Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
Antoine Moreno : J’ai commencé à courir avec le sport d’entreprise par le club de l’APSAP (Association des Personnels Sportifs des Administrations Parisiennes) et avec une collègue qui était secrétaire de la section d’athlétisme. Un beau jour, notre président m’a demandé si je connaissais Handisport, et avec les multiples activités que je faisais avec le club (cross, demi-fond, etc.), on m’a donné un contact sur le Val-de-Marne. C’était celui de Pierre Cochard qui a été le premier trésorier du mouvement et le premier président du Comité Départemental Handisport du Val-de-Marne.
Depuis 1985, je fais donc partie du mouvement handisport !
Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
A.M. : Je suis grand électeur et je dirige le club d’athlétisme handisport ASPARATHLE de Vitry-sur-Seine. Je suis également membre du bureau du Comité Départemental du Val-de-Marne et membre du comité directeur du Comité Régional.
J’essaye de me rendre disponible quand on me demande un service ou des formations. Cela me plait de répondre présent lorsqu’on me sollicite.
Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
A.M. : Avoir l’opportunité et la chance de servir le mouvement ! Pouvoir donner de mon temps avec plaisir. Il y a de la relève et c’est satisfaisant. Nous les plus anciens, on a la possibilité de transmettre ces valeurs de partage et de générosité.
Comment nourrir la motivation au quotidien ?
A.M. : Par la passion ! Elle a été nourrie par les structures que nos aînés ont mis en place et qui pour moi, sont une grande richesse. Elles m’ont permis d’exploiter tout le potentiel de relation, de savoir et d’expérience que j’ai pu accumuler depuis toutes ces années.
Il y a quelques semaines, j’ai fait connaissance avec deux personnes fraichement arrivées dans le club et qui ne sont pas en situation de handicap. Le fait d’être avec nous, dans un stade, et de pouvoir leur montrer l’exercice du lancer par exemple, c’est un vrai plaisir de transmettre, quelque soit la pratique, handi ou valide.
Avez-vous un métier à côté ?
A.M. : J’ai commencé dans la bâtiment et suite à mon handicap, je suis entré à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris comme agent hospitalier (j’avais un certificat de technicien de surface sensible à la lumière). J’ai perdu la vue à 18 ans et je suis venu en région parisienne pour la rééducation fonctionnelle. Par la suite, et après avoir choisi de me consacrer à ma vie de famille, je suis arrivé dans le monde du handisport. Ce moment a été pour moi une ouverture d’esprit, une belle réflexion sur les échanges et une réalisation de moi-même dans tous les domaines.
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
A.M. : Il y a environ quatre ans, Jean Minier (ancien Directeur Technique Nationale de la FFH) m’a fait part de son amitié pour moi. Je lui ai bien entendu répondu que c’était réciproque et c’est un très beau souvenir personnel car j’étais déjà dans le mouvement quand Jean est arrivé à la fédération. J’ai toujours eu des échanges sincères avec lui (que l’on soit d’accord ou pas) et ce sont ces rencontres qui nous font grandir ! J’apprécie beaucoup l’homme.
Quelle est votre plus grande réussite ?
A.M. : J’ai ce souvenir d’un moment au Ministère de la Jeunesse et des Sports où j’étais assis entre Jean Minier et le président du Sport Adapté. Le fait d’être entre ces deux personnes est pour moi le plus grand vecteur de réussite que je puisse avoir. Encore aujourd’hui, je trouve ça super que l’on puisse nouer autant de belles relations grâce à Handisport.
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
A.M. : Je pense à Pierre Cochard et Christian Paillard. Ce sont deux personnes qui étaient très complémentaires. A l’époque, je faisais des stages avec Christian et je réalise aujourd’hui certaines choses qu’il m’avait dites à l’époque et que je n’avais pas forcément comprises. Je prends beaucoup de mes échanges avec eux et c’est en cela que ça en fait des personnes particulières pour moi !
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
A.M. : Si vous n’avez pas froid aux yeux et que vous voulez voir des personnes se surpasser, il faut venir dans le mouvement !
Rédaction : S. Grandol
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