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Rencontre avec Manon Géry

25 février 2022
Une fois par mois, nous partons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Ce mois-ci, Manon Géry, entraîneuse régionale de tennis de table, a répondu à nos questions sur son investissement au sein du mouvement handisport.

Comment êtes-vous entrée dans le mouvement ?

Manon Géry : Je pratique le tennis de table et lors d’un tournoi d’été en 2018, j’ai fait la rencontre de Nicolas Gaze qui était joueur handisport mais aussi référent handisport de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Il organisait un stage de tennis de table handi et cherchait une personne pour compléter le staff et jouer face aux stagiaires. Disponible et entraineur chez les valides, je n’ai pas hésité longtemps. J’étais aussi intéressée pour échanger avec les entraineurs handisport.  Je suis entrée dans le mouvement à la suite de ce stage !

Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?

M.G. : À la suite de ce fameux stage, je me suis formée pour entrainer dans le handisport (formation moniteur tennis de table) et depuis, je m’investis à différents échelons. Au niveau de mon club, le Tennis de Table de Gerland, on a créé une section handisport en 2018 avec Nicolas Gaze. Je seconde l’entraineur professionnel en fonction de ses besoins et j’accompagne les joueurs sur le coaching lors des compétitions. Au niveau de la ligue AURA handisport, je fais partie du groupe d’entraineurs identifiés pour encadrer les stages qui ont lieu trois à quatre fois par an sur des weekends. Enfin, au niveau de la FFH, j’entraîne lors de stages dans le cadre de la commission jeune avec Benoit Froment. J’essaye d’intervenir ponctuellement en fonction de là où il y a des besoins !

Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?

M.G. : J’ai toujours dit que le jour où ça deviendra une contrainte pour moi, je pense que j’arrêterais ! Je suis persuadée qu’avec cette vision, ça me permet d’être totalement présente et investie. C’est avec cet état d’esprit que je me fais le plus plaisir !

Ce rôle me permet aussi de prendre du recul sur la vie car, par exemple, lorsque je reviens d’un stage d’une semaine avec la Fédé, j’ai toujours un peu l’impression d’être en décalage avec la réalité de mon quotidien qui est toujours à 200km/h. C’est une chance d’être dans une bulle où l’humain, le dépassement de soi et le respect des autres sont au centre et pouvoir ainsi s’offrir une belle parenthèse, ça fait réfléchir !

Comment nourrir la motivation au quotidien ?

M.G. : On voit tout ce qu’on peut apporter aux sportifs handis et sans y être forcé, c’est enrichissant et c’est de là qu’on puise la motivation au quotidien !

Avez-vous un métier à côté ?

M.G. : Je travaille dans une collectivité territoriale, pour la métropole de Lyon ! Je suis chef de projet en aménagement urbain, donc tout ce qui concerne la rénovation de quartier à grande échelle dans Lyon et ses alentours. Je suis régulièrement en contact avec les élus locaux et les différents riverains de mes projets, c’est un métier très prenant d’un point de vue humain et du temps à y consacrer. Il y a cette notion de dialogue que l’on peut retrouver dans le handisport !

Avez-vous un événement passé à nous raconter ?

M.G. : Je pense au premier stage handisport dont j’ai parlé et qui m’a permis d’arriver dans le mouvement. Mon rôle était de jouer face aux stagiaires pour leur proposer la balle la plus intéressante en fonction des exercices, etc., et je crois que je me suis tellement investie physiquement et mentalement que je me suis jamais sentie aussi fatiguée ! J’ai déjà eu à tenir ce genre de rôle sur d’autres stages mais là je crois que l’investissement donné par tous les sportifs handis présents sur ce stage m’a poussé à me surpasser au-delà de ce que je pensais être capable de faire.

Je suis toujours autant admirative de ce que je peux voir en terme sportif durant les stages ou les compétitions auxquels je participe. On vit beaucoup d’émotions en peu de temps !

Quelle est votre plus grande réussite ?

M.G. : D’un point de vue personnel, je suis très contente de pouvoir entraîner sur les stages de la commission jeune avec Benoit Froment (également entraîneur du pôle France de Talence) ! Ça prouve que mon investissement et que mes compétences sont reconnus à cette échelle-là.

Mais peut-être que le plus grand signe de réussite, c’est le moment où je rentre dans la salle de tennis de table, les vendredis soirs à Gerland lors des entrainements handisport et que je vois nos sportifs toujours super contents de me voir arriver. Je me dis que je leur apporte quelque chose d’important pour eux, au-delà du simple aspect sportif !

Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?

M.G. : Anne Barnéoud ! Je l’ai connu bien avant de rentrer dans le mouvement puisque j’avais joué contre elle en valide. C’est une des chances que l’on a en tennis de table, on peut mélanger les sportifs handis et valides. Sa façon de se battre sur chaque point m’avait marqué. J’ai eu la chance de la suivre de plus près lors de sa dernière saison puisqu’elle a intégré mon club. Elle n’a pas changé, c’est une vraie sportive de haut niveau et pour elle, il n’y a pas un point plus important qu’un autre. Ce n’est pas pour rien qu’elle a réussi à décrocher deux belles médailles de bronze à Tokyo !

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?

M.G. : J’ai envie de mettre en avant l’enrichissement personnel. Le bénévolat, c’est une vraie aventure humaine pour les encadrants et on en sort grandit !

Rédaction : S. Grandol

Crédit photo de Une : ©Photomsport

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