Les Jeux Paralympiques d’hiver de Pékin terminés, tous les regards sont désormais tournés vers Paris 2024. Pour autant, la Fédération Française Handisport (FFH) attache une grande importance aux disciplines non paralympiques. « Notre objectif est de proposer une offre de pratique pour le plus grand nombre de personnes en situation de handicap », pose Charles Hordenneau, directeur du pôle sport pour tous à la FFH. « L’idée est de proposer un large choix, comme c’est le cas pour un valide qui dans sa ville peut s’orienter vers un sport olympique ou non. »
30% des licenciés pratiquent un sport non paralympique
Aujourd’hui, 30 % des 27 000 licenciés handisport trouvent leur bonheur dans des sports non paralympiques. « La majorité des adhérents n’opte pas pour un sport en fonction de son statut paralympique ou non, mais par goût », explique Charles Hordenneau. Le footfauteuil électrique ou le futsal handisport (pratiqué par les personnes en situation de handicap debout) en sont l’illustration. « Il existe une vraie communauté autour du foot-fauteuil, des fans du ballon rond qui ont progressivement structuré la pratique en France et à l’international », reprend-il. « De nombreux joueurs de futsal handisport pourraient s’orienter sur des sports paralympiques comme l’athlétisme, le tennis de table ou encore la natation mais ils veulent jouer au foot, un sport qu’ils voient tous les week-ends à la télé et auquel ils s’identifient. »
Les sports non paralympiques satisfont de nombreuses attentes et sont souvent mis en avant dans les programmes multisports. Ils offrent la possibilité de découvrir plusieurs disciplines au cours de l’année. Une vérité qui vaut encore plus pour les sports de nature. « Une personne attirée par les sports de nature en pratique souvent plusieurs », constate Emmanuel Buchoud, en charge de ce secteur à la FFH….
D’autres disciplines ne proposent qu’un circuit de compétition en France. « Cela permet des confrontations, de sortir de la notion d’entraînement », cadre Charles Hordenneau. C’est notamment le cas de la sarbacane qui, avec ses 4 000 licenciés, se classe dans le top 5 des disciplines handisport. « C’est un sport inclusif. Le plaisir naturel, la convivialité, mêlés à l’envie de gagner présente sur nos compétitions, sont de vrais atouts », se réjouit Marie-Noëlle Guitton, directrice sportive de la sarbacane.
La notion de sport-santé, très présente dans la pratique des sports non paralympiques est illustrée ainsi : « pour les myopathes, par exemple, un entraînement de sarbacane vaut une séance de kiné respiratoire », enchaîne la directrice sportive de la sarbacane. Facile à mettre en place, peu onéreux, ce sport correspond bien aux personnes en situation de grand handicap et aux seniors. Il existe un challenge national jeunes et une coupe nationale adultes. « À partir de l’année prochaine, nous mettrons en place des qualifications pour ce qui deviendra le championnat de France », dévoile Marie-Noëlle Guitton. « Chaque département organisera sa compétition. S’il y a trois clubs au moins, elle sera qualificative. On retiendra les 48 meilleurs. »
Le futsal handisport se développe aussi, mais « la mise en place d’étapes régionales et de qualification dépend des effectifs », note Charles Hordenneau. Les sports non paralympiques peuvent aussi bénéficier de quelques aménagements. « On doit innover pour les adapter à notre réalité et les rendre plus attrayants. Nous tentons de mettre en place des biathlons différents, avec du tir à la sarbacane enchaîné à un parcours », cite en exemple Franck Croullière-Blaszka.
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Rédaction : J.SOYER
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