Absente des Jeux Paralympiques depuis 2004, l’équipe de France masculine de basket fauteuil tentera de décrocher sa qualification Paralympique lors d’un TQP organisé à Antibes (12-15 avril). Le collectif féminin devra également passer par un TQP, qui se déroulera à Osaka (Japon) du 17 au 20 avril.
Stéphane, nous sommes à 150 jours des jeux, comment se portent les deux collectifs ?
S.B : « Les deux équipes se portent plutôt bien. Elles ont chacune une échéance importante avec le Tournoi de Qualification Paralympique (TQP), pour décrocher leur qualification. Tous les joueurs sont engagés pleinement dans leur projet club, s’entraînent et sont dans l’adversité tous les week-ends, de bonne augure en vue des rassemblements équipe de France. »
Comment va se matérialiser cette phase de préparation pour le TQP ?
S.B : « Elle va se dérouler avec des stages plutôt longs de 5-6 jours à chaque fois. Nous avons eu quelques rassemblements en janvier puis nous les avons regroupé plus souvent à partir du mois de mars de manière condensée pour ainsi créer une réelle dynamique de groupe, créer des automatismes en vue des TQP »
Les qualifications vont être difficiles à obtenir, qu’en est-il des ambitions des deux collectifs ?
S.B : « Pour le collectif féminin, le tirage au sort leur a réservé un groupe compliqué avec le pays organisateur (Japon), l’Espagne et le Canada mais c’est un collectif qui a beaucoup travaillé et qui a énormément progressé. C’est une équipe qui reste peu expérimentée à l’international mais elles ont une carte à jouer. Comme je l’ai dit, dans ce genre de format, tout va se jouer sur un match et sur quarante minutes, tout est possible.
Pour les hommes, l’objectif est d’aller le plus loin possible. Cette équipe est très forte et capable de rivaliser avec les meilleures nations mondiales. L’émulation des Jeux à la maison peut transcender les gars et leur permettre de créer la surprise. La compétition rassemblera les huit meilleures nations internationales, on sait que le niveau sera très relevé mais pour autant nous avons des championnats d’Europe où la densité en termes d’adversité est sensiblement la même. Rien n’est impossible, il y a vraiment une opportunité de faire quelque chose de grand. »
On l’a vu sur les Championnats d’Europe, les garçons sont passés à deux doigt de la victoire face aux Pays-Bas, quels sont les détails à corriger pour franchir cette marche ?
S.B : « A Rotterdam c’était un nouveau staff qui venait d’arriver. Il y a encore des automatismes à trouver entre les joueurs sur différents systèmes. De manière générale, outre les aspects tactiques, il faut réussir à créer une dynamique de groupe. Chaque joueur a un rôle à jouer et tout le monde doit avoir une confiance aveugle en son partenaire pour aller défier ces grosses nations. Les joueurs sont motivés, le staff aussi et l’ensemble de la Fédération œuvre pour mettre les joueurs dans les meilleures dispositions possibles. »
Partant du principe que vous êtes qualifiés, quelle va être la suite jusqu’aux Jeux ?
S.B : « La préparation a été fixée en discussion avec la cellule performance de la FFH. Rapidement après les TQP, nous organiserons un stage de reprise, mi-juin et nous enchainerons ensuite des blocs de 2-3 semaines, pratiquement sans interruption de début juillet jusqu’aux jeux. »
Quelles sont tes attentes en tant que conseiller performance ?
S.B : « Je pense que dans tous les cas pour faire un résultat il nous faut avoir un état d’esprit irréprochable. Je parlais de confiance et tout l’enjeu est ici : réussir à créer une émulation de groupe basée sur le partage, la communication entre les joueurs, le staff, et entre le staff et les joueurs. Nous mettons tout ce qui est en notre pouvoir pour faciliter leur préparation, charge à eux de tout donner sur le terrain avec un groupe fort et uni. Tout le monde a des responsabilités à endosser, les joueurs sur le terrain, le staff dans leurs choix et nous dans l’accompagnement. Dans tous les cas, nous serons un groupe dans la victoire comme dans la défaite. »