Bravo Olivier, alors, qualifiés ?
Ca y est, enfin, nous voilà qualifiés ! C’est vraiment la récompense d’un gros travail dans l’ombre de la part de tout le monde. C’est la récompense de beaucoup d’efforts, nous avons prouvé de la meilleure manière, sur le terrain que nous méritions d’aller à Rio, alors, forcément, nous sommes heureux !
Comment avez-vous envisagé ce match, suite à la défaite encaissée face à la même équipe il y a deux jours ?
Suite à la défaite, j’ai vraiment travaillé sur cette équipe. Nous avions tout de même perdu de cinq points, ils nous avaient dominé, donc ils étaient plus forts. J’ai donc travaillé très dur, les nuits ont été courtes, tout simplement pour trouver la meilleure formule possible. Notre travail a été récompensé, mais c’est surtout grâce aux joueurs car ils sont réceptifs et ont su adhérer à notre nouvelle tactique.
Quel va être le programme des prochaines semaines ?
Là, tout d’abord, il va y avoir un petit moment de décompression, qui est naturel et obligatoire. Nous avons passé des semaines intenses tous ensemble, à travailler très dur. Et puis, très rapidement, nous allons nous remettre au travail car nous avons de l’ambition pour Rio. A Londres, on découvrait les Paralympiques, là, à Rio nous voulons faire quelque-chose que simplement participer.
L’effectif a-t-il des chances d’évoluer d’ici le mois de septembre ?
Il est certain qu’une grande partie des joueurs qui sont ici iront à Rio. Après, c’est sûr qu’aucune place n’est acquise, mais bien entendu, tous ceux qui étaient ici ont marqué des points. Mais d’autres joueurs se sont préparés et sont potentiellement éligibles, donc on verra. Cela passera en commission de sélection fin mai.
Félicitations Jonathan, comment te sens-tu ?
C’est une grande joie, c’est un rêve, une revanche pour moi, car je n’ai pas pu participer à Londres en 2012 (ndlr : suite à des problèmes de classification). Pendant quatre ans, je me suis entrainé pour ça. J’ai toujours voulu donner le meilleur de moi-même, tout donner au collectif avec la rage de vaincre pour que ma famille soit fière de moi, et que je fasse les Jeux Paralympiques. Il n’y a pas de mots, les Jeux c’est l’un des plus beaux événements sportifs que peut vivre un athlète. Je tiens vraiment à féliciter tout le collectif et le staff car c’est un travail quotidien réalisé par tout le monde. C’était le rêve de chacun d’aller à Rio. Et puis, pour moi, avoir le rôle de capitaine c’est un privilège, j’ai envie de mener cette équipe de France le plus haut possible !
Comment toi et tes co-équipiers avez-vous abordé ce tournoi ?
Nous n’étions pas les favoris, mais dès le premier jour face au Danemark, nous avons montré un esprit conquérant, beaucoup de cœur, beaucoup d’envie, un esprit rugby avec beaucoup de contact, beaucoup d’engagement, dans le respect des règles que nous avait donné le coach.
Comment avez-vous envisagé ce match, suite à la défaite encaissée face à la même équipe il y a deux jours ?
Il est certain que nous avons vécu une désillusion lors du match face à la Nouvelle-Zélande il y a deux jours. Mais, par la suite, tout le staff, le coach, et moi-même, avons réussi à aborder ce match simplement comme une rencontre à remporter avec la manière. Du coup, pendant le match, chaque passe, chaque phase de jeu était maitrisée, nous avons énormément respecté les consignes, ce qui prouve que toutes ces heures d’entrainement n’ont pas servi à rien !
Quel sera votre objectif à Rio ?
Avant tout, il faut être réaliste. Il y a beaucoup de travail à fournir. On fera bloc, car ce sera du très haut-niveau. Mais nous porterons les couleurs de l’équipe de France, nous donnerons tout, et si nous pouvons faire un résultat, nous le ferons. L’équipe de France a franchi un pallier depuis Londres, d’un point de vue tactique et sérénité, nous avons un jeu bien plus propre. Mais le niveau général du rugby fauteuil international a également beaucoup évolué ces quatre dernières années.
// M. Mainguy © L. Percival