START LIST – Samedi 12 et Dimanche 13 décembre
Loire-Atlantique, décembre 2019. Ugo Didier, Anaëlle Roulet, Alex Portal, Emeline Pierre ainsi que d’autres nageurs français brillaient de milles feux dans les piscines de Saint-Nazaire. Ils se retrouvent cette année dans la piscine Jean-Bouin, pour des championnats petit bassin (25 mètres) qui s’annoncent explosifs !
Un huis clos festif
Il y a un an, le public était au rendez-vous. Cette année, tout a été mis en place pour assurer soutien et support aux participants. “La qualité de l’événement sera bel et bien au rendez-vous” rassure Sami El Gueddari, directeur sportif de la natation. “La piscine d’Angers sera mise dans une configuration de Championnat de France de haut standing et le fait qu’il se déroule dans un petit bassin va apporter une réelle dynamique. Chaque participant va nager l’ensemble du programme, de sorte à créer de l’émulation, de l’adversité et donc de la performance !”. Un bel événement, qui s’inscrit dans la continuité de ce qui faisait déjà la réussite des précédents championnats.
Un programme mixte et polyvalent
Le format mixte poursuit son chemin et grâce à la table de cotation, les performances seront transformées en points, en fonction de la catégorie et du sexe. Dans le but d’augmenter le niveau de pratique des nageuses et nageurs, cette compétition tentera de remplir plusieurs objectifs :
Il y aura un seul podium par catégorie d’âge (un podium pour les moins de 16 ans, un podium pour les moins de 20 ans et un podium toutes catégories). Ces évolutions sont venues du constat qu’à l’international, les plus grandes nations ont des nageurs qui ont cette capacité d’aller chercher des médailles dans plusieurs catégories. “On a donc voulu renforcer l’adversité et permettre à chaque participant d’aller chercher cette polyvalence. Les finalistes auront nagé la bagatelle de 6 épreuves, un peu à l’instar des épreuves combinées en athlétisme !”, précise Sami El Gueddari.
Et deux enjeux majeurs en ressortent :
Un retour surprise
Cette compétition nationale rassemblera donc les nageuses et nageurs des catégories d’âges (-16 ans), junior (-20 ans), senior et master. Ces deux dernières seront rassemblées pour l’occasion et verront le retour d’un invité de marque de retour à la compétition.
Les aficionados de la natation auront l’occasion de retrouver une figure bien connue des bassins français et internationaux …
En quelle année avez-vous décidé d’arrêter la compétition ?
Charles Rozoy : J’ai arrêté en 2017 ! L’entraînement quotidien (depuis le collège) et la répétition des efforts durant des heures peut amener une certaine usure. J’avais également un projet professionnel et je ressentais ce besoin de m’investir dans quelque chose de différent. Avant les Jeux de Rio déjà, je pensais que ce serait les derniers et les performances personnelles ont naturellement fait accélérer certaines décisions.
Quelles ont été vos activités durant ces quelques années d’interruption ?
C.R. : J’ai fait de la politique au niveau local (élu à Dijon) et national (investissement dans la campagne d’Emmanuel Macron). L’année que j’ai passée en tant que collaborateur de la ministre des sports m’a permis d’y rédiger un rapport sur le sport et le handicap dont quelques propositions ont été étudiées et retenues. J’ai aussi monté ma boîte de coaching !
Comment garder un bon niveau de forme sportif ?
C.R. : Après deux années sans forcément prendre le temps de prendre soin de ma forme, j’ai décidé de reprendre progressivement. L’arrêt du sport est compliqué au niveau psychologique et on passe forcément par quelques phases difficiles. En 2019, j’ai donc repris l’entraînement et la musculation tous les jours, de 6h30 à 8h30 !
Qu’est-ce qui vous a motivé à reprendre la compétition ?
C.R. : Reprendre pour la santé déjà ! L’équilibre personnel aussi, l’esthétique et l’envie de me dépasser à nouveau. Le confinement a eu sa petite part de responsabilité car le fait de rester enfermé nous fait nous poser des questions. Je me suis beaucoup entraîné durant cette période (marche, course, musculation) et au déconfinement, je me suis rendu compte que notre quotidien à tous avait changé et j’ai eu envie de reprendre ce que je savais faire de mieux. Le décalage des Jeux m’a fait réfléchir à un objectif sérieux à moyen terme qui motive quand on y a déjà goûté.
Je suis content de retrouver la Fédé Handisport ! L’enthousiasme au niveau du staff a tout de suite été présent et j’ai été super bien accueilli. J’ai pu retrouver le chemin des entraînements grâce au statut de sportif de haut niveau qui m’a été accordé et j’ai été rapidement mis dans de bonnes conditions suite à la présentation de mon projet. C’était hyper motivant et pour tout ça, j’ai envie de leur dire un grand merci !
Quels sont vos objectifs sur ce championnat de France ?
C.R. : Mon objectif principal est de me faire plaisir ! Cette compétition sera la première de haut niveau depuis ma reprise donc j’ai effectué une belle préparation et j’espère retrouver mes sensations et prendre du plaisir à nager vite.
Concernant votre futur, pouvez-vous nous en dire plus ?
C.R. : Le weekend prochain sera déjà un bon indicateur, puis viendra le Championnat d’Europe en mai (en fonction de mes performances) et le prochain Championnat de France grand bassin qui sera qualificatif pour les Jeux et qui aura lieu le dernier weekend de mai. Je garde Tokyo en point de mire avec pour objectif d’y participer et d’y performer !
Quid de Paris 2024 ?
C.R. : Je prends les étapes les unes après les autres, car ce sont elles qui conditionnent chaque échéance à venir. Si j’y suis, les Jeux de 2021 pourraient être un bon test pour savoir si j’ai la pêche pour aller jusqu’en 2024 !
Rédaction : S. Grandol
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