Quel est votre parcours au sein de la FFHandisport ?
Jean-Marie Donatello : En juin 1998, j’ai été le président fondateur du club handisport de Moulins-lès-Metz dont je suis toujours le président. De 2000 à 2006, j’ai occupé le poste de vice-président du comité départemental de la Moselle. Par la suite, j’ai pris la présidence de ce comité ! J’ai également été secrétaire général de la Ligue handisport de Lorraine (avant la fusion des régions), de 2004 à 2017. Depuis la fusion, je fais partie du Comité Directeur du comité régional handisport Grand-Est.
À 72 ans, j’ai un emploi du temps bien rempli !
Qu’est-ce que votre rôle vous apporte sur le plan personnel ?
J-M.D. : Les aléas de la vie font que la petite flamme qui est en moi ne s’éteint pas ! J’ai eu des soucis de santé pendant le Covid et tous les messages de soutien que j’ai reçus m’ont porté et m’ont aidé chaque jour. Michel et Stéphane ont toujours là pour moi et c’est dans cette épreuve que j’ai trouvé la force et la motivation de continuer avec le même enthousiasme.
Êtes-vous passionné par le sport ?
J-M.D. : Depuis tout jeune, je suis passionné par tous les sports ! J’aime le dépassement de soi, je suis plus attaché aux sportifs en lui-même qu’à la médaille. Dans le sport, je vois le vecteur d’intégration social et notamment dans le handisport où je n’ai que des gens merveilleux autour de moi et qui ont notamment grandi par la pratique sportive.
Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
J-M.D. : Cet engagement, je l’ai depuis très longtemps. Au départ je n’étais pas du tout orienté vers le monde du handicap et après avoir eu un accident de ski de fond en 1988, j’ai rencontré deux personnes hors du commun qui habitent dans ma commune. Michel Schaller et Stéphane Molliens, qui sont deux champions paralympiques et que je considère comme mes deux fils spirituels. 25 ans après avoir créé le club à leur côté, Michel est trésorier du club et Stéphane est vice-président et responsable du haut niveau.
La petite particularité du club est que tous les pongistes qu’on a sélectionné pour les Jeux sont revenus avec une médaille !
Avez-vous un métier à côté ?
J-M.D. : J’ai été professeur de mathématiques et de musique durant toute ma carrière ! J’ai aussi eu des responsabilités dans la sous-direction d’un établissement scolaire.
Dans ma conception de la vie, j’ai toujours essayé de la découper en trois grandes parties : la vie de couple, la vie familiale et le temps donné aux autres qui vient de ma culture chrétienne depuis que je suis petit. J’ai toujours eu la volonté de gérer mes journées comme cela !
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
J-M.D. : C’était en 2008, lors des Jeux Paralympiques ! Lors de la demi-finale de Stéphane Molliens, je portais un maillot bleu blanc rouge et je me suis lancé comme défi de réunir 50 enfants pékinois et de les faire encourager Stéphane pendant son match. Ça arrive qu’une fois dans sa vie et c’était un moment magique qui reste gravé dans ma mémoire !
Quelle est votre plus grande satisfaction ?
J-M.D. : Ma plus belle satisfaction a été d’avoir pu créer une association ! On a débuté avec 12 membres, dont 2 sportifs (Michel et Stéphane). 25 ans après, on approche de la centaine de membres et on touche tous les types de handicaps. Ça a été un de mes rêves, pouvoir élargir le panel de la pratique sportive en couvrant un maximum de handicap (moteur, malentendants, malvoyants, mental/psychique, etc.).
Depuis l’ouverture du club, j’ai toujours voulu mixé les valides avec les sportifs en situation de handicap pour que chaque public s’apprivoise. Je souhaitais que ce club soit une porte ouverte avec comme slogan : si on accueille la différence, il n’y a plus de différence !
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
J-M.D. : Dans le monde du handisport, Michel et Stéphane sont vraiment mes deux piliers ! On forme un noyau et il n’y a rien qui nous sépare. Quand on a de nouveaux jeunes qui arrivent dans le club et qui grimpent, mon souhait est qu’ils aient l’amour du maillot mais aussi, qu’ils soient à l’image de mes deux amis. C’est la condition numéro 1 pour moi.
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
J-M.D. : Si tu aimes la vie, suis-moi ! Si tu aimes le sport, suis-moi ! Si tu aimes le sport, suis-moi !
Rédaction : S. Grandol
Devenez bénévole au sein d’une commission sportive, d’un comité régional, départemental ou au siège de la fédération en rejoignant la Handisport Family. Plus d’infos
Rencontre avec Stéphane Bozzolo
Envie de devenir bénévole ? Rejoignez la Handisport Family
Retrouvez tous les portraits de la rubrique « ils font le mouvement »
haut de page