Maxime Thomas a retrouvé les joies du podium à l’international. Lors de l’open de Slovénie, courant mai, le pongiste français a décroché le bronze en classe 4. Une perf de choix au regard de l’adversité présente à Lasko. « Je suis très heureux parce que ça valide tous les changements opérés depuis les derniers championnats du monde, dans ma préparation et dans mon approche », se réjouit-il. Pour se hisser dans le dernier carré de ce tournoi où trois Chinois, trois Coréens et trois Turcs étaient engagés, Maxime Thomas a éliminé le double champion du monde en 8e de finale. Il n’a cédé que contre le Turc Oztürk, le n° 2 mondial, en demie. Non sans avoir démérité.
Le pongiste a attaqué un nouveau cycle pour l’amener aux championnats de France, à Nîmes (15-16 juin) et à l’open du Japon, en juillet. En attendant, Maxime Thomas s’est livré au questionnaire de Proust.
La vertu que j’estime le plus ?
Le courage d’être soi-même et d’assumer ses choix. D’être en accord avec ce que l’on est profondément. Le courage aussi de relever de nouveaux défis.
Ma qualité préférée chez les autres ?
L’enthousiasme, l’optimisme. Ce sont deux points très importants parce que j’ai du mal à me sentir bien si je ne sens pas mes proches l’être. Je fonde mes amitiés, mon amour sur ces valeurs.
Mon trait de personnalité le plus révélateur ?
Réfléchi. Je ne m’affole pas facilement et pense être solide dans ce que je fais. J’essaie d’ailleurs de moins me prendre la tête qu’avant. J’apprends à relativiser davantage, à placer le plaisir avant l’absolue nécessité de faire des résultats. Je profite davantage du présent, sans trop me projeter sur l’après.
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ?
La franchise, le naturel. C’est primordial. Si on ne se dit pas ce que l’on pense, on n’est pas de vrais amis. Si nous sommes obligés de nous cacher derrière une autre personnalité, alors, on ne peut créer une amitié sincère.
Mon occupation préférée ?
La lecture. J’ai gardé une âme d’enfant donc j’aime lire des BD et des Mangas. Des livres, un peu fantaisie où il y a des héros, comme Le Seigneur des Anneaux, Games of Throne… Avec un caractère un peu historique aussi. J’aime être transporté, envoyé dans un autre univers.
Mon idée du bonheur ?
Famille, partage, transmission. Avoir une maison accueillante et confortable pour y établir sa famille. Transmettre son savoir-vivre, son savoir-être et son savoir-faire… Tout ça est l’essence même de notre présence sur terre. C’est encore plus vrai depuis que je suis papa. Depuis, je me sens entier.
Mon idée du malheur ?
Solitude, égoïsme, avarice. Être seul de manière ponctuelle peut permettre de se retrouver, de faire le point. Mais la solitude permanente, c’est l’enfer.
Si je n’étais pas moi-même, qui aurais-je aimé être ?
Un jedi version George Lucas. Cela a bercé mon enfance. Il y a aussi ce côté fantastique de pouvoir ressentir tout ce qui se passe, de vivre les choses à fond. Ce doit juste être fabuleux.
L’oiseau que je préfère ?
Rouge gorge. Je trouve ce petit oiseau magnifique. Nous avons la chance d’en France et plus précisément, chez nous, dans le jardin.
La réforme/ l’évolution historique que j’admire le plus ?
La découverte de l’électricité et tout ce qui en découle. C’est la base de la construction de notre civilisation, elle engendre de nombreuses évolutions technologiques. C’est juste démentiel de l’avoir découverte et de voir tout ce que l’homme en a fait, en termes de développement, à tous les niveaux.
Ma devise ?
Être meilleur ne s’arrête jamais. Je l’ai reprise aux All Blacks. Elle m’inspire car elle démontre qu’il faut constamment vouloir progresser. Mais je m’efforce aussi de ne pas être dépassé par cette volonté. Elle ne doit pas aller à l’encontre de ce que je suis et de ce que j’ai envie d’être.
Quelle est la question posée lors de cet entretien qui a le plus de sens à vos yeux ?
L’idée du bonheur. C’est encore plus vrai depuis mon retour de l’Open de Slovénie. Le vol entre Francfort et Lyon a été particulièrement perturbé. Nous avons traversé de fortes, de très fortes zones de turbulences. J’ai vraiment eu peur. On ressentait cette peur dans tout l’avion et même chez le personnel de bord. Là, on prend conscience qu’il faut profiter du moment présent et depuis j’apprécie chacun d’entre eux.
Rédaction : J. Soyer
© FFH
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