Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Léa, j’ai 10 ans, je suis en CM2. J’adore l’équitation et le basket-fauteuil, mais mon sport préféré c’est l’athlétisme. J’adore en regarder à la télévision, cependant je ne peux pas en pratiquer, car il n’y a pas encore de clubs aux alentours de chez moi. Je suis paraplégique depuis mes deux ans suite à un accident de voiture.
Dis m’en plus sur les sports que tu pratiques ?
Je fais de l’équitation toutes les semaines, du basket-fauteuil une fois par mois et de la joëlette. Soit avec mon père soit avec une association basque “Hegoak Mendian”. Cela signifie les Anges de la Montagne.
Qu’est ce que t’apporte la pratique du sport ?
J’adore ça, car ça me défoule. J’aime bien rigoler et pratiquer avec les autres enfants, mais aussi découvrir de nouveaux sports pendant des après-midi ou des stages.
Tu as participé auxJeux Régionaux (JRAH) de l’Avenir avec la région Nouvelle-Aquitaine du 7 au 10 février ?
C’était trop bien, on a bien rigolé, je me suis fait des copains et des copines. Les sports étaient vraiment très bien, et les animateurs aussi. J’ai pu faire de l’athlétisme que j’avais déjà un peu essayé, tester la sarbacane et l’handbike que j’aimerais continuer.
Quel était ton objectif en faisant ces JRAH ? Quelles étaient tes attentes ?
C’était de rencontrer d’autres enfants en situation de handicap, découvrir de nouveaux sports et tester la compétition. Résultat, j’ai eu une médaille en or en handbike, dont je suis très fière.
Comment se déroule une journée pendant les JRAH ?
Le matin, on se lève vers 7h pour ensuite tous se rejoindre à 8h dans le hall pour aller petit-déjeuner. On commence les activités à 9h jusqu’au déjeuner puis on reprend les activités l’après-midi. Nous sommes divisés par groupe et on teste ou pratique deux sports par jour, car ça se passe sur des sites différents. Les activités que j’ai faites sont celles que j’avais choisies avec ma mère, en amont du voyage.
L’après-midi s’arrête vers 18h30. Nous sommes séparés le soir après manger entre filles et garçons. Nous avons le droit de parler jusqu’à 21h. Le deuxième soir, après le dîner, nous nous sommes tous rejoints dans une salle pour apprendre la langue des signes française.
As-tu découvert des disciplines ?
J’ai envie de faire de l’athlétisme, mais malheureusement dans les Landes, il n’y en a pas. Donc je pense plutôt me diriger vers le handbike. J’ai aussi envie de tester à nouveau la sarbacane et l’escrime, car j’ai vraiment aimé en faire durant les Jeux de l’Avenir.
Comment était l’expérience de vivre et pratiquer avec d’autres jeunes de ton âge ?
C’était trop bien ! J’étais la plus petite, mais il n’y avait pas une grosse différence d’âge avec les autres.
Est-ce que tu souhaiterais refaire des Jeux à l’avenir ou des événements similaires ?
Oui, oui !
Est-ce que tes parents étaient inquiets à l’idée que tu y participes ?
Emmanuelle Dolet (Mère de Léa) : J’ai contacté Paul Moriceau avant les Jeux de l’Avenir (référent jeune au comité régional Nouvelle-Aquitaine) car il n’y avait pas d’infirmière et malgré le fait que Léa soit autonome sur certains soins, sur d’autres, elle en a besoin d’une infirmière.
Nous avons convenu avec Paul que je ferais partie de l’encadrement. Je suis donc allé avec une seconde maman. Néanmoins, je ne me suis pas particulièrement occupée de Léa. Sans interférer dans la pratique, j’étais uniquement là pour les soins et ça s’est super bien passé !
Est-ce que tu souhaites pratiquer à un niveau compétitif ou cela reste un loisir ?
Je voudrais faire les deux, de la compétition et du loisir selon les activités et les possibilités. J’aimerais faire en compétition du basket-fauteuil (déjà fait en club), de l’athlétisme, du handbike et de l’équitation (déjà fait en club) en compétition.
Qu’est-ce que tu dirais à un jeune qui n’ose pas s’inscrire aux JRAH ?
Au départ, je pensais que ça allait être beaucoup plus compliqué et pas aussi rigolo, finalement c’est tout le contraire. On rigole bien, on se fait des copains et des copines. C’est l’occasion de faire plein de découvertes sportives et humaines. Ça m’a permis de découvrir des sports, de faire connaissance avec d’autres personnes en situation de handicap et de pouvoir en discuter avec eux. Avec toujours la volonté de comprendre, comment ils vivent leur handicap dans leur vie quotidienne et dans leur pratique sportive.
Rédaction : O. Dormoy
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