L’horloge marque 17h10. L’heure de la grande finale de basket fauteuil a sonné dans les couloirs du gymnase Steredenn, un match commenté par la voix dynamique de Serge, bénévole à la FFH. Avec un total de 5 arbitres, deux officient par match, couvrant chaque moitié du terrain, pendant qu’un est en fonction, l’autre reste en attente, formant ainsi un système de roulement efficace. À la table de marque, trois personnes s’affairent : le chronométreur, l’opérateur des 18 secondes et le marqueur, sous la supervision du référent de la discipline, Corentin Guizelin. Cette compétition a également bénéficié de l’investissement accru du club Trégorrois Handisport de Lannion. Ces jeunes étonnent par leurs dribbles de qualité ; le plus jeune basketteur ayant seulement 10 ans. Les équipes mixtes, se formant avec 4 ou 5 membres nécessitent une forte cohésion. La ligue Aura en est bien consciente, ce qui se reflète dans l’ajout d’une nouvelle médaille à son palmarès en catégorie 3vs3. Cette réussite est le fruit de l’habileté et de la coordination des joueurs : Hanna, Luca, Jade, Miradi et Elsa.
Le coup de sifflet final retentit alors que le ballon franchit les cages, signant la fin du match. La sueur qui perle sur le front des joueurs dont les visages sont rougis par l’effort témoigne du dévouement dont ils ont fait preuve. Avec un total de 80 joueurs et joueuses réparties dans une dizaine équipes, cette compétition se distingue par sa nature mixte. Chaque équipe se compose de 4 footballeurs et d’un gardien. La classification des équipes ne peut pas dépasser 15 points, selon une règle simple : plus le handicap est important, moins l’équipe obtient de points, et vice versa. Bien que compétitifs, ces tournois sont avant tout destinés aux loisirs. Le fair-play anime les rencontres, tandis que les supporters font vibrer les gradins. Parfois, une équipe se retrouve avec un footballeur en moins. Dans ces cas-là, elle peut demander à un autre comité de prêter un joueur, qui pourra exceptionnellement jouer sous les couleurs d’un autre club. L’appui du District de Foot 22 a permis de faire de cet évènement un moment vibrant. En particulier pour les combattifs footballeurs, Thomas, Nolann, Timeo, Christophe, Esteban, Gabriel, Rayan et Ilian du Centre de Déficients Auditifs d’Albi qui soulèvent la coupe et s’érigent à la première place en catégorie sourds.
Les objections de certains supporters et les acclamations enthousiastes d’autres ne semblent aucunement déstabilisé Medhi Chaouachi qui officie en tant qu’arbitre unique et référent de cette compétition. Ce coach international de goalball supervise efficacement les 6 bénévoles de la région, qui se sont relayés à tous les postes : chronométreurs, marqueurs et juges de ligne. Malgré le rythme intense, 15 matchs depuis 9h du matin, Medhi n’a pas laissé de côté sa bienveillance « Certains élèves n’avaient jamais joué en compétition, j’ai donc essayé d’être très pédagogue, de ne pas les punir, et surtout de leur enseigner les bonnes pratiques de ce sport. » Il a constaté une excellente écoute et des progrès notables. « Au début, certains jeunes étaient timides et rencontraient des difficultés, mais par la suite, ils ont été incroyables », ajoute-t-il. Ces prouesses évidentes sont visibles chez Juliette, Jeanne et Ethan, qui ont remporté l’or, comblant le Comité Handisport Bretagne.
À l’impressionnant Palais des Congrès et des Expositions, 120 tireurs se rassemblent pour les qualifications. À midi, le signal retentit pour lancer les duels. Tout au long de la journée, la compétition se déroule sur 25 postes. Avec le soutien de Trégor Sarbacane, la commission sarbacane, composée de 4 personnes, dont le couple Guitton, ainsi que Alain et Christophe, référents de la discipline, veille au bon déroulement de l’événement. Pour que cette compétition passionnante puisse avoir lieu, 24 bénévoles jouant à la fois le rôle de marqueurs sont nécessaires. Avtandil, représentant du Comité Départemental Handisport 91, semble avoir visé dans le mille, remportant la médaille d’or dans la catégorie « sans potence ».
Nous observons avec fascination les mouvements puissants du Haka exécuté par nos amis tahitiens, tandis que nos oreilles savourent les vibrations envoûtantes de ce chant rituel. L’émotion monte et la nostalgie commence déjà à pointer le bout de son nez dès lors que nous prenons conscience que les Jeux de l’Avenir sont officiellement terminés. Après l’ultime cérémonie protocolaire et la super soirée dansante, plus tôt, il semble que le temps se soit déjà échappé. Les rires joyeux, les pas de danse déchainés qui mettent le feu au dancefloor et les applaudissements chaleureux, résonnent encore dans nos souvenirs. Là où régnait l’effervescence de la compétition et de la célébration, demeure désormais l’apaisement floutant les frontières entre chaque délégation. Alors que les participants se séparent pour rentrer chez eux, une certitude demeure : les liens tissés au cours de ces Jeux resteront gravés dans les mémoires. « Les Jeux Nationaux de l’Avenir Handisport sont l’essence même de notre Fédération, il est indispensable qu’ils perdurent et je tiens à ce qu’ils le fassent. J’espère que de plus en plus de jeunes viendront nous rejoindre pour que la fête continue puisqu’elle a déjà commencé ! », lance avec bonheur la Présidente de la FFH, Guislaine Westelynck.
Le rideau se referme sur 4 jours d’exploits et d’émotions intenses vécus à Saint-Brieuc. Ces dernières journées ont été le théâtre de compétitions acharnées, où nos jeunes sportifs ont repoussé leurs limites avec passion et détermination. Au fil des épreuves, ils ont brillé sur le terrain mais aussi sur scène, offrant un spectacle captivant et inspirant à toutes les délégations engagées dans cet événement d’envergure. Les JNAH ne sont pas qu’un simple événement sportif c’est un rendez-vous humain et intemporel piller de la FFH.
Alors rendez-vous dans 2 ans pour de nouvelles aventures…
