Quel bilan tirez-vous de ces championnats de France ?
Mathieu Jeanne : C’était des championnats de France avec un niveau assez relevé parce que cela faisait parti des critères pour participer aux Mondiaux à Glawgow. C’était, dans un sens, une obligation d’y participer pour nos Bleus handisport. La présence de l’élite tricolore a aidé à élever le niveau global. Il s’agissait des premières compétitions sur piste de la saison, c’était intéressant de voir où en était chacun au niveau de sa préparation.
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Les coureurs médaillés lors des derniers Mondiaux ont-ils confirmés lors de ces championnats ?
MJ : Alexandre Léauté bat son record du monde sur la poursuite. Il signe une très belle performance d’autant plus que c’était sans réellement avoir travaillé la piste cet hiver, car l’on n’a pas encore fait de stage piste. C’était un résultat qu’on attendait après l’avoir suivi lors de ses derniers entraînements. On avait constaté une réelle progression de sa part mais le faire aussi tôt dans la saison, c’est une vraie bonne nouvelle. C’est de bon augure pour les Mondiaux et l’espoir d’y faire une très belle performance ! Puis on a des confirmations comme Heïdi Gaugain, médaillé de bronze à l’Omnium et Dorian Foulon, médaillé d’or aux championnats du monde sur piste du 20 au 23 octobre 2022.
La France s’est hissée lors des derniers Mondiaux à la 3ème place du classement internationale. Est-ce que cela s’est retranscrit dans le niveau de la compétition ?
M.J : Ça reste un niveau très hétérogène, il y a d’un côté l’équipe de France puis le reste des athlètes. Il y a un fossé entre les deux groupes. Les Bleus viennent surtout pour s’entraîner et se tester avant les Mondiaux. Cela permet de faire un rappel de l’effort de piste, car tous n’ont pas l’opportunité de pouvoir s’entraîner sur ce genre de terrain. Ils en profitent par la même occasion pour faire un point sur leur niveau et établir un entraînement adapté pendant la saison en vu de la prochaine grande échéance.
Néanmoins, cela permet aux autres cyclistes, en particulier les jeunes, d’élever leurs niveaux et voir le travail qui leur reste à faire pour rentrer en équipe de France.
Avez-vous repéré de nouveaux profils ou des jeunes qui pourraient concourir aux prochains Jeux ?
M.J : C’est toujours difficile d’annoncer les prochains jeunes de manière aussi anticipée. Pour certains, la progression se fait très vite. Néanmoins, je citerais Gatien Le Rousseau (C4) et Florian Chapeau (MC2) qui continuent sur leur très belle progression. Ils pourraient même être de bons profils pour les Jeux de 2024, mais je pense qu’on les retrouvera plutôt pour les Jeux de 2028 (Los Angeles).
Pour revenir sur ces Championnats de France, nous sommes très heureux d’avoir ouvert, pour la deuxième année consécutive, la compétition aux jeunes entre 13 et 16 dans les épreuves “jeunes”. Cela leur permet d’avoir une initiation à la piste et acquérir de l’expérience. Lorsqu’ils seront seniors lors de nos stages, ils auront ainsi déjà acquis les bases.
Comment s’est déroulée l’organisation de la compétition ?
M.J : C’était une très bonne organisation, nous n’avons pas eu trop de retards ou d’incidents, ça s’est plutôt bien déroulé. Il manquait peut-être du monde dans certaines catégories pour avoir plusieurs séries comme prévu.
Quelles seront les prochaines échéances pour les meilleurs d’entre eux ?
M.J : La grosse échéance sur piste sera directement les Championnats du monde du 3 au 8 août à Glasgow. Entre-temps, on a des stages de préparation sur piste à Roubaix.
Ensuite, pour les échéances sur route, ce seront les coupes du monde fin avril en Italie, début mai en Belgique et fin mai aux États-Unis avec les grands championnats du monde sur route à Glasgow, une semaine après ceux sur piste.
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Rédaction : O. Dormoy
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