Solo, tandem, tricycle, handbike, cyclo-tourisme, vtt, route, piste, le cyclisme se décline en de multiples activités et permet ainsi à tous les types de handicap de goûter aux joies de la petite reine.
Jérôme Dupré
Après des Jeux de Rio plutôt réussis (1 médaille de bronze, deux 4es places), il est grand temps de préparer la prochaine paralympiade non seulement pout le haut-niveau mais également pour le développement de l’activité. Jérôme Dupré : « On pourrait dire que le vrai début c’est maintenant. Non pas qu’il ne se soit rien passé ces quatre dernières années, loin de là, mais après des temps obligatoires pour stabiliser la commission, faire le point sur tous les paramètres de la discipline, préparer Rio, on a à présent le temps de partir sur du moyen et long terme et de se consacrer à des idées de fond tout en pensant aux jeux de Tokyo en 2020 ».
Avec plus d’un millier de licenciés loisirs, près de 250 en compétitions et 150 participants espérés lors des prochains championnats de France sur route, à Annecy fin septembre, qui proposeront des épreuves pour les – 16 ans, symboles du début de la structuration de la discipline pour les jeunes catégories, 20 coureurs aux France sur piste cet hiver, un collectif route et vtt sourd bien en place, avec notamment quatre sélectionnés aux Deaflympics en Turquie en juillet prochain, le para-cyclisme montre une vitalité intéressante.
Pourtant il n’est pas forcément simple de pratiquer ce sport plutôt populaire. Coût du matériel, territoires sans club, manque de moyens humains et de formations sont les principales difficultés rencontrées. « Je pense qu’on a bien identifié les problèmes, souligne Jérôme Dupré, c’est pour cela que la première formation para-cyclisme à destination des encadrants va voir le jour d’ici la fin 2017 et au cours de 2018 se mettra en place le premier regroupement à destination des jeunes de 12 à 16 ans. Il faut également s’appuyer sur les comités régionaux et départementaux afin de prêcher la bonne parole dans les zones où le cyclisme est moins ancré dans la culture sportive ».
Pour densifier les pelotons, une meilleure identification des cyclistes qui participent aux courses valides serait également la bienvenue, alors que la relation avec des équipes professionnelles valides qui intègrent des para-cyclistes dans leur groupe est toujours à entretenir. « Cofidis est le partenaire de notre Coupe de France, c’est un apport financier très important pour nous, souligne le directeur sportif, et nos conventions avec la Fédération Française de Cyclisme, dont la nouvelle équipe montre une réelle envie de travailler avec nous, facilitent l’idée de la double licence valide-handi peut nous amener un plus large public qui vient des cyclo-sportives ».
Côté équipe de France, entre les arrêts de carrière, l’intégration des nouveaux, et l’affirmation de certains, 2017 devrait être une « année de transition » et de préparation pour un collectif attendu en 2018 sur les échéances internationales où les premiers quotas pour les jeux de 2020 seront attribués. Les championnats du monde fin août en Afrique du Sud, où les Tricolores devraient être une dizaine, constitueront ainsi une première étape avec l’idée de rester autour de la sixième place au rang des nations et de poser les premières bases internationales vers l’avenir.
De belles perspectives donc pour le para-cyclisme, sport traditionnel s’il en est sans oublier ses aspects techniques, fun, évolutifs, tout public, qui en font bien l’un des sports les plus populaires en France. // R. Goude
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