Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
Azzedine Mzouri : Dans le mouvement handisport, je suis le secrétaire général du Comité Départemental des Bouches-du-Rhône et je fais aussi partie du conseil d’administration du Comité Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur !
Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
A.M. : Pour moi, c’est principalement le plaisir de la transmission. J’ai eu une poliomyélite à l’âge de six ans et j’ai appris à nager au Maroc juste après. J’ai été athlète de haut niveau et eu la chance de participer à de belles compétitions. Je peux dire que le sport m’a toujours apporté un équilibre personnel, que j’essaye désormais de transmettre à travers mon engagement. Faire en sorte que les personnes en situation de handicap puissent s’épanouir et qu’elles soient bien dans leur tête et bien dans leur vie !
Avez-vous un métier à côté ?
A.M. : En parallèle de ces activités au sein des deux comités, je suis ETAPS (Éducateur Territorial des Activités Physiques et Sportives) pour le service des sports de la ville d’Aix-en-Provence ainsi que détaché au club Handisport Aixois ! J’ai passé le brevet d’État handisport en 1988-1989, juste après les Jeux de Séoul.
Au sein du pays Aixois, je participe au développement des sports pour les personnes en situation de handicap physique et/ou sensoriel.
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
A.M. : J’ai participé à beaucoup de belles compétitions, mais je pense surtout aux Jeux Olympiques de Séoul (1988) avec la délégation marocaine. Le stade extraordinaire, les rencontres, le voyage, je me souviens que c’est la première fois que les sportifs en situation de handicap évoluaient dans le même lieu que les valides. C’était un vrai aboutissement et j’en garde un fabuleux souvenir !
Pouvez-vous nous raconter votre entrée dans le mouvement ?
A.M. : 1978, c’est l’année de mon entrée dans le mouvement handisport ! Après être arrivé en France avec mes parents, à l’âge de 12 ans, j’ai voulu poursuivre la natation car c’est le sport dans lequel je me suis vraiment épanoui. Par la suite, j’ai rencontré une personne qui avait la même maladie que moi et qui pratiquait au sein du club valide de la ville d’Aix qui avait une section handisport. C’est grâce à cette personne, qui est désormais un ami, que j’ai connu le mouvement.
Comment nourrir la motivation au quotidien ?
A.M. : Le plaisir de rencontrer des gens depuis des années, les vertus que le sport peut apporter, l’épanouissement des personnes que l’on entraine, la gratitude de chacun. Ce sont tous ces éléments qui aident à rester motivé et à continuer à faire connaitre le handisport !
Voir une personne en situation de handicap faire du ski, nager, courir ou encore répéter et maitriser un mouvement, c’est tout ça qui me fait me lever le matin et la flamme est toujours là même après toutes ces années !
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
A.M. : Si je devais en citer qu’une seule, ça serait de participer à l’organisation de différents événements (championnats, manifestations, etc.). Je suis épanoui lorsque les gens sont autour de moi, que l’événement se passe au mieux et que toute l’équipe d’organisation est satisfaite. Rassembler du monde autour du sport finalement !
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
A.M. : Le regretté Charles Weiss. C’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier et qui m’a accueilli lorsque je suis arrivé dans le club de natation. Il était, à l’époque, le président du club et il m’a motivé à passer mes diplômes ! Je n’oublierai jamais cette rencontre.
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
A.M. : Ça vaut le coup de venir car tu ne perds jamais, soit tu gagnes soit tu apprends !
Rédaction : S. Grandol
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