Créé en 2011, le Centre Fédéral Handisport assure un accompagnement individualisé, sportif, scolaire et éducatif des jeunes sportifs de haut niveau en situation de handicap moteur et/ou sensoriel. Il est implanté sur le CREPS de Bordeaux et a pour vocation d’accompagner les jeunes sportifs vers le plus haut niveau de performance. Nous sommes partis à la rencontre de Maéva, qui a intégré le centre en septembre 2021.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Maéva Olivier : J’ai 18 ans et je suis en terminale AGOrA (Assistance à la Gestion des Organisations et de leurs Activités). Avant de commencer le tennis de table en 2019, j’ai été handballeuse mais j’ai dû arrêter ce sport à cause d’une maladie. Dans mon centre de rééducation, j’ai essayé plusieurs sports et c’est le tennis de table handisport que j’ai le plus apprécié ! Je suis actuellement à l’Institut d’Éducation Motrice de Talence.
Comment as-tu découvert le centre fédéral handisport ?
M.O : Tout d’abord en participant à plusieurs stages régionaux où on m’a détecté. Par la suite, j’ai pu participer à des stages nationaux et Benoit Froment, référent tennis de table au CFH, m’a proposé d’intégrer le centre.
Peux-tu nous raconter comment tu as été détectée ?
M.O : La détection s’est déroulée sur plusieurs jours au mois d’avril, juste avant de rentrer au centre. Je suis allée au CREPS de Bordeaux et j’ai dû montrer comment je me débrouillais raquette en main. On a aussi évalué mon autonomie dans la vie de tous les jours.
Quel était ton objectif lorsque tu es entrée au centre ?
M.O : J’avais pour objectif d’aller le plus loin possible et d’accéder rapidement au haut niveau ! En arrivant dans le centre, je ne savais pas du tout quelle serait ma marge de progression.
Que peux-tu nous dire après une saison au CFH ?
M.O : Il y a beaucoup d’entraînement au centre et les séances individuelles nous permettent d’aller de l’avant et de progresser. Sur les championnats de France auxquels j’ai participé, j’ai vu mon évolution. C’est satisfaisant car je pense que c’est grâce au centre que j’ai pu prendre part à ces compétitions ! Entrer au CFH, c’est un véritable accélérateur de performance.
Comment se déroule une journée type ?
M.O : Si je prends le jeudi par exemple, je vais à l’école de 8h à 10h et j’enchaîne sur un entraînement de 10h à 12h. Je reprends les cours deux heures après, jusqu’à 16h, et je finis sur un autre entraînement de deux heures qui commence à 16h30. Dans la semaine, j’ai également des séances de kiné et de préparation physique (une fois par semaine le mercredi, pendant 1h30).
Trois mots pour qualifier le centre ?
M.O : Accélérateur : on a la possibilité de s’entraîner beaucoup plus qu’en club et c’est idéal pour la progression.
Adaptation : nos séances de kiné sont sur place, on peut aménager nos emplois du temps pour les cours, tout est adapté et mis en place pour nous faciliter le quotidien.
Sociabilisation : être en groupe et pouvoir rencontrer d’autres jeunes, ça renforce l’aspect social et l’intégration.
Qu’est-ce qu’il t’apporte ?
M.O : Le centre est un facilitateur et plus on est performant, plus on a de possibilités d’être appelé sur des championnats de France.
Si on se projette en 2028 et 2032, quel est ton objectif ?
M.O : Faire les Jeux ! Ça serait déjà un rêve d’y participer et encore un peu plus de décrocher une médaille !
Rédaction : S. Grandol
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Le Centre Fédéral Handisport, accompagnateur de talent handisport
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