Comment êtes-vous entré dans le mouvement ?
Omar Bouyoucef : À l’âge de 8 ans, je suis entré dans le centre de rééducation de Roquetaillade à Montegut (dans le Gers) et ce centre avait dans ses installations une piste d’athlétisme, un terrain de basket en extérieur, une piscine extérieure, mais aussi un centre de tir pour pratiquer le tir à l’arc et le tir à la carabine. C’est à partir de là que j’ai découvert le handisport car j’ai eu la poliomyélite à l’âge de 1 ans (lorsque j’étais en Algérie) et j’ai dû passer par de la rééducation par le sport.
Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?
O.B. : Je suis grand électeur pour la région Occitanie ! On représente les 5 000 licenciés de la région lors des différents votes proposés par la fédération. Je fais partie du comité directeur de la région et avant cela, j’étais président du comité départemental handisport du Gers pendant 12 ans. Au niveau club, j’ai créé en 2001 le Auch Union Club Handisport – Auchandi, un club labellisé handisport !
Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?
O.B. : J’ai eu la chance de pouvoir représenter la France lors de plusieurs Jeux Paralympiques et j’essaye tout simplement de rendre ce que j’ai reçu ! J’ai gagné deux médailles paralympiques (médaille d’or en biathlon lors des Jeux de Lillehammer 94 et médaille de bronze en relais ski de fond lors des Jeux de Nagano 98) et c’est cette fierté qui me fait donner de mon temps dans mon club pour essayer d’accompagner des jeunes dans la pratique du haut niveau. On a eu quelques médaillés paralympiques gersois (dont Nicolas Bérejny qui est triple médaillé d’or en ski alpin), il est donc important d’essayer de maintenir cette dynamique et de transmettre nos valeurs !
Comment nourrir la motivation au quotidien ?
O.B. : Quand on arrive à se sentir utile et qu’on nous sollicite pour apporter de l’espoir à toutes ces personnes qui ont un handicap du jour au lendemain. Le sport est une des solutions pour que ces personnes puissent s’épanouir et trouver un chemin de victoire (que ce soit sur la maladie ou sur le plan sportif). Tant qu’on a de la demande et qu’on peut continuer à apporter notre petite pierre à l’édifice, c’est motivant de se lever chaque matin et de savoir quoi faire pour apporter au mouvement !
Avez-vous un métier à côté ?
O.B. : Je suis bibliothécaire depuis une vingtaine d’années et j’ai aussi eu une expérience dans une maison d’édition pendant 4 ans.
Avez-vous un événement passé à nous raconter ?
O.B. : Il y a un groupe de jeunes qui faisait partie du centre de rééducation de Roquetaillade et qui ont fait des milliers de kilomètres en bus pour m’accompagner et me soutenir lors des Jeux de Lillehammer ! Avoir tous ces jeunes qui ont cru en moi, c’était ça la vraie belle aventure. C’est cette médaille qui m’a portée vers le bénévolat et vers l’envie de transmettre à nos jeunes sportifs.
Quelle est votre plus grande réussite ?
O.B. : La réussite c’est la transmission ! Avoir un club qui fonctionne et croire en son potentiel futur de développement. C’est très dur pour un athlète de participer aux Jeux car ça demande beaucoup de financement, et le club peut faire partie de ce maillage en apportant des solutions. En tant que grand électeur, j’essaye aussi d’apporter cette voix pour les clubs qui en ont besoin !
Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?
O.B. : Martine Prieur, qui a été ma secrétaire et qui a gagné une médaille d’or aux Jeux de Séoul en 1988. Elle m’a gentiment offert son fauteuil après les Jeux et pour moi, ça restera toujours une rencontre inspirante car elle m’a donné envie de l’imiter. Je pense aussi à Mustapha Badid, Claude Issorat et Joël Jeannot qui sont trois grands sportifs qui ont beaucoup apporté au mouvement par leur performance et leur investissement avec les futurs jeunes champions !
Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?
O.B. : Aide-toi et le club t’aidera !
La première motivation vient de l’athlète et le club sera toujours là pour l’entourer. Tant qu’il y a de la motivation, que ce soit chez les bénévoles ou chez les sportifs, le mouvement se met en place tout seul ! Notre rôle en tant que bénévole est d’accompagner nos jeunes athlètes et de trouver le bon moment pour les aider à réaliser leurs rêves.
Rédaction : S. Grandol
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