable. C’est bien mieux que ce que l’on rencontre habituellement sur une World Series, cela a pu inspirer les sportifs. »apprécie Guillaume Domingo, manager de la performance de la natation pour la FFH. Le coup d’essai réussi en 2023 a été transformé du 7 au 9 juin de cette année. Le public, était bien présent au cours de ces trois jours. « Comme il s’agissait d’une deuxième édition à Limoges, les spectateurs savaient ce qu’ils venaient voir et ont pu faire de la publicité auprès de leurs proches », note le manager français.
Limoges constituait un rendez-vous clé à plus d’un titre. Situé à moins de trois mois des Jeux paralympiques de Paris (28 août – 8 septembre 2024), cette compétition était la dernière chance pour les nageurs de réaliser les minimas sur le plan international. Il s’agissait aussi de la dernière chance pour être classifié ou revu en classification dans l’optique du rendez-vous parisien estival. « La Coupe du monde de Berlin s’est déroulée il y a une semaine, développe Guillaume Domingo. Certaines nations, à l’instar du Brésil, ont donc choisi d’enchaîner les deux étapes. Même si certaines nations étaient présentes avec des collectifs resserrés, il y avait beaucoup de pays représentés (38) venues chercher les derniers temps qualificatifs internationaux pour permettre à leurs athlètes de prétendre à une place pour les Jeux. » Outre les chefs de file tricolore, certaines nations, comme le Brésil et l’Espagne, pour ne citer qu’elles, étaient représentées par des prétendants aux podiums cette été.
Le collectif France, était nombreux pour l’occasion avec l’envie pour chacun d’atteindre leurs objectifs. Certains, comme Ugo Didier, Alex Portal ou Laurent Chardard, préselectionné pour Paris cet été en raison de leurs performances aux championnats du monde 2023, venaient davantage valider le travail identifiée avec leur staff. « On a pu voir qu’ils étaient dans la continuité de ce qu’ils avaient montré aux derniers championnats d’Europe à Madère, fin avril 2024, commente Guillaume Domingo. Au regard de la période et de ces objectifs, les temps réalisés sur ce week-end sont plutôt satisfaisants. »
D’autres étaient là pour confirmer ou améliorer leur minima obtenu lors des Championnats de France à Châlon-sur-Sâone (Saône-et-Loire) mi-mai. A ce jeu-là, Léane Morceau (S12) a décroché le minima A en réalisant 1:12,07 sur 100 m dos le matin en série (minima A 1:13,14). « Elle n’était pas complètement satisfaite malgré le minima B obtenu au France. Il lui tenait à cœur de réaliser le
minima A. C’est de bon augure pour la suite et ça démontre toute son envie de progresser, félicite Guillaume Domingo. Mais elle traduit aussi l’état d’esprit des Français qui se sont tous pleinement engagés dans leurs courses ce week-end. »
Organiser une coupe du monde en France revêt aussi l’avantage de pouvoir confronter les jeunes espoirs à l’élite internationale. Contrairement à l’an passé, cette étape de coupe du monde n’était pas adossée aux Championnats de France. Seuls les nageurs des collectifs pouvaient prétendre à cette compétition. Cela a permis aux plus jeunes Français de mesurer le niveau international et de ce que cela implique. « Participer à de tels événements leur offre la possibilité de voir tout le parcours qu’il leur reste à accomplir. Je suis satisfait de ce que j’ai vu chez les plus jeunes, lance Guillaume Domingo. Il y a eu des podiums, des finales et de belles courses. Je me répète, tous se sont pleinement engagés. » Des attitudes et des performances qui incitent le staff français à tout faire pour reproduire l’opération lors des prochaines éditions de la World Series.
100 m nage libre S1-S14 : 3e : Laurent Chardard (S6, 1:04.69). 50 m brasse SB1-SB3 : 3e : Pierre Rabine (SB3 – 1:16.40). 50 m papillon S5-S7 : 3e Laurent Chardard (S6 – 31.51) ; 3e : Solène Sache (S5 – 55.00). 100 m Dos S6-S14 : 1. Ugo Didier (S9, 1:01.14). 150 m 3 nages SM1-SM4 : 2. Dimitri Granjux (SM3, 2:48.36). 200 m 4 nages SM5-SM14 : 3. Alex Potrtal (S13, 2:09.41).
50 m nage libre S1-S14 : 3e de la course jeune : Julie Veron (S9, 33.84). 100 m brasse (SB4-SB9) : 2. Hector Denayer (S9, 1:07.24). 2e de la course jeune : Laurine Desfosses (SB8, 1:54.23), 3e de la course jeune : Julie Veron (SB9, 1:53.08). 100 m papillon S8-S14 : 2. Alex Portal (S13, 56.00).
400 m nage libre S6-S13 : 2. Alex Portal (S13, 4:05.82), 3. Ugo Didier (S9, 4:20.11) ; 1. Agathe Pauli (S9, 4:52.53).
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