Destinées principalement aux jeunes à partir de 12ans, même si tout le monde est le bienvenu, cette compétition « Premier pas » a pour but d’être dans la pédagogie au moment du soulevé de barre et non pas dans la sanction ou la validation sèche comme en compétition.
Ci dessus, Barbara Meyer, directrice sportive de l’haltérophilie handisport
Barbara Meyer nous explique : « Le soulevé de barre répond à des exigences bien précises et très strictes. Nous avons eu l’idée d’assouplir notre règlement au cours de cette compétition « Premier pas » et de permettre à l’athlète de comprendre ce qu’il ne faisait pas correctement en prenant le temps de lui expliquer. Ainsi, pas de sanction immédiate mais un échange entre le juge et l’haltérophile pour l’aider à mieux composer son geste. Attirer les jeunes passe par de l’ouverture et de l’adaptation, si nous restons seulement dans notre format de compétition stricte, il sera bien difficile d’attirer plus de licenciés ». Beaucoup de pratiquants handisport pratiquent dans des salles avec des valides et peuvent être curieux de savoir comment l’haltérophilie handisport est organisée. Beaucoup de jeunes handisport peuvent également avoir envie de se confronter à la force sans se sentir à l’étroit dans un règlement et une technique encore mal assimilés. Ce nouveau format propose ainsi une compétition « light » avec un vrai classement et l’idée de favoriser l’apprentissage des codes et techniques de l’haltérophilie de championnats avec, pourquoi pas, l’émergence de nouveaux potentiels. Rendez-vous le 30 mars prochain à Gonesse, dans le Val-d’Oise, avec une compétition « Premier pas » organisée en ouverture des championnats de France et ouverte à tous ceux qui ont un Pass’Sport handisport.
Toujours la réflexion en ébullition, la commission sportive a constaté que beaucoup d’athlètes en situation de handicap fréquentaient les salles de musculation et de fitness. Sport mais aussi sociabilité font forcément bon ménage au cours de ces séances très prisées dans des salles très souvent remplies. Pourquoi alors ne pas organiser un challenge par équipes avec une personne en situation de handicap et deux valides, avec une thématique « endurance » et une autre de « force » ?
Barbara Meyer toujours aux explications : « Pour continuer à exister il faut s’ouvrir. Amener des valides à exécuter des gestes de force n’a rien de sensationnel, mais les amener à le faire sous l’égide du mouvement handisport et en équipe avec un athlète handicapé c’est nouveau. Et c’est cela qu’il nous faut, de l’innovation. L’idée est que les trois membres de chaque équipe réalisent un certain nombre de répétitions au cours de l’épreuve d’endurance, chacun en fonction de sa corpulence, et qu’également la force soit récompensée au cours d’une épreuve plus classique de développé-couché. On est dans le sport mais aussi dans le social car la personne handicapée va communiquer avec des valides pour monter une équipe. Ces valides peuvent ensuite intégrer le mouvement handisport et devenir ainsi de précieux relais et aides ». L’avenir de l’haltérophilie passe par l’ouverture, des idées, des projets, des paris dans une époque où finalement beaucoup de personnes fréquentent des salles de musculation sans trop savoir pourquoi finalement. Intégrer ce challenge peut donner une finalité. Si vous êtes valides et amateurs de soulevés, de techniques, de découvertes c’est un challenge pour vous. Une première compétition devrait être organisée en juin prochain. (Infos prochainement sur handisport.org). // R. Goude
© F. Pervillé