Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
Stéphane Bozzolo : Je suis kinésithérapeute et je peux être amené à intervenir sur plusieurs sports. Mon domaine de prédilection reste le suivi et l’encadrement des sportifs pratiquant l’athlétisme.
Déficient visuel, j’ai effectué un parcours issu du haut niveau en tant qu’athlète donc ça fait quelques années que je suis dans le mouvement. J’ai arrêté ma carrière de sportif en 2012/2013 et par la suite, j’ai mis mon expérience de kiné au service de la Fédération !
Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
S.B. : Des émotions multiples ! C’est un peu de tout, l’ascenseur émotionnel qui fait partie de notre travail au quotidien, que ce soit dans la réussite ou dans les moments plus difficiles. L’admiration de la performance et tout le travail effectué en amont par le sportif et les équipes qui l’entourent. Enfin, il y a la satisfaction de bien connaitre un athlète et de pouvoir l’accompagner au mieux en activant les bons leviers, que ce soit sur l’aspect physique ou psychologique !
Êtes-vous passionné par le sport ?
S.B. : Totalement et notamment le handisport, ce qui est normal par rapport à mon vécu. J’aime beaucoup suivre les grands événements sportifs, pour le plaisir du sport mais aussi pour avoir une visualisation plus globale et plus complète de plusieurs disciplines. C’est un enrichissement de la connaissance !
Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
S.B. : Je connaissais déjà le mouvement donc j’avais déjà cette idée de pouvoir aider à mon tour et à mon niveau. Mon souhait a été de vouloir rendre ce qu’on m’a apporté et de faire profiter de mon expérience d’ancien athlète !
J’avais déjà eu un premier contact avec Vincent Ferring de la commission médicale de l’époque et qui m’avait demandé si j’étais intéressé par l’aventure handisport. Je n’ai pas hésité très longtemps !
Avez-vous un métier à côté ?
S.B. : Je suis kiné depuis 2001, bien avant avoir débuté ma carrière sportive.
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
S.B. : Il y a beaucoup d’événements que je pourrais raconter mais ce qui me marque le plus, c’est la réussite des athlètes ! Lorsque l’on connait l’histoire qui se cache derrière certaines victoires, on sait qu’elles peuvent être très grandes dans leur construction.
Le dernier en date, c’est Trésor Makunda qui s’est blessé un mois et demi avant les Jeux de Tokyo. Il a réussi à arriver dans les meilleures conditions possibles et à glaner une superbe médaille de bronze. On a tous vu la performance mais le travail de l’ombre pour y arriver, c’est presque un privilège d’avoir pu le vivre et le suivre d’aussi près !
Je pense aussi à tous les moments que j’ai pu partager avec Timothée Adolphe et bien d’autres athlètes, chacun me marque à son niveau et par leur performance sur chaque compétition.
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
S.B. : Avoir tant reçu et pouvoir donner à mon tour ! Je pense que ma transition d’ancien athlète et ce quotidien de kiné pour l’athlète a été une réussite et c’est ce qui me satisfait le plus.
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
S.B. : De manière générale, toutes les rencontres sportives me marquent (Marie-Amélie, Nantenin, Klavel, Trésor, etc.) ! Si je devais en citer qu’un, ça serait Olivier Deniaud qui a toujours été important pour moi et qui l’est toujours ! J’ai partagé énormément de choses avec lui car il a été mon coach et mon guide quand je suis arrivé à Paris. Je l’ai découvert par la suite sous une autre facette dans l’équipe où j’étais cadre. La dynamique qu’il peut mettre en place et l’émotion qu’il peut susciter, ce sont toutes ces choses qui me touchent.
Je pense aussi à Julien Héricourt, l’ancien directeur sportif de l’athlétisme dont j’ai beaucoup apprécié son accompagnement.
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
S.B. : Vous ne regretterez pas, vous allez découvrir beaucoup de choses inimaginables !
Rédaction : S. Grandol
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